Chapitre 16 - Partie 3

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Mercredi huit décembre deux mille vingt-et-un

Sibylle prit une photo de celui qui se comportait comme un enfant. D'ailleurs il n'y avait aucune différence entre Gaël et le petit de six ans qui était là avec sa famille. Tout les deux avançaient rapidement jusqu'aux traîneaux après avoir fait semblant d'écouter les consignes. Les chiens se mirent à aboyer en les voyant arriver et le coin calme quelques instants avant devenait une cacophonie. Son ami s'installa au fond du premier traîneau, il cala son dos et écarta les jambes pour qu'elle puisse s'installer avec lui. La planche sous ses fesses était fraîche et dure, mais elle avait l'impression de flotter au dessus du sol quand elle se cala correctement contre son ami. Après avoir mit un plaid sur leurs jambes, ils attendirent que leur musher s'installe derrière eux. Gaël ne tenait pas en place. Il lui montrait tout les chiens un par un en les trouvant tous plus mignon les uns que les autres. Elle avait l'impression d'être avec Idris, mais elle avait tellement hâte de tester aussi que ça ne l'agaçait pas. Elle comptait en prendre plein les yeux pendant cette demi heure de balade. Malheureusement ils ne pouvaient pas en profiter plus. Tous les autres créneaux étaient déjà complet, la personne qu'elle avait eu au téléphone lui avait dit qu'ils avaient de la chance car c'était un désistement de dernière minute qui leur permettait de profiter de l'activité.

Sibylle eu le souffle coupé quand l'attelage se mit en route elle avait sentit la luge se décoller puis tout était redevenu presque silencieux. Les chiens avaient arrêté d'aboyer, seul le bruit du glissement des patins contre la neige lui venait aux oreilles quand le vent arrêtait de siffler. Quelques petites gouttes d'eau lui venaient au visage qui était anesthésié par le froid. Mais elle s'en foutait. Elle était bien là. Entre la chaleur de son ami et celle du plaid elle n'avait froid nul par ailleurs. Elle pouvait profiter du paysage, des grandes étendus recouvertes de neige et où il n'y avait presque pas de trace de passage. Elle pouvait entendre le peu d'ordre que donnait leur guide et que les chiens écoutaient à la perfection. Elle souriait à chaque fois que Gaël lui montrait le jeune chien devant eux qui débutait et qui avait encore un peu de mal à se canaliser. Elle arrivait à sentir quand le musher descendait pour pousser et aider ses chiens.

Sibylle se demanda ce qu'il se passait quand le traîneau s'arrêta. Est-ce qu'ils étaient arrivé à un point de vu particulier ou est-ce qu'il y avait un problème avec les autres traîneaux ? Elle fut déçu quand leur guide lui tendit la main pour qu'elle descende, ils avaient terminé. La demi heure avait paru durer à peine cinq minutes. Honnêtement, elle aurait bien fait un caprice comme le petit garçon, elle aussi elle souhaitait recommencer et quand elle regarda son ami, elle comprit que lui aussi. Personne ici n'avait envie que ça s'arrête. Elle rigola, mais acquiesça quand Gaël dit qu'il reviendrait en faire un tour, quitte à louper un match important, il voulait recommencer.  

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