Chapitre 22

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La frustration devant l'image de soi. Cette fondation du désir naissant dans la veine qui appréhende l'objet individuelle en une chose privé. Cette personne est à vous. Le besoin de convoitise, le sentiment d'autrui qui jouit de cette satisfaction. Depuis quelques semaines le temps avait presque été trop rapide. Les secondes croquaient chaque instant systématiquement. On ne peut cependant pas prévoir le comment... oui, les choses viennent et partent, et ce sentiment d'être tiré en arrière, incapable d'atteindre ce que l'on souhaite nous brusque dans ce que l'on veut atteindre. Les solutions semblent hors de portée. Le symptôme d'un deuil sûrement ; non, rien de tel. Juste une violence à soit qui brusque le cœur et l'esprit.
Dans le café, au septième étage, Sanzu riait à mille éclats, on n'entendait que lui. Rindo lui avait ce sourire plaquait au visage. Étrangement ils aimaient cette sensation agréable qui découlait dans leurs corps. Mieux qu'un flux liquide qui brûle le gosier, ou d'une substance qui énervait les muscles pour les engourdir. Aucun des deux ne ressentait un conflit intérieur qui entraînait ce manque comme l'autre fois. Ils se sentaient confiant, sûrs. En eux, il n'y avait pas de colère ou de la tristesse. Non, tout était bel est bien un contraire immense. Tout était plus gratifiant. Voire satisfaisant. Une nouvelle obsession peut-être... ou est-ce un effet étrange et incompréhensible. Cette belle envie, était tout simplement magnifique. Une réflexion claire, était utile... et pour mille et une raisons, ce goût frais nouveau et durable leur plaisait plus que bien.
On versait l'amour en une somme exceptionnelle, ce qui valorisait leurs sentiments. Vous a-t-on dit que les chambres du café avait cette note mélodieuse ? Elles laissaient habiter de toutes les façons possible un engagement conventionnel agréable aux mœurs.

La coutume juvénile prônant en de nombreux scandales cette moralité conforme à leur principe. L'habitude qui jouait ce drôle d'air dans l'atmosphère du printemps. Un bel ensemble de leurs habitudes innées, presque acquise sans rien. Réciproque et aussi amoureuse. La moral du bien et du mal. Cette futile destiné croyante du paradis et de l'enfer. Tout était parfait. L'équilibre jouissif qui volait avec légèreté dans les airs. Le chant des oiseaux sous le soleil du printemps. Le pollen qui vole et qui fait d'étranges chatouilles à vos narines.

La fenêtre était ouverte. Pour une fois, ils ne faisaient rien de bien fou. C'était l'un de ces moments ordinaires, un peu simplet, mais particulier. Là, où l'ennui n'est pas. Sanzu avait un sourire déformant ces jolies cicatrices sur son visage, les yeux mi- ouverts, un peu émerveillés et éblouis par le soleil. Rindo, lui était adossé sur la rambarde de marbre sur le balcon, un verre de limonade que son amant avait préparé avec douceur amer. L'architecture particulière de ce balcon le prenait de court. Le centre-ville était tout simplement beau. Les bâtisses baroques sous le soleil étaient divinement incroyables. Mais son amant, lui était sublime. Il tourna la tête vers lui. Esquissant un sourire, le rosé avait plongé son regarde dans l'immense océan urbain de l'après-midi. L'architecture du printemps dans la ville, les rues bien que bondées de monde dégageaient une vue imprenable. Les édifices baroques autour semblaient si beaux. Les autres balcons étaient vides. Et eux, ils étaient là, amoureusement posés à contempler la venue étrange de leurs sentiments. Du haut de leur plate-forme, à l'extérieur de l'appartement. Sanzu avait les cheveux dans la douce brise, alors que Rindo s'éprenait étrangement d'une sensation sans manque. La plénitude flottait en même temps que le bruit des feuilles qui grinçait dans les arbres verts. Le ciel bleu illuminait le soleil qui réchauffait cette atmosphère, alors que les fleurs qui bourgeonnaient encore pendant que les jonquilles les narguaient, poussaient lentement.

Dehors tout était en spectacle, peut-être que tout ça était due à l'ambiance jovial du Bonten. À l'extérieur de l'appartement, les dalles de pierre taillées à la perfection sous les moulures reposées sur les voussoirs d'une voûte, alors que cette jolie corniche en cul de lampe soutenait le tout. Tout ressemblait en une cérémonie douteuse. La dernière cathédrale sonnait les treize heures, alors que les griffons des immeubles anciens observaient les ardeurs amoureuses. Et eux étaient toujours dehors, un café dans les mains, alors que Sanzu avait opté pour le thé. Des gâteaux posés dans une assiette en porcelaine blanche grignotés de temps en temps. Finalement demandaient-ils la bénédiction à ce dieu auquel ils n'y croyaient pas, ou plus... pour pouvoir s'aimer. Le rayonnement estival chauffait leurs cœurs et leurs corps qui laissaient ce sang en eux bouillir. Quelque chose s'évaporer étrangement.

𝘕𝘰𝘵𝘦 𝘦𝘵 𝘔𝘦́𝘭𝘰𝘥𝘪𝘦  | ʳⁱⁿᶻᵘ | Note et MélodieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant