Chapitre 8 - Partie 1

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Samedi quatre décembre deux mille vingt-et-un

Sibylle étira ses bras au dessus de sa tête après avoir refermée sa veste. Elle récupéra son sac à main que Gaël tenait dans le creux de son coude alors qu'il regardait son téléphone de sa main valide.

- Ça m'a fait un bien fou de manger. Elle tendit sa main pour récupérer son bien.

- Moi aussi. Il lui rendit. Je pourrais limite repartir pour une balade.

- Quoi ? Elle le regarda gravement.

- Je rigole. Il se pencha sérieusement vers elle. Pas sans m'être séché avant. Son sourire s'agrandit en voyant ses yeux grands comme des soucoupes.

- T'es con. Elle secoua la tête en rigolant. Manger et s'asseoir leur avait vraiment fait du bien. Elle se sentait plus légère, moins irritable. Mais on est pas plus avancé.

- Du coup on repart pour une chasse à l'homme ? Il balaya la rue du regard.

- Vu ce que ça donne, Paulo va rester un connard. Elle mit sa capuche. Et puis il prendra un coup sur la tête et il deviendra tout mignon tout gentil d'un coup.

- Vraiment ? Il l'interrogea du regard. Pouf, magie ? Tu vas réussir à écrire quelque chose cet après-midi ou on prend le temps de voir si on a pas un prince charmant caché quelque part ici.

- Tu crois vraiment qu'on va trouver la perle rare, dont on ne sait même pas à quoi elle doit ressembler, qui nous attendrait bien gentiment à un coin de rue avec une pancarte au dessus de la tête qui dirait « Suivez moi, je suis le gars que vous cherchez pour que votre histoires s'écrive seule. » ?

- Qui sait ? Il pouffa de rire en la voyant lever les yeux au ciel. Il faut qu'on trouve quoi pour Paulo ?

- Tout ! Elle leva les bras au ciel de façon théâtrale. Que ça ne soit pas un trou du cul qui se moque des personnes qui le suivent au milieux de nul part, qu'il ne soit pas trop absorbé par son boulot. Elle le regarda gravement, alors qu'il souriait. Il faut qu'on lui trouve une passion et qu'il devienne passionnant aussi. Il faut qu'il ait un truc qui colle avec Marco, le mieux ça serait que ça fasse des étincelles, qu'il y ait de la tension, mais là en moins d'une semaine, il faut juste qu'à la fin ils vécurent heureux et eurent beaucoup de chats. Elle pinça ses lèvres.

- Pourquoi des chats ? Il sourit.

- Pourquoi pas ? Elle lui tira la langue.

- Oh ! Le sale caractère de poids plume est de retour. Il se mit face à elle en mettant son bras devant lui prêt à se défendre. Vas t'il me jouer un mauvais tour ?

- Mais t'arrêtes oui ? Elle secoua la tête. J'ai pas un sale caractère. Elle leva les yeux au ciel en souriant malgré elle. Et arrêtes aussi de m'appeler poids plume.

- C'est devenu un sujet douloureux ? Il redevint sérieux. Je n'en parle plus si tu veux, désolé.

- C'est pas ça, je n'ai pas de problème avec mon poids. C'est juste qu'on est plus au lycée. Elle mit un coup de poing mou sur son bras. On est plus les deux parias qui traînaient avec une brouette et un livre sur les chemins alentours. Elle bomba le torse. On est des adultes respectables et on doit se comporter comme telle. Elle le regarda fixement et éclata de rire en même temps que lui.

- Tu m'as fait peur pendant une minute. Il secoua la tête. Et bah avant de devenir des personnes chiantes comme les pierres, je te propose de suivre ... Il tendit son index devant lui et fit quelques tours sur lui même en fermant les yeux. Lui ! Il releva ses paupières et se pencha pour regarder un homme qui marchait sur le trottoir d'en face en portant un carton. Zé partit madame l'adulte respectable. Il attrapa sa main pour l'entraîner à la suite de l'homme.

- Mais t'es complètement taré. Elle rigola quand il lui répondit que oui et le suivit. Comme si la matinée ne leur avait pas servit de leçon, ils suivaient de nouveau un inconnu.    

Un livre de noëlOù les histoires vivent. Découvrez maintenant