Chapitre 8 - Partie 2

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Samedi quatre décembre deux mille vingt-et-un

Sybille retira sa capuche en regardant le bâtiment devant elle, dans lequel Nélio venait d'entrer. Cette fois ils n'avaient pas eut besoin de chercher un nom, car ils avaient entendu un mec l'appeler comme ça dans la rue. Cinq lettres, qui commence par un « N » et fini par un « O ».Elle pensait à commencer à réfléchir au fait de croire au destin .En plus ce mec l'inspirait. L'entendre fredonner la musique qu'il avait dans les oreilles dans la rue était quelque chose qui lui plaisait, et le carton qu'il portait lui avait directement fait penser à un elfe de noël qui s'active dans un atelier de jouets. Ou alors c'est peut-être parce que c'était du Whitney Houston ? Elle ne savait pas, mais ce n'était pas grave. C'était lui leur Paulo et sans hésiter elle entra dans la mairie.

En voyant sa mère en bas des escaliers, elle fit demi tour sur les talons et se retrouva face à face avec Gaël. Elle posa ses mains sur ses bras et les fit pivoter pour qu'il fasse écran entre sa mère et elle. Doucement, elle fit un pas de côté, puis un autre en entraînant son ami. Elle lui demanda de ne pas bouger et plia un peu les genoux pour regarder par la petite fente entre son bras et son torse. Chantal discutait avec Nélio et ça c'était bon pour leur affaire. Elle pourrait l'interroger et en savoir plus sur lui. Le jeune homme, qui ne devait pas avoir la trentaine, était à l'aise avec sa mère qui avait vingt ans de plus. Elle nota cette information dans un coin de sa tête, « le sujet observé est sociable et à son aise avec une population plus âgée ». Elle mit une petite tape sur le torse de Gaël qui venait de rire à sa remarque. Ils ne devaient pas se faire remarquer. Même si l'accès à la mairie était possible à tous, deux clampins qui restent dans l'entrée pourraient entraîner certains à se poser des questions.

Elle posa sa main sur le bras de son ami pour tirer un peu le tissus et pouvoir mieux l'observer. Cette fois il discutait avec la stagiaire. Elle ne la connaissait pas personnellement, mais sa mère n'en disait que du bien. Nélio prit le temps de lui expliquer un rangement un peu particulier pour qu'elle puisse trier les papiers qu'elle devait gérer. « Bon formateur, ne prend pas les gens de haut avec son statut, serviable et à l'écoute. » Décidément il lui plaisait de plus en plus. Avaient-ils vraiment trouvé la pépite qu'ils cherchaient ? Elle l'espérait. Elle se redressa quand elle le vit monter les escaliers.

- On tient notre homme, alors on le lâche pas. Elle se remit droite devant Gaël.

- A vos ordre chef. Il colla son bras contre son corps.

- On va à l'étage. Elle se décala et prit la tête de leur escadron, pour rendre une petite visite de courtoisie, comme ça l'air de rien, à sa mère.







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