Chapitre 29

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Un masque permet de se déguiser, de se masquer... de se cacher et de réduire les apparences sur les expressions de son visage. Un simple objet souple ou rigide en semblant de quelque chose, qui peut très bien être invisible. Alors où est la tromperie ou la supercherie ? Couvrir son visage, dissimuler sa personne, cacher sa propre vue pour se soustraire. Ne pas être lui et paraître. Il le faisait trop de fois. Réaliser une chose qu'on ne puisse voir pour se rendre bien moralement, mais mal intérieurement. À quoi pouvait bien penser les autres sur son compte. En fait, Mucho prenait plus de place que prévu dans sa vie... il ne devait pas le laisser y prendre le contrôle, pas comme dans son adolescence, ce mauvais souvenir le hantait, et il se sentait attirer par là-bas. Mais le rose ne devait rien tenter ou faire. Résister. Sanzu s'abandonnait. Peut-être aurait-il dû ne pas en parler à Rindo, lui aussi avait disparu. Tout un coup son monde était redevenu froid. Trop froid et friable. Dissimuler son identité, sa vie semblait un carnaval infernal. Que devait-il faire bon sang ? Être quelqu'un. Un faux visage, peint, couvert de tissus pour être quelqu'un d'autre. Le rosé se sentait seul et abandonné. Il n'aimait pas ça.

Le masque social est une couverture étrange et un peu glauque que Sanzu avait adopté depuis tant d'année. Pourquoi ? Tout simplement parce que sans lui, il n'était pas lui. Oui, il fallait cacher ses pensées, ses émotions... et parfois, de temps en temps ses cicatrises. Il cherchait à se déguiser. À ne pas être lui. Oui, il paraissait pour tout le monde. Cependant Rindo le démasquait peu a peu à chaque fois. En fait, il voulait s'éviter. Tout faire pour ne pas se confronter à lui. Tout avait un goût de déjà-vu. Sans pour autant, Sanzu ne voulait en tout non pas ne pas effencer la présence de son amant. La blond lui faisait du bien. Il fallait soigner à tout prix ce manque en lui. Son corps n'avait plus de force. Ce cauchemar le suivait encore. Le sursaut le frappa dans sa chambre trop humide. Il en transpirait dans son lit. Comme un vieux chewing-gum. Rindo n'était pas là. Non, il avait des affaires à régler. Une habitude fâcheuse que le blond n'expliquait pas trop, le rosé se sentait seul et il rentrait de plus en plus tard, avec des éclaboussures de sang sur le visage et sur ses vêtements. Il ne posait pas de question. Il se taisait dans un sommeil. Profitant seulement de quelques caresses. Ne pas s'inquiéter tout allait se régler. Le méché lui a promis.

Est-ce là un mensonge de plus... une offense à lui comme à son amant. Il avait en lui un sentiment étrange. Son corps tremblait. Sanzu venait de refaire se cauchemar. Tout en se redressant, foirsqant le lit, il se sentait comme perdu. Le garçon au mulet rose tremblait, personne ne pouvait le calmer. En fait, il était seul. Il avait trop chaud, mais sa chambre, elle était si froide. Ses tempes dégoulinaient de transpiration, une sueur froide lui coupa l'échine, son dos s'enroula, ses bras tombèrent sur ses genoux recroquevillés sur lui. L'histoire de ses marques... son enfance, il avait mal. À force d'être sobre, Sanzu ne se sentait pas bien. Les nerfs à vif, comme tranchés d'un coup, sec et brutal, ses mains se mirent à trembler, une horrible tension le pris en surcharge. Dans son cauchemar il saignait. Il était abandonné. Destiné à croupir seul. Un manque en son corps le frappait. Une lumière s'allumant cependant, son écran illumina sa chambre.

Rindo :
San, tu vas mal à cause de lui ?

Sanzu :
Je... oui. Rin ne fait rien.

Rindo :
Pas tant que tu me dis de ne pas la faire.

Sanzu :
Tu rentres bientôt ?

Rindo :
C'est Ran qui conduit...

Sanzu :
Ah... Je comprends mieux pourquoi tu rentres tard...

𝘕𝘰𝘵𝘦 𝘦𝘵 𝘔𝘦́𝘭𝘰𝘥𝘪𝘦  | ʳⁱⁿᶻᵘ | Note et MélodieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant