Tout avait été bouleversé. L'état de l'évolution que se modifie. Le changement de toute chose. Brusque ou total. Il y a comme une transformation, tout est nouveau. La gradation évolutive qui progresse lentement. La vie est un chemin de changement constant que l'on suit le plus souvent. Comme un passage de quelque chose en une autre chose différente. Le prix absolu qui s'exerce partout, la nature se modifie, la durée et l'intensité de ce petit ou long passage progresse seul ou accompagné. La belle métamorphose papillonnante qui mute presque. Nous y voilà, la mutation de personne. Ce transfert de tout... dubitatif, le bouleversement se retourne si vite. Dans cette campagne, où régnait le chalet, la vie, rien n'avait été autant animé. Rindo rigolait, alors que son frère lui demander ce qu'il voulait faire à ses cheveux. Ran avait un sourire au visage, déblatérant, que lui aussi avait besoin de changement dans sa coupe de cheveux. Pendant ce temps, vers la cuisine, Sanzu mangeait des cookies que son frère avait rapporté, il les dévorait avec rage affamé. Takeomi, lui assis sur l'une des chaises en hauteur regardait attentivement les murs, les décorations... comme s'il donnait l'approbation de cet endroit. Plus loin, Koko accompagné de Kakucho blaguait sur leurs histoires d'amour. Pour une fois, il n'était pas que deux dans cette immense demeure en pleine forêt. Tout d'un coup, un hurlement accompagné d'un fou rire résonna dans toutes les pièces. Les deux frères Haitani étaient à l'étage pas très loin de la salle de bain. Ils s'occupaient de leurs cheveux.
- « Quoi ! Mais ils sont bien tes longs cheveux ! » hurla Rindo de stupeur. « Tu ne les coupe pas ! » ordonna-t-il.
- « Mec tu veux te faire un mulet violet... » il souffla dans cette contradiction. « Franchement... »
Les deux frères se dévisagèrent, alors que Koko, lui arriva en courant. Il se mit à esquisser se sourire de coin qu'Inui aimait un peu trop, il ouvra la porte, tout en regardant de haut les deux autres.
- « Pourquoi vous crier bande de caca ! » dit-il en rentrant dans la chambre. Il s'assit pour les regarder se chamailler un court instant.
- « Ran veut plus de ces tresses ! »
- « Rindo veut se teindre avec un mulet ! »
- « Oh mon dieu... juste pour ça... » annonça avec dédain le noiraud, qui souffla, avant de passer ses mains sur son visage. Il en avait déjà marre. « Vous n'êtes pas croyables... deux semaines sans vous voir, et la seule chose sur laquelle vous vous embrouillez, c'est pour des cheveux. » déclara-t-il lestement, avant d'expirer tout l'air de ses poumons. « Vous n'êtes pas normal... »
- « Parle bien Kokonoi. » s'exprima ferment le blond.
- « Mais on parle de cheveux ! » cria presque Ran, qui dévisagea le noiraud. Kakucho finit par arriver.
- « Pourquoi ça cri encore... » fit le garçon à la cicatrice qui ne comprenait plus rien, il avait les bacs de teinture, il attendait, Koko lui vérifiait ses ciseaux.
- « Pour des cheveux, pire que des meufs ces mecs... » souffla avec dédain l'autre. « Je m'occupe de Rindo, toi de Ran. » aussitôt dit, cela fut fait. Koko s'occupa de la couleur du blond tandis que Kakucho s'isola un peu plus loin avec Ran pour le coiffer.
[. . .]
Quand toute habitude figée se chamboule, le train-train quotidien s'endurcit. Comme si, tout ça était pratique, mais elle avait changé cette routine. Pour un ou deux... et ça tout le monde dans le Bonten, tout comme au café le savait. Le sous-programme que l'on abandonne pour autre chose. L'habitude de penser, d'agir et de faire, toujours dans la même manière. Le rosé l'avait tout bonnement achevé en y mettant fin d'un coup. Tout avait changé. À force d'avoir construit un schéma, il l'avait abandonné. Toute manière identique et mécanique... avait été abandonné. Il fallait une nouvelle méthode, cette procédure-là, il l'aimait, mais elle ne durerait pas éternellement. Ils le savaient, alors ils en profitaient juste un peu. Le temps que tout s'oublie et se tasse dans le temps éphémère qui coule dans cet immense sablier. Le sable fin passe avec lenteur. Oubliant un peu cette notion de pudeur, les deux hommes aimaient cette sensation nouvelle. Oui, le changement de repère, pour en redécouvrir d'autre. Voilà à quoi ils pensaient. Dans le salon, Sanzu regardait son grand frère sans qu'un mot ne lui viennent à l'esprit. Pourquoi sortir de tout ça ? Il y avait dans l'air une odeur de citronnelle qui émaner lentement de ses bâtonnets d'encens. Le nouvelle accoutumance assuétude d'un chemin lisse, et pour le moment sans embûche. L'empirisme même de l'endurcissement d'une habitude. Goûter à la friction picotant le ronron traditionnel d'une caresse délicate, une manie pragmatique qui chantonne un refrain que l'on connait trop par cœur à force de trop l'entendre. Sanzu aimait bien cette nouvelle sensation fictive qui n'allait pas durer. Takeomi, lui ne savait pas quoi dire. Il voyait bien que son frère était heureux dans l'éloignement. Il se sentait tout simplement libre. Rien ne semblait pouvoir perturber ce nouvel équilibre.
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𝘕𝘰𝘵𝘦 𝘦𝘵 𝘔𝘦́𝘭𝘰𝘥𝘪𝘦 | ʳⁱⁿᶻᵘ | Note et Mélodie
FanfictionLe Bonten, ce lieu un peu trop traître. L'opéra est un lieu de foutaise mélodieuse. Et cette rancœur sonore s'affiche en publique un peu trop voyante. Laissant les nerfs à vif et cette drogue se balader dans les veines endiablées. Goûtez au péché ép...