Chapitre 3

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Le long son d'un violoncelle qui berce les cordes fatiguées du piano tapotant la douce mélancolie amoureuse. Ses lèvres souriaient faiblement, ses pantoufles en satin blanc et usé glissaient sur le sol ; guidant ses pas vers la droite, avançant vers la gauche, pivotant sur l'arrière, son buste agile paraissait mal traité. Mais cette beauté si magnifique le rendait simplement que trop beau, alors que le faux sourire de son cœur se mouvait à la lenteur de son corps violenté par la substance de la veille. Il allait venir non ? Cet inconnue d'hier. Ce beau garçon aux mèches bleues. Celui qu'il avait embrassé. D'ailleurs c'était étrange, il se rappelait de son baiser et d'avoir était un peu moins fort sur ce qu'il prenait en dose excessive. Oui, à la base ses répétitions se passaient dans les toilettes des coulisses. Sanzu avait l'habitude d'avoir la tête baissée à vomir ses tripes, ayant le souffle coupé, le regard brouillé. Mais cette fois, c'était différent. Il voulait danser. Il se sentait léger.

Le son d'une valse bien que lente qui laisse son tambour devenir de plus en plus vite, laissant cet air de tango violenter vos veines de couleurs incessantes, le nouveau goût de drogue dans une danse nouvelle. Il tournait, tournoyait dans un vide immense, tapotant ses pieds, les mains écartées libre, alors que ses bras, eux étaient tendus. La mascarade, cette danse à quatre temps qui laissait son corps de danseur s'éprendre d'un nouveau sentiment.
Il courait presque sur la scène collant son corps à ce danseur qu'il avait vu quelque fois, alors que l'autre le jugeait parce qu'il touchait à cet autre blond. La brutalité dans son regard ruminait dans tous les sens, dès lors où l'on use de la violence. Alors il s'écarta de lui, retournant près du faux rochet. Écoutant attentivement les conseils de son chef. Il souffla. Cette sensualité nouvelle, il l'imaginait avec la venue de ce diable blond qui ne lui avait pas donné son prénom. Non, le rosé lui avait donné rendez-vous au Bonten. Il souhaitait qu'il vienne.

La variation en lui, paraissait étrange...

Puis le mouvement de ses pas ; dans sa danse devenaient saccadés il le savait, il devait y retourner, danser, danser, dans cette valse amoureuse, qui ne pouvait que désirait ce démon de minuit, son rictus charmeur, ses yeux fatigués, ses ombres bleues en pagailles. Il mouva son corps près du garçon qui dansait, laissant ses veines se gonfler un peu plus, il faisait mouver son corps en une danse joyeuse, il s'y croyait, il y était... son cœur battait de plus en plus vite, et son corps lui tomba sur la scène. Remplit de sueur chaude et d'un souffle chaud. Un sourire naissait dans le creux de ses joues. Il ria.

- « Et bien Sanzu... c'est une performance que tu m'as faite. » annonça un homme aux cheveux noirs rasés. Une cicatrice proéminente arborait son visage si doux et fort ; allant du sommet de crâne jusqu'à la moitié gauche de son visage passant par le coin de son visage intérieur. Il avança vers le rosé qui était plus qu'essoufflé... était-ce possible ?

- « Oui Kakucho... j'ai peut-être un peu forcé d'ailleurs... » souffla le rose, alors qu'il s'assit en tailleur sur la scène glissante, prenant une serviette pour la placer sur l'arrière de sa nuque. Épongeant ainsi les gouttes de transpirations sur son visage.

- « Non, c'est plaisant de te voir sourire tu sais. » déclara le jeune homme à la cicatrice, qui lui tendit un jogging. Sa boucle d'oreilles accroché à son lobe droit tremblait, laissant un sourire niais devant son élève et ami. « Il s'est passé quelque chose récemment ? »

- « Hum... » déclara Sanzu qui ne comprenait pas lui-même cette joie anodine. Qu'il ne connaissait que par la prise de substance. « Peut-être. »

- « Peu importe ce que s'est, ça te réussit... » affirma avec convenance l'autre qui senti un poids se poser sur son épaule. Il connaissait cette main. C'était ce jeune philippin qu'il aimait secrètement.

𝘕𝘰𝘵𝘦 𝘦𝘵 𝘔𝘦́𝘭𝘰𝘥𝘪𝘦  | ʳⁱⁿᶻᵘ | Note et MélodieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant