L'élan vital. Voilà bien une chose à laquelle il ne pensait pas, alors qu'elle décrit une subtile envie naissante dans un désir bien que top bref. Cette chose qui désigne le passage d'un présent à un autre. Devient une force importante qui nous pousse à être nous. Les ruses suprêmes de l'envie d'être. Peut-être qu'au fond la solitude qu'il s'imposait à lui-même, il ne l'aimait pas. Sanzu pensait trop fort. Assis dans le Café au Neuf Essence, il se posait des questions. Le seul garçon qui faisait rythmer son cœur le transformait petit à petit en un truc mou. Cet organe qui avait su se forger une armure emplit d'une carapace qui ne pouvait pas se briser ; se fissurait à chaque fois qu'il était heureux avec Rindo... est-ce ça le bonheur... peut-être qu'aimer c'est être heureux sans raison. Et, étrangement il appréciait ce sentiment de manque qui se comblait en lui. Quel est cet étrange sentiment puissant qui le rend un peu crédule ? L'amour est une sensation niaise, pourtant c'est un sentiment inséparable de cet élan. Persévérer en soi, apportait cette forte puissance qu'il commençait à apprivoiser sauvagement.
Le sens de la vie désigne l'interrogation sur l'origine, la nature et la finalité de ce sens vaste de cette existence. Quel chemin emprunter quand, on a fait du surplace pendant longtemps. Enfin, son existence le perturbait. Pour qui vivait-il maintenant... il cherchait des réponses, se donnant des définitions qu'il ne comprenait pas lui-même. L'ensemble des fonctions résistantes à la mort ; il les avait côtoyés, en les testant avec de forte dose d'héroïne, d'extasie ou de cannabis. L'ivresse de liberté, il ne la connaissait que par des cocktails au mélange improbable. Oui, pendant des années il s'était éloigné de lui, fuyant quiconque qui était extérieur à lui. Se fuyant lui-même. Cette intime quête ne dépendait que de lui.
Il avait l'impression de ne pas se connaître assez, de ne pas être à la hauteur du monde. Peut-être qu'il devrait se poser des questions, ou que quelqu'un lui en posent.
Que lui le fasse.
Trouverait-il les réponses ?
Cette mystique chose, cette idylle miraculeuse, jouait de malice. Elle lui tendait des farces douteuses et de mauvais goûts. Procéder à une démarche incontrôlable, il ne pensait pas en avoir la cl, ni le courage.
Il n'y croyait pas.
Ou plus du tout.
L'homme est un être surprenant. Et le blond hantait ses pensées en une étroite sensation de brûlure. La procréation, le travail, la protection, l'éducation... en fin de compte, ce n'était rien, le but était de se rendre utile. Quand advenait-il de lui ? Il repoussait cette idée de souffrance, son corps lui demandait ce médicament comme en un remède magique. Peut-être qu'en se droguant le peu de semblant de bonheur le satisfaisait. Sanzu ne contrôlait plus rien. Céder n'est pas accepter sa mort finalement.
En quoi croyait-t-il ?
Il tremblait par manque, mais son corps semblait calme.Le bonheur. Ce caprice humain, presque enfantin... serait un bon présage, dont il pouvait ne savourer uniquement que les notes joviales. Oubliant ainsi où il se trouvait un court instant.
Un pur hasard goûteux, mit en une chance écourtée le saisissait à vif. Durable dans le temps, comme présent dans son corps, ce bonheur était associé à la prise de drogue et se dirigeait vers lui.
Il se sentait plein, il ne ressentait aucun manque. Non, ce n'était pas l'un de ces plaisirs vulgaires auxquels on y attache peu d'importance. Il s'agissait d'un croc voluptueux. Gisant d'une profondeur jouissante. L'extension même de la satisfaction.
Il adorait ça.
C'était comme prendre de la morphine, pour détendre tous ses membres.L'esprit s'attache au plaisir des sens, et non à autre chose. Il ne cherchait pas à combler quelque chose... il avait déjà comblé un ensemble de choses sans qu'il ne s'en rende compte.
En fin de compte, son esprit était comme un oiseau libéré de sa cage, qui profitait pour la première fois de l'utilisation de ses ailes emplies de plumes multicolores.
Savourant cet oxygène dont il se privait depuis des décennies. Il volait.
Avait-il toujours été comme ça ? Non. Il en était sûr.
Il devait réveiller cet enfant qui dormait en lui. Cela faisait longtemps que l'alarme n'avait pas sonnée.
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𝘕𝘰𝘵𝘦 𝘦𝘵 𝘔𝘦́𝘭𝘰𝘥𝘪𝘦 | ʳⁱⁿᶻᵘ | Note et Mélodie
FanfictionLe Bonten, ce lieu un peu trop traître. L'opéra est un lieu de foutaise mélodieuse. Et cette rancœur sonore s'affiche en publique un peu trop voyante. Laissant les nerfs à vif et cette drogue se balader dans les veines endiablées. Goûtez au péché ép...