Vendredi trois décembre deux mille vingt-et-un
Sibylle posa sa veste sur la rambarde de l'escalier et rejoignit son frère qui faisait à manger.
- Tu nous fais quoi de bon ? Elle regarda par dessus son épaule.
- Quiche aux épinards ... et au chèvre. Il plia un peu les genoux pour mettre ses yeux au niveau du saladier en cassant le troisième œuf. Il se pencha et regarda le fond. Pas de coquille. Il leva les bras en l'air. Pas une seule ! Il posa la coquille avec les autres. Tu as écrit ton histoire ?
- Pas encore. Elle s'assit de l'autre côté de la table. Tu veux que je coupe le fromage ?
- Oui, tu peux. Il attrapa la bûche et lui jeta dessus en rigolant. Il mit une fourchette dans le plat pour battre les œufs.
- C'est parce que j'ai créer mes personnages aujourd'hui. Elle coupa de grande tanche de fromage.
- Pourquoi t'es pas venu à la ... bibliothèque pour le faire ? Il la regarda. Le vendredi on est ouvert de quatorze heure à seize heure.
- Parce que Gaël m'a aidé, du coup on a été dans le bar de son frère.
- N'importe quoi. Il secoua la tête. Comment tu veux travailler correctement en allant ... au bar ?
- On a réussit à faire les personnages quand même. Elle lui tira la langue. Tu as fait quoi ce matin ?
- J'ai été voir les cheveux ... et j'ai aidé à balayer. J'ai même donné une carotte à Petit tonner. Il essuya sa fourchette avant de la poser sur la table. La directrice m'a dit qu'il allait y avoir une nouvelle. Et qu'elle est différente comme moi. Tu crois que ça va être ... ma future femme ? Il releva la tête d'un coup et la regarda. Je devrais lui offrir des fleurs ! Je vais faire ça. Il laissa ses œufs battu et le reste des ingrédients pour aller dans le jardin avec ses chaussons et son tablier pour aller voir les Caliandra et commencer à en cueillir.
- T'as passé une bonne journée ? Sa mère vint l'embrasser. Tu as pu avancer comme tu voulais ?
- J'ai passé un bon début de journée, mais je n'ai pas avancé. Elle mit le reste des ingrédients dans le plat. Et j'ai recroisé deux filles du lycée. Elles sont toutes les deux mariés et mamans.
- C'est quand que tu nous ramènes quelqu'un aussi ? Son père posa sa veste sur une chaise et sortie la tourtière.
- Papa commence pas. Elle leva les yeux au ciel alors qu'il venait l'embrasser aussi.
- C'est vrai on s'inquiète pour toi, toi aussi tu pourrais te marier et avoir de enfants.
- Maman ! Elle se tourna vers eux. Vous aller pas commencer avec les enfants ! Surtout vous ! Ça n'a pas été trop dur d'entendre les gens vous demander quand est-ce que vous alliez faire des enfants alors que vous ne pouviez pas ? Elle transvida sa mixture sur sa pâte que son père avait déposé dans le plat.
- Si mais on a finit par avoir nos enfants et on est comblé. Elle jeta les déchets sur la table. Même si tu ne peux pas les avoir de façon classique, rien ne t'empêche d'adopter toi aussi.
- Et si j'en veux pas ? Elle enfourna la quiche.
- Ma fille, les enfants c'est le bonheur, tu ne peux pas passer à côté de ça. Elle embrassa sa joue.
- Franchement je ne sais pas si je serais capable de garder patience et de ne pas m'énerver s'ils me dégomment le jardin comme Idris est en train de le faire avec tes fleurs.
- Comment ça ? Sa mère ouvrit la porte et regarda dehors. Idris Grosjean arrêtes ça tout de suite. Elle jeta son chiffon. Mais c'est pas vrai, il en reste aucune.
- Tu vois c'est ça aussi les enfants, c'est des bêtises et pour l'instant je ne suis pas prête pour ça et je ne sais pas si je le serais un jour. Elle secoua la tête en attrapant les assiettes, ses parents s'étaient tellement battu pour avoir des enfants qu'ils n'imaginaient pas qu'elle ne puisse pas en vouloir. Elle ne savait pas elle même si elle en voudrait un jour ou non, mais elle savait déjà que ça serait difficile de leur faire comprendre si elle n'en voulait pas.
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Un livre de noël
RomanceSibylle est de retour dans son village natal pour les fêtes de fin d'années. Elle pensait pouvoir profiter de son temps libre pour lire sous un plaid, boire des chocolats chauds et manger de petit gâteau à la cannelle. Malheureusement pour elle un c...