Chapitre 24 - Partie 2

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Lundi treize décembre deux mille vingt-et-un

Sibylle débrancha son ordinateur et vint s'asseoir sur le lit avec Gaël qui était déjà installé et prêt pour relire les passages qu'elle avait modifié. Son ami avait débarqué dix minutes après qu'elle lui ait envoyé un message pour lui proposer de le relire une dernière fois avant de l'envoyer définitivement. Elle avait passé la fin de matinée et une bonne partie de l'après-midi dessus, alors elle était bien contente que ça se termine. Cette histoire lui sortait par les yeux, elle n'avait même pas envie d'y jeter un dernier regard, mais ça lui paraissait trop important, maintenant qu'elle avait comprit à quelle point sont ami y était présent, qu'il la relise.

Elle rigola en le voyant sortir une paire de lunette de la poche de sa veste.

- On fait ça sérieusement. Il les posa sur son nez et les remonta avec son index en la fixant.

- Depuis quand tu as des lunettes ? Elle posa l'ordinateur ses sur jambes qu'elle venait d'allonger.

- Depuis jamais, c'est des fausses. Il passa son doigt dans la monture jusqu'à son œil en rigolant.

- T'es con. Elle rigola avec lui en ouvrant le premier chapitre.

- Tu m'as dit que je devais te faire un retour sérieux, alors je prends mon rôle à cœur ma petite dame. Il rapprocha l'écran.

- J'ai surligné en jaune ce que j'ai réécrit, parce que sinon on en a pour la soirée.

- Ça me va de passer la soirée avec toi. Il lui sourit en se grattant l'arrière de la tête.

- Moi aussi. Elle lui rendit son sourire. Mais j'en peux plus de ce livre ! Elle bascula la tête en arrière pour la poser contre le mur. Je veux passer à autre chose.

- Je vais faire vite. Il se mit à lire à voix basse. Ce sont de toutes petites modifications.

- Oui, il n'y a rien qui change dans l'histoire en elle même. Elle le regarda lire. Seulement deux idiots qui tombent amoureux au fil des jours et qui le jours de noël, paf, se déclarent enfin l'un à l'autre alors que la terre entière sait déjà ce qu'ils ressentent.

- C'est une histoire de noël, alors normal que ça se passe le jour de noël et je ne retire pas le fait que ça ait un côté magiqualement romantique, mais je trouve ça dommage parce que du coup ce jour là ils ont deux choses à fêter au lieu d'avoir deux jours de fête.

- C'est pas faux. Elle le regarda. J'avais jamais pensé à ça.

- C'est normal avec ton cœur de pierre tu ne vois pas ce genre de détail. Il lui tira la langue.

- Ou alors c'est ton cœur d'artichaut qui te fais penser à trop de chose. Elle lui tira la langue aussi.

- Certes. Un point partout balle au centre ?

- Ça me va. Elle posa sa main sur son bras blessé. Mais t'étonnes pas si je t'envoie un message la prochaine fois que j'écris une histoire d'amour pour que tu me donnes ton avis tout tendre sur une situation pour que je rende ça un peu plus romantique.

- Ça me va très bien. Il lui sourit. Mais blague à part, ça serait bien qu'on s'envoie des messages pour autre chose aussi et qu'on ne reste pas encore des années sans nouvelles l'un de l'autre.

- Je suis tout à fait d'accord. Elle lui sourit franchement. C'est bizarre, mais tu m'as manqué sans que je ne m'en rende compte. Elle n'avait presque pas pensé à lui, en tout cas pas consciemment, pendant toutes ces années, mais dès qu'ils avaient prit leur premier petit déjeuner ensemble elle s'était rendu compte qu'il lui avait manqué. C'était étrange, mais comme une révélation. Elle ne pensait pas être en manque de son ami et pourtant quand elle l'avait retrouvé elle avait eut l'impression qu'une partie d'elle même lui revenait. Elle se savait pas l'expliquer, alors elle n'allait pas lui dire de peur de mal choisir ses mots et de le blesser, mais c'était un fait, son ami lui avait manqué sans qu'elle s'en rendre compte. Je suis heureuse qu'on se soit croisé ici et qu'on puisse passer du temps ensemble, même si ce n'est pas cool que ce soit à cause de ton épaule, mais ne t'inquiète pas sur Clermont-Ferrand aussi il y a des endroits où tu peux prendre ton deuxième petit déjeuner avec une amie. Elle lui sourit.

- Cool. Il vint poser sa tête sur son épaule. Et si jamais tu as besoin d'aide pour un de tes livres et tu veux qu'on reprenne nos filatures, je suis ton homme.

- Ok. Elle rigola avec lui en passant sa main dans ses cheveux qui la chatouillaient. Mais ça serait bien qu'on arrête de faire ça. Elle secoua la tête. Les pauvres qui doivent se demander ce qu'il se passe quand on les suit.

- Si tu veux on choisit des personnes qui ne s'en rendront pas compte. Il leva les yeux vers elle. J'ai certains coéquipiers qui ne savent se focaliser que sur une chose à la fois, alors s'ils sont en train de marcher, ils ne peuvent pas surveiller les alentours. Il lui sourit. Et si tu veux écrire une histoire dans le monde du rugby, je peux te donner des tuyaux et te faire entrer dans le stade.

- Pas besoin de vendre tes mérites. Elle lui sourit. Je sais déjà que t'es un ami en or et que je peux compter sur toi. Et je garde l'idée pour la visite du stade. Elle rapprocha l'ordinateur. On se débarrasse de ça, comme ça après on peut vivre notre vie tranquillement ?

- Ouep, mais je te préviens on ne touche plus au chien de la voisine.

- Vendu. Elle rigola avec lui alors que son cœur se serrait. Elle se souvint de la dispute qui avait éclatée après la perte du chien et elle ne souhaitait plus s'engueuler avec lui.




Un livre de noëlOù les histoires vivent. Découvrez maintenant