Chapitre 1

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L'ambiance du Bonten est d'une ambiance joyeusement triste. Le désir, naissant dans les boulevards bondés du centre-ville, alors que ce vieux piano tapote d'un doigt sûr et distant cette mélancolie brillante. Rejeton d'une famille modeste du centre-ville, laissant le charme de Rome envahir les esquisses de la bâtisse. De première vu, il semble médiocre sans importance... et pourtant dans les rues, vous ne pouvez ignorer le son de ce violoncelle qui se vexe de cet amour qu'il ne peut avoir, alors que les flûtes traversière magnifiquement mélodieuses berçaient le son des cordes lentes et brûlantes. Le bruit de vos artères se bouchent. Alors que l'unique harmonica sonne l'échos sanglant d'un coup de feu dans l'échine, laissant la vague de frisson en vous naître en une frêle douceur juvénile qui s'emporte. Tandis que le son d'une cymbale déboussolant brutalise faiblement le bruit grave de la contrebasse. Datant de mille huit cent soixante, la surprise emporte la magnificence des beaux-arts. La projection en est telle que de dehors, l'impression diverge tant l'admiration est prenante.
Le Bonten est un opéra national, réputé pour sa solidité dans le centre-ville. Jonchant les boulevards au nom de poètes et de créateurs infâmes, dévorant les mélodies à bout de souffles. Oui, il y avait dans les rues animées du soir au matin, devant ce café au prix exorbitant, un style à la Napoléon III, qui soulignait le désir ardant des coins de chaque magasin. 

Quand la musique éveille l'esprit et l'introduction mélodieuse rend la fiction un peu plus folle, un peu plus réelle comme si tout ce qui nous paraissait fictif se mouve enfin, laissant le compositeur proposer cette sublime création en une magnifique chanson dansant dans l'immense salle. La dépossession de soi, la lente valse rythmée en cadence de deux à quatre, laissant le trois disponible en un tapotement de pied furtif. Les fugitifs, c'était tous ses artistes dans des déguisement, costumes d'antan qui charmaient atrocement les convives en manque de sentiment. La recherche de purgatoire, laissant ses violentes passions s'envoler, rejoignant les cieux.
Le dur labeur d'une carrière en cours de route qui se dessine dans les innombrables portraits dans les vastes couloirs tapis de rouge, alors que les murs blanchis par la lumière violente des luminaires déboussolent la vue. Votre pas, se dirige vers toutes ses marches.

Le souffle coupé, le hall n'est qu'une superstition face à la salle des représentations... 

L'opéra du Bonten est un monument glorieux ; les statues vertes parées de dorures manifestent un tel charme enchanteur qu'il est impossible de ne pas se laisser transporter par la magnificence gigantesque de l'amour légèrement frêle qu'il en dépeint tel un tableau ancien. La cacophonie douce des bavardages de balade transporte l'air, préparant le voyage probable dans un monde presque étranger. Revivant une époque mélodieuse qui enchante vos pensées. Presque perdu dans l'atmosphère mélancoliquement douce, procurant cette joie emplit d'un extase soudain. Alors que ce sourire vulgairement inapproprié vous fait pleurer d'une lente et si belle amertume joyeuse. Scène de théâtre, ballet, représentation musicale, orchestre... la berceuse enchanteresse du Bonten tenait la main à une main folle. Le monde autour de soi disparaissait un instant. Comme plongé dans l'euphorie difforme d'un rêve d'enfant. Le rire, la peur... l'amour, la haine... le frisson du sentiment qui rend légèrement addicte. L'effet lent d'une drogue qui s'invite malgré vous dans vos veines, laissant votre sang bouillant. Une alte maussade... 

Vous y êtes, vous êtes entrés ; bienvenue.
La vaste pièce lourde et chargée d'or vous attend dorénavant. Son air angélique et bel et bien présent. Et votre regard parcourt la pièce d'une étrange manière. Trente minutes avant la représentation et l'éternité semblait arrêtée. Anéanti et dépeuplé de tout once infortune de vie. Quelle honte dans cette richesse de se sentir si vide et meurtri par l'unique requiem assourdissant de votre cœur en souffrance.
Non, cette joie, elle était là. Cachée, comme dissimulée dans une lymphe de névrose, chaotique accueillant l'enfer. Le décor de paradis faisait presque tâche. Mais cette mélodie... cette douce et magnifique mélodie qui dès lors, vous fait fermer les yeux, et vous fait vibrer d'un sentiment apaisant. Comme un repos, un sommeil qui coupe le temps. Le Bonten le faisait souvent. Il en demeurait le maître éternel, celui qui stoppe l'instant. 

𝘕𝘰𝘵𝘦 𝘦𝘵 𝘔𝘦́𝘭𝘰𝘥𝘪𝘦  | ʳⁱⁿᶻᵘ | Note et MélodieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant