Chapitre 15

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Prêcher, c'est le châtiment de l'écoute de ses péchés. Donner une leçon, n'est pas si compliqué, mais en appliquer les moindres gestes, reste un mouvement religieusement dominicain qui permet à la tentation de se transformer en un des plus beaux fantasmes du monde. Être le prédicateur, l'ironie même de l'accomplissement de sa propre folie... il y avait goûté. Il aimait ça. La production de l'imagination, cette magnifique correspondance folle d'un désir souvent inconscient. Mais pourtant, il en découle une hallucination divaguant sur l'océan obsessionnel qu'il peint. Une caresse de l'esprit qui participe au plaisir. Une phrase illogique qui donne l'envie, manifestant le goût prenant dans un corps, pour un autre. Le fantasme, un peu fantôme, qui permet la naissance projectile logé dans un coin de la tête. Qui se transforme en rêve... et qui parfois en devient un peu plus érotique. L'extériorité intrusive qui désorganise la passion, perturbe les sentiments et s'assimile à défaire cette image fictive plus ou moins vite. La peinture en découle de toutes formes ; les courbes, les coins, les couleurs, le geste... la détonation univoque s'éveille brusquement. Tous ses raisonnements, cette question intérieure qui avait du mal à voir le jour... s'en défaire, alors qu'il sut nous prendre si vite. Non, il ne voulait pas abandonner ses idées si bien amoureuses qui passionnantes. Fallait-il pour autant s'en méfier ? Peut-être que oui... une hantise avait pu naître. Folle soit-elle, elle brûlait les nerfs. Le corps et le seul endroit de pulsions. Il voulait de ce rapprochement. Goûter cette peau. Sentir le souffle chaud et lent sur l'humidité de ses pores. Vouloir tout simplement se mettre à nue. Comme dans un état de nature. Être libre de faire ce qui lui plaît.

Un relatif de processus mentale, une chaîne susceptible permettant de soudoyer cette part de lucidité en soit. Cette lente découverte d'une frontière légère entre le psychisme dévorant. Il s'agissait d'un lieu intermédiaire. Une espèce de purgatoire qui régissait en lui. La dynamique lui criait de la faire, mais l'autre l'en empêchait. Une expression connue, synthétiser par la conscience analytique d'information perçue par les sens. Cette perception propre de l'existence, visant à concrétiser sa réalité. Cette morale intrinsèque qui laisse naissance à l'intuition semi-instinctive. Il fallait aimer ce goût fou.

Rindo voulait obéir à ce qu'il refoulait en lui depuis tant d'année. Est-ce pour ça qu'il en était devenu sadique... cette excitation, qui lui parvenait et qui s'écoule encore en lui. Il la ressentait avec cet homme. Cette forme de décharge motrice illogique il en voulait encore et encore. Il aimé le gout de ce péché.
Effectivement, cette extravagance utopique... il avait croqué dedans. Ce fruit défendu, interdit... il s'en était approprié le désire. Tout ça, en lui s'était développer si vite.

La fantasme, restait la pensée qui perdure, nageant dans ce flot orageux qui se développe dans notre tête. Notre esprit créatif en est saisit. Une graine plantait, qui fleurit sans raison, qui pique, qui sent si bon et qui attire... dans le désir, il y a ce composant d'action, une intention mouvementée qui souhait plus que tout concrétiser. Une composante mentale. La fantaisie, éprise d'une résonnance caprice, remplit de bizarrerie liée à cette notion. Cette libre pensée vibrante. Elle dansait en lui comme une pièce de théâtre. Comme à l'opéra...

Rindo aimait le son fort de sa voiture et l'odeur fraîchement délectable qu'elle laissait échapper. Il avait un costume simple. Son cœur frappait fortement dans sa cage thoracique. Il se sentait épris d'une passion si puissante qu'il n'en pouvait trouver une description adéquate. Le moteur résonnait dans ses tympans, il ronronnait presque un peu plus que d'habitude. L'air chaud l'étouffait un peu trop. Alors que sa fenêtre ouverte ne semblait ne pas le rafraîchir lui. Ses pensées bien que confuses, animaient un divin espoir prenant. Tandis que son corps se bercer au bruit lent d'une musique trop courte et frappante.

Le blond se sentait comme évanoui. Qu'il ne rendait pas compte de ses actes répétés à la chaîne, tout lui échappait lorsqu'il était avec lui. De quelle loi devait-il se contenir ? Il ne voulait que Sanzu. Quand même cet amant un peu trop fou l'aimait aussi... oubliait-il son existence dans cette lourde réalité. Rindo tuait bien plus de chose qu'il ne le laissait croire. Son esprit semblait si léger. Peut-être ne voulait-il plus... il en voulait toujours encore. Il ancrer dans ses pores cette évanescence qui s'évanouissait à chaque fois. Oui il était dingue de Sanzu.

𝘕𝘰𝘵𝘦 𝘦𝘵 𝘔𝘦́𝘭𝘰𝘥𝘪𝘦  | ʳⁱⁿᶻᵘ | Note et MélodieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant