Chapitre 12 - Partie 3

14 2 0
                                    

Lundi six décembre deux mille vingt-et-un

Sibylle avança jusqu'au petit point de lumière qui montait et descendait la prairie. Avec le flash de son téléphone devant elle pour regardait où elle mettait les pieds, elle vint s'asseoir près de la bouteille d'eau. Gaël redescendit rapidement jusqu'à elle.

- Les balades matinales ne te suffisent plus ?

- J'avais besoin de bouger un peu plus mes jambes et c'est l'endroit idéal pour ça.

- Je sais bien, c'est pour ça que j'étais sûr de te trouver là. Elle attrapa la bouteille et lui tendit, alors qu'il franchissait les derniers mètres qui les séparaient.

- Merci. Il attrapa la bouteille. J'attendais que les festivités soient terminées pour t'appeler. Il bu une gorgée. Excuses moi d'avoir dit que c'était de ta faute hier. Il referma le bouchon. Le chien était sous ma responsabilité.

- Non c'est ma faute, je nous ai fait courir sans penser à lui et si tu n'avais pas réagi on se serait peut-être fait prendre la main dans le sac en plein espionnage de petits vieux. Elle lui sourit.

- Ça commence à devenir habituel pour nous d'espionner les gens. Il s'assit près d'elle. Désolé aussi de t'avoir empêché d'écrire. Je pensais vraiment t'aider.

- Et c'est ce que tu as fait. Elle le regarda. Sans toi j'en serais encore au point de départ. Elle pinça ses lèvres. Excuses moi de t'avoir dit tout ça hier. C'était cruel de ma part, parce que tu m'as énormément aidé. Si tu ne m'avais pas proposé d'aller prendre le petit dej, je n'aurais jamais eu mes personnages, je leur aurais sûrement fait faire une balade romantique, alors qu'on sait maintenant que ça ne l'est pas du tout. Elle rigola avec lui. Tu ne m'as pas du tout empêché d'écrire, tu m'as même tellement aidé que ce livre est autant le tien que le mien.

- J'ai pas fait grand chose. Il mit un petit coup d'épaule contre le sienne. C'est toi qui fait tout le boulot.

- Tu m'as aidé pour les recherches et bien plus. Si tu ne m'avais pas embarqué à droite à gauche, je serai resté planté devant mon ordinateur à trop réfléchir et à ne rien écrire. Elle lui mit elle aussi un petit coup d'épaule. Merci de m'avoir évité de tourner en rond. Et tu sais quoi ? Elle planta son regard dans le sien. Aujourd'hui je n'ai rien réussi à écrire. Au début je pensai que c'était parce qu'Idris débarquait toutes les demi heure dans ma chambre, mais c'est parce que tu n'étais pas là pour me donner tes idées un peu farfelu, qui me pousse à faire quelque chose d'original.

- En gros je suis ta muse ? Il lui sourit de toutes ses dents.

- Nan mais je rêve. Elle leva les yeux au ciel en rigolant. Ça faisait du bien de le retrouver et surtout qu'il ne reste pas fâché contre elle.

- On oubli pour hier ? On était fatigué et trempé, alors ça compte pas ? Il posa sa tête sur son épaule.

- Ça compte pas. Elle posa la sienne contre celle de son ami. Et si tu veux bien, j'adorerai que tu continue à me donner tes idées pour le livre. Mais ! Elle mit son index devant elle. Rien qui nous envoie en prison.

- Ça roule Raoul. Il se redressa. T'en es où dans l'écriture ?

- Pas super avancé. Elle secoua la tête. Mais, j'ai appelé mon éditrice ce matin, j'ai gagné un peu de temps. J'ai jusqu'au lundi treize pour l'écrire. Le mardi il passe chez les correcteurs, ils ont mit le paquet parce qu'il y aura un correcteur par chapitre. Comme ça je peux le relire le mardi soir et mercredi quinze il est sur les plate-forme de téléchargement. Alors on est large. Elle monta ses mains devant sa tête et écarta les bras pour imager ses dire. Son ami rigola et ça lui fit du bien de le retrouver comme ça. Maintenant elle était sûr qu'elle pourrait continuer à écrire en rentrant ce soir.    

Un livre de noëlOù les histoires vivent. Découvrez maintenant