Chapitre 23 - Partie 2

9 0 0
                                    

Lundi treize décembre deux mille vingt-et-un  

Sibylle sursauta quand la sonnette retentit. Elle posa sa tasse, retira son plaid, et enfila ses pantoufles, avant d'aller ouvrir. Elle fut surprise de voir Gaël. Son ami se battait avec la manche non enfilée de sa veste qui ne voulait pas rester sur son épaule blessée. Elle attrapa le vêtement et le remit en place.

- Salut. Gaël lui sourit.

- Salut. Elle était contente de le voir, mais elle ne pouvait s'empêcher de se demander ce qu'il faisait là, pourquoi venait-il la voir alors qu'elle n'avait pas de nouvelle depuis deux jours.

- Est-ce que tu as déjà prit ton petit déjeuner ou ça te dis de venir avec moi ?

- J'ai pas encore déjeuné, mais je ne sais pas si j'ai envie de le prendre avec toi. Elle croisa ses bras sur sa poitrine et sentit son cœur se serrer quand son ami perdit son sourire. Pourquoi t'as pas répondu à mes messages ? Elle devait savoir. Elle avait besoin de savoir.

- Je t'en ai envoyé un hier pour te dire que j'aime bien ton histoire.

- Ça c'est encore un autre problème, parce que tu m'as pas aidé à le rendre meilleur en me disant simplement que tu aimes bien. Et je te parle des autres messages.

- Je voulais pas te déranger, comme tu m'avais dit que tu allais te concentrer sur l'écriture pour le finir. Il attrapa le pan de sa veste qui glissait encore. Et puis tu sais moi j'y connais pas grand chose à la façon de corriger un livre, je savais pas trop quoi te dire. Il lui sourit. Mais j'aime vraiment bien.

- T'as pas besoin de savoir tout des coulisses de la création d'un livre pour aider. Tu aurais pu être mon lecteur naïf, celui qui découvre l'histoire sans rien savoir et qui du coup sert à dire si c'est compréhensible. Ou alors tu aurais pu être mon sensitive reader pour le personnage qui est pan comme toi. Ou alors tu aurais pu me dire si j'ai oublié des choses par rapport à tout ce qu'on avait pensé. Ou encore, me dire si j'avais bien retransmit les émotions qu'on à eu en testant les activités.

- Ça fait beaucoup de chose. Il baissa les yeux en se grattant l'arrière de la tête. Ça va peut-être te frustrer, mais j'ai rien trouvé à redire. Perso le traîneau je l'ai vécu comme eux, c'était aussi magique. Il la regarda de nouveau. Après, je n'ai jamais eu de problème à assumer d'être pansexuel, alors je ne peux pas trop t'aider pour Marco. Sinon Paulo correspond assez aux mecs exclusivement gay avec qui j'ai pu être en couple. Il est même mieux que certains qui m'avaient dit que je ne pouvais pas jouer sur tous les tableaux et qu'il fallait que je choisisse un camp. Il leva les yeux au ciel. Comme si je choisissais. Après on a parlé de tellement de chose, on a changé tellement de fois de version, que je ne sais plus trop laquelle était la dernière. Mais j'aime bien ce que celle-ci donne. Il lui sourit. C'est mieux comme analyse ?

- Mouai. Elle plissa un peu les yeux en se penchant vers lui et il rigola. De toute façon pour le moment il est parti chez l'éditrice, on verra bien ce qu'elle en dit.

- Cool. Il lui surit plus franchement. Maintenant que tu es débarrassée de tes devoirs de vacances, ça te dit qu'on prenne notre petit déjeuner ensemble ? Il fit ressortir sa lèvre inférieur en penchant la tête pour la faire craquer.

- J'en suis pas encore tout à fait débarrassé. Débarrasser était totalement le verbe approprié, elle n'en pouvait plus de cette histoire. Elle va revenir dans la journée pour une dernière relecture et ensuite envoie finale. L'éditrice va le faire corriger et s'occuper de le publier. Elle remit le col de son haut. Mais en attendant, oui je veux bien aller prendre mon petit déjeuner avec toi.

- Cool. Il lui sourit.

- Entre, le temps que je m'habille. Elle se tourna vers lui. C'est bizarre que tu n'aie pas encore mangé à cette heure là.

- Si j'ai déjà prit mon premier déjeuner avant ma balade de maintient de forme, mais là j'ai trop faim et je me suis dit pourquoi pas aller proposer à la meilleure des filles que je connais. Il lui sourit.

- C'est ça rattrape toi des deux jours de silence. Elle se dirigea vers les escaliers. Fais comme chez toi, j'en ai pour deux minutes, le temps d'enfiler un jean et un pull. 

Un livre de noëlOù les histoires vivent. Découvrez maintenant