Chapitre 14 - Partie 2

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Lundi six décembre deux mille vingt-et-un

Sibylle colla son téléphone à son oreille après avoir appuyée sur le contact. Les sonneries stridentes parurent durer des minutes entières tellement elle avait hâte que son interlocuteur décroche.

- J'ai besoin que tu viennes me sauver. Elle ne lui avait pas laissé le temps d'en placer une mais tant pis.

- Tu as besoin d'un chevalier servant ? Gaël rigola à moitié dans le combiner.

- T'es dans le thème parce que c'est le moyen âge ici. Elle s'assit sur la dernière marche de l'escalier où les voix lui venaient en murmures menaçant pour sa santé mentale.

- Qu'est-ce qui t'arrive poids plume ?

- Mes parents sont tellement désespérés de me caser, qu'ils prônent mes talents de lessiveuse en plus d'offrir mon utérus au premier gars qui passe.

- Ils t'organisent un mariage arrangé ?

- Pour que ce soit arrangé il faudrait que je l'ai demandé, là ça serait plutôt forcé s'ils allaient au bout de leur délire.

- Mollo Enrico, je pige que dalle. Qu'est-ce qu'il se passe ?

- Ils ont invité un collègue de mon père à dîner et ils essaient de me caser avec leur fils.

- Ah ! Tu m'as fait peur je commençais à m'inquiéter.

- Mais moi je m'inquiète ! Elle essaya de ne pas parler trop fort. Pour eux le rôle de la femme est de s'occuper de son mari et d'élever les enfants, mais pas de la même façon pour les filles et les garçons, parce que chacun à un rôle défini à l'avance.

- Je ne pensais pas que tes parents étaient comme ça.

- Moi non plus figures toi. Elle leva les yeux en repensant à la scène. Ils en sont venu à dire qu'une femme qui parle de sexe ce n'est pas beau et ma mère à acquiescé, alors que c'est elle qui nous à tout expliqué, sans tabou, autant à Idris qu'à moi.

- Ils ne savent pas ce qu'ils loupent, parce qu'un.e partenaire qui sait ce qu'iel veut au lit et qui le dit c'est quand même bien plus sympa, on s'éclate plus.

- Tu peux te concentrer deux secondes ?

- C'est toi qui à commencé à en parler ! Il commença à rire. Me dis pas que ça te gènes poids plume.

- Pas du tout, mais à la base je t'appelais pour que tu m'aides, pas pour que tu te moques.

- Je peux faire les deux en même temps, je suis multi tâches figures toi.

- C'est cela oui. Elle leva les yeux au ciel en l'imaginant mettre sa main sur son cœur pour lui sortir ça. Tu peux m'aider oui ou non ?

- Oui je peux. Elle l'entendit bouger. Tu veux que je fasse quoi ? Je prends mon cheval blanc et je viens t'enlever de force de ces dragons ? Tu veux que j'apporte une échelle pour que tu descendes de ta fenêtre pour qu'on parte à l'autre bout du monde ? C'est pas que je veux pas, mais tes cheveux sont trop court pour que j'escalade le mur de chez toi avec et que je te rejoigne, surtout que ça ne ferait pas avancer le schmilblick.

- C'est bon t'as fini ?

- Presque ... Tu veux que je trouve une licorne, comme ça on peut partir en volant et ils ne pourront pas nous suivre.

- Tu me désespères.

- Peut-être mais tu as besoin de moi. Elle pouvait entendre son sourire dans sa voix et ça l'agaçait autant que ça la faisait sourire aussi.

- J'ai besoin de toi et ça m'ennuie pas mal d'ailleurs. Parce que tout à l'heure je pensai aux féministes qui se sont battu pour nos droits et là j'en suis réduit à demander de l'aide à un homme.

- Mais je ne suis pas n'importe quel homme. Et ensuite, je suis sûr que tu y arriverais toute seule, ils ne peuvent pas te forcer à te marier. Moi je ne suis qu'un petit coup de pouce. Tu veux que je fasse quoi ?

- Tu serras mon excuse pour rester enfermée dans ma chambre. Je leur dirai que je dois écrire et que tu m'aides, d'ailleurs ils pensent que je suis au téléphone avec mon éditrice là.

- Oh ! Mais je pensais qu'on resterait avec eux, je voulais saisir cette occasion d'en apprendre plus sur la façon de vivre de ceux qui ont un esprit étriqué.

- Toi t'es resté bloqué sur ce que t'as dit Édouardo. Elle avait sentit dans sa voix qu'il était sérieux. En tout cas je peux comprendre qu'il reste dans le placard si ça famille est comme ça.

- Il n'est jamais trop tard pour apprendre et évoluer.

- Exactement. Mais là j'ai plus besoin de fuir que de prendre le risque de finir comme Romane ou Leslie, ou pire de devenir leur belle sœur.

- Pourquoi ? Il y eu un silence. Oh putain ! C'est avec le frère des jumeaux qu'ils veulent te caser ? Il explosa de rire à l'autre bout du téléphone.

- Hey oh le baleineau, ça suffit oui ? Elle leva les yeux au ciel quand il rigola de plus belle.

- Je veux trop voir ça. S'il te plais, s'il te plais, s'il te plais. Invite moi.

- Je te rappel qu'à la base je t'appelais pour que tu viennes.

- J'arrive ! Elle entendit un grand bruit. Je me mets en route et je suis là à la vitesse de l'éclaire.

- T'as intérêt à dépasser le mur du son, parce que sinon je vais finir marié avec quatre gamins avant la fin de la soirée.

- Je pourrais être ton témoin ?

- Trou du cul ! Elle l'entendit rire alors qu'elle raccrochait.





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