Chapitre 19 - Partie 1

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Vendredi dix décembre deux mille vingt-et-un  

Sibylle raya sur son cahier le chapitre dix, encore une bonne chose de faite. Encore un chapitre écrit qui la rapprochait de la fin de son histoire. Elle travaillait à un bon rythme, il ne lui en restait plus que deux, même si elle n'était pas totalement satisfaite de ce que ça donnait. Ses personnages manquaient de profondeur, les villageois avaient des répliques trop mécanique et ça manquait un peu de fluidité, mais pour l'instant elle souhaitait avancer. La forme de l'histoire sera revu quand elle aura terminée, elle pourra peaufiner les dialogues quand tous les chapitres seront écrit.

Elle releva la tête en enregistrant son travail et rigola en voyant la veste de Gaël. Son ami était d'une grande aide pour ce livre. Seule, elle aurait sûrement écrit quelque chose, quelque chose de plus basique, sans tension. Elle se serait contenté de conter une histoire qui n'aurait pas passionner les lecteurs. Même si là aussi elle n'était pas certaine de passionner les lecteurs, au moins elle elle l'était. Les recherches peu ordinaire pour les personnages, tester les activités et toutes les situations un peu spéciales qu'ils avaient vécu pour ce livre le rendait spéciale à ses yeux. Même ses plus gros succès, ou les histoires qui lui tenait le plus à cœur n'ont pas ce petit quelque chose que celle-ci a. Ce n'est pas un grand concourt littéraire prestigieux qu'elle allait gagner avec ce livre, mais elle en gardera un souvenir fort, il aura une place spéciale.

Sibylle regarda son téléphone qui s'alluma, un sourire fleuri sur ses lèvres quand elle vit le nom de Gaël s'afficher.

- Alors Houdini, on commence à avoir froid et on veut récupérer ses vêtements ?

- Haha très drôle. Son sourire pouvait s'entendre dans sa voix. Je t'appelais pour te proposer de faire une pause dans l'écriture si tu veux et nous rejoindre. Maël est enfin revenu dans son bar et il n'arrête pas de me demander comment tu vas.

- C'est faux, c'est lui qui me parle de toi depuis tout à l'heure. Sa voix était lointaine.

- N'importe quoi, t'arrêtes pas de me demander sur quoi elle écrit et comment ça avance.

- C'est parce que tu m'as raconté tout ce que vous avez fait.

- Les garçons. Sibylle haussa la voix pour qu'ils se concentrent. Ça ne sert à rien de m'appeler si vous discutez ensemble sans me calculer.

- Du coup tu viens ?

- Il me reste deux chapitres à écrire. C'est pas que je ne veux pas venir, mais ça serait mieux que je termine.

- Justement ça va te vider la tête et tu écriras mieux après. Gaël posa le téléphone sur le comptoir.

- Écoutes moi. Elle pouvait entendre que Maël venait de se rapprocher du téléphone. En traînant avec cet idiot il te reste deux chapitres à écrire, traîne un peu avec moi et tu verras que tu finiras d'écrire sans t'en rendre compte.

- T'arrêtes de me traiter d'idiot! Elle pu les entendre se battre. Et en quoi tu l'aiderais plus que moi ?

- Parce que je suis plus cool. Il y aura pas mal de monde ce soir, tu rencontreras peut-être quelqu'un qui sait ?

- Comment tu veux qu'elle finisse son histoire si elle rencontre quelqu'un ? Il y eu un silence où elle entendit seulement des bruits de pas. C'est bon je me suis éloigné de lui. Ça te dit de passer ?

- Ouep. Et j'en profiterai pour te ramener tes affaires comme ça.

- Super. A toute.

- A toute. Elle raccrocha en rigolant. Même dix ans plus tard les choses n'avaient pas changé entre eux. Maël avait toujours été plus extraverti que son frère, il avait l'habitude d'avoir du monde autour de lui, même leurs chamailleries ne changeaient pas. Elle ne lui parlait pas beaucoup au lycée, mais être dans la même pièce que les frères Axud promettait toujours des moments épiques.    

Un livre de noëlOù les histoires vivent. Découvrez maintenant