Chapitre 13 - Partie 1

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Lundi six décembre deux mille vingt-et-un

Sibylle amena le cahier devant elle et regarda son plan. C'était trop brouillon, trop désorganisé, ça n'allait plus. Elle tourna quelques pages et décida de le recommencer à zéro. Techniquement le déroulement de l'histoire restait le même, mais elle voulait y ajouter plus de détail. Perdre une demi heure maintenant, lui en ferait gagner bien plus plus tard. Certaines petites scènes de son histoire lui était venu au fil des jours, alors elle essaya de les mettre dans son plan. Une phrase avec un voisin, un aspect technique du travail de l'un ou de l'autre, une idée de situation un peu comique. Elle prit le temps de tout remettre au propre.

Après une bonne vingtaine de minutes, son plan était carré. Les vingt chapitres étaient détaillés pour qu'elle puisse écrire bien plus vite, elle voyait où est-ce qu'elle allait. C'est la première fois qu'elle revoyait son plan alors qu'elle avait déjà commencé à écrire. Habituellement, après avoir finit le premier jet de son plan, elle le laissait reposer sur son bureau sans y toucher pendant une petite semaine, comme ça elle avait le temps de pouvoir s'imaginer quelques scènes et voir ce qui manquait ou ce qui n'allait pas. Et ensuite seulement, l'écriture pouvait commencer.

Mais cette histoire était trop particulière. Trop peu de temps pour réfléchir, trop de pression de réussite à sortir quelque chose, que rien allait. Il lui manquait ce temps de réflexion après le fameux « et si »,qui lui donnait l'intrigue. Et si l'homme devant elle à la boulangerie avait osé donner son numéro à la vendeuse qui lui souriait et à qui il souriait. Et si cette femme avait proposé à l'homme qui venait de l'aider à ramasser ses papiers étalés au sol, d'aller boire un verre. Et si cet homme n'était pas au téléphone au moment ou il tenait la porte à l'homme perdu qui entrait dans le même bâtiment que lui. Et si cette femme avait râler face à la femme qui lui avait coupé la route, plutôt que de râler une fois qu'elle était parti. Ce fameux « et si »qu'elle c'était dit en voyait des scènes banales de la vie de tous les jours. Ce fameux « et si », qui lui avait permit d'écrire toutes ses histoires de noël et pas que. Le « et si » qui lui avait permit de débuter sa carrière en tant qu'auteure publiée venait d'un poste sur un réseau social, elle était tombé par hasard sur le groupes des « platistes tout autour de la terre », parce qu'un ami virtuel leur avait fait remarquer que rien que dans le titre ils prouvaient que la terre est ronde. Par curiosité, elle avait été jeter un œil aux commentaires. Entre les insultes, les menaces, les remises en question de l'éducation et ceux qui étaient traités de mouton du gouvernement, elle était tombée sur la question posé de façon innocente mais avec un air de défit d'un homme qui leur demandait s'ils étaient platistes eurocentré ou américanocentré. Là elle c'était posée la question. Et si les continents ne s'étaient jamais détaché ?Elle avait commencé par faire une esquisse de carte pour voir ce que ça pouvait donner, par curiosité. Puis imaginé un chevalier qui doit traverser le monde pour aller chercher quelque chose pour son roi. Au début elle n'avait pas plus d'idée, puis à force d'y penser à n'importe quelle occasion, l'histoire lui était venu d'elle même. Un an après, elle envoyait son premier manuscrit à une dizaine de maison d'édition et sa vie prit le sens qu'elle souhaitait.  

Un livre de noëlOù les histoires vivent. Découvrez maintenant