Chapitre 33

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Être heureux... tout ce qui vit, demeure. Un verbe d'état pour qualifier comment nous sommes, qui nous sommes... ce qu'on est. L'être et le paraître. Bouleversé au fond de soi, dans l'état d'âme en chaleur qui enivre les veines, le sang bouillonne lentement, tandis que les fonctions vitales pleines de toutes sortes de choses paraissent en une ébullition soudaine. Oui, la réalité est déterminée par un fondement probable que l'on fixe au réel. Tout serait alors déterminé. Mais, il existe différents états ; être bien, être mal... être avec quelqu'un. Mais nous pouvons appartenir à une seule chose, et aucune personne, tout est contingent, tout ne change pas et rien ne se fige. Tout est comme trop éphémère finalement. On se trouve, on se cherche... comme on s'habille, et paraît. Tout semble comme une distribution en un circuit logique. Une habitude à laquelle chacun d'entre nous s'attache vite.
Pour ce qu'il en est de ça, eux, ce disait heureux. À quoi rimait ce mot à part semblait content. Vulgairement, ce mot les révulsait, pourtant, il s'apparentait au bonheur dont on jouit une fois cerné. Ce qui éprouve une satisfaction momentanée, dure un long moment. Alors, eux, ils pensaient que lorsque les gens sont heureux, eux-mêmes n'ont rien à dire. Et tout ça, en était tout bonnement faux. Quand on manifeste le bonheur, on marque un chemin printanier beau à contempler. Les allées de terres laissaient quelques petits cailloux le parer, les belles azalées roses, violettes, et blanches qui flirtaient avec les sentiers, pour parler avec les buissons verts et les groseilles charnues. Lorsque le moment est bon ; on montre son visage heureux.

Comme conditionner à être comme tout le monde. La situation mène son chemin, et la fortune s'y oppose aussi vite. Sanzu voulait crier son état, Rindo voulait parler de comment il se sentait. En fait, ils souhaitaient communiquer cette joie dans leurs esprits. Car oui, celle-ci s'attacher à leurs cœurs, aimaient-ils cette sensation ? Bien sûre que oui. Finalement, le but achever de la condition humaine, ce serait d'être heureux, de connaître l'ataraxie. Oui posséder cette satisfaction pleine. Attacher à l amoral, l'état même de cette manifestation antique, serait le souverain le plus parfait du bien. Être complètement satisfait...

Quitter ce masque, pour l'expérience individuelle et humaine, de ce qui est bon pour soit, et dont on connaît la cause. Car oui, tout est cause, tout est effet. La situation de fuite par chacun, ils ne rechercher pas ça. Ils le prenaient comme tout ça venait. Sanzu était là dans l'appartement, la dune du soleil le berçait le long de sa fenêtre. L'appartement de son amant le fascinait. Les poutres et les molures blanches, les peintures aux tons froid autour de dorures qui réchauffaient malgré tout, toute la pièce. Une langueur rêveuse le faisait sourire, son énergie était à fond tout comme la musique classique en arrière qui berçait lentement ses tempes dans son cerveau apaisé. L'activité énergétique, dont l'animation chaleureuse laissait la ville en mouvement agréable. On entendait la fontaine de la pièce siffloter. L'eau s'écrasait parmi les mille autres gouttes dans cette belle cuve en pierre grisâtre, tout était d'une jolie transparence. Des petites paillettes qui illuminaient l'air. Une belle vitalité qui accablait joyeusement leurs cœurs. Les passant sifflotaient, des sans-abris s'amusait à gratter leur guitare quémandant des applaudissements mérités. Tandis que les boutiques laissaient des afflux de clients s'emparer de quelques soldes pour décorer leurs maisons, mais aussi, des vêtements pour remplir leurs armoires, tiroirs pou encore dressing. Rindo observait de son bureau, dans le salon le rosé qui ne quittait pas se sourire sur son visage. Il adirait la façon dont ses cicatrices se déformait pour laisser la joie l'enivrer. Le blond, lui lisait, un vieux livre dramatique et comique ; une pièce tragique.

Le gout du drame le rendait heureux, et Sanzu lui aimait bien la musique ainsi que la vue de la ville, l'air froid et chaud adoucissait ses mœurs. Un café froid laissait des glaçons flottaient dedans tandis que la crème chantilly sous l'impact des rayons chauds posé sur la table blanche de la terrasse coulait. Avec une force amoureusement heureuse, Rindo se leva, prenant en otage les hanches de son amant, avant de poser son menton dans le creux de l'épaule de son amant. Il souffla, le pollen le fit cependant éternuer. Un tableau fabuleux. Les menuiseries des bâtisses dans le quartier de Roppongi dans le huitième arrondissement l'obnubilaient. Les courbes sculptées semblaient apparaître devant eux. Les chênes verts, verdoyaient dans le centre, les terrasses des café, bistros et restaurants étaient toutes prise d'assauts. Les quelques cerisiers décoraient d'un rose pâle les vielles rues. Ce qui était propre, et essentiel ; cette chose intrinsèque qui bien inhérent dans le monde. Eux, ils en étaient heureux. Tout était lié de façon très intime.

𝘕𝘰𝘵𝘦 𝘦𝘵 𝘔𝘦́𝘭𝘰𝘥𝘪𝘦  | ʳⁱⁿᶻᵘ | Note et MélodieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant