Il faisait beau, leurs sacs étaient prêts, et pourtant, ils ne bougeaient pas. Le ciel bleu semblait éblouir les pupilles écarlates faible et trop fatigué par la veille. Leurs cernes étaient gonflés. Les yeux eux étaient rouges et brutalisés par de légères petites veines éclatées dans leurs orbites. Et leur corps, inertes attendaient, on ne savait trop quoi décrire. Ils étaient dehors, le son de la fontaine retentissait faiblement dans le centre-ville, alors qu'eux devenait comme les statues de l'Opéra. Trop obnubilés à fixer les étreintes amoureuses des bâtisses dans la ville de leur rêve devenu réel. Les deux amants un peu fous regardaient avec passion éperdue cette dernière sensation de monde autour d'eux. Le vent printanier du matin assez frais remuait leurs vêtements amples, tandis que, sur le trottoir de pavé, tout paraissait en un silence étrange. Comme si, ils annonçaient la fin de leur propre spectacle au grand public. Sanzu et Rindo étaient dehors, debout tels deux poteaux, inertes et incapables de bouger correctement. Ils contemplaient la vue baroque de la ville Antique emplie de passion nouvelle. Fatigués, dirigés l'un par l'autre. Main dans la main, le regard presque effrayé, le rosé fixait son amant. Un sentiment nouveau en lui venait de naître, l'envie et la crainte qui se mélangeaient de plus en plus. Il devenait à lui seul, sa propre confusion illogique. Rindo soupira, alors... c'était vrai. Tout ça était réel. Il était avec son homme, il l'aimait pour de vrai. Et il ne se sentait pas effrayé. Il n'y croyait pas, il voulait se frotter les yeux qui lui piquaient par le manque de sommeil. Il avait envie de sourire, et de courir pour tâter ce pistolet dans son sac et de tirer sur quelque chose, là tout de suite ; là, maintenant. Une pulsion se réveillait en lui ; pourtant son amant savait le calmer. Le violet n'avait rien osé tenter. Ils étaient là, devant le Bonten à se dire, que oui, ils allaient avoir du temps pour eux. Et tout ça, parce qu'ils semblaient être bel et bien tombés amoureux de l'autre. Peut-être que le manque de sommeil était trop là, ou ce n'était que l'enchaînement des verres d'alcool d'hier qui le rendait étrange. Avaient-ils la gueule de bois ? Ressentaient-ils de la fatigue ? Ou, ce n'était que leur manque de sommeil et ce témoignage d'amour qui les gardait éveillés. Ils ne savaient pas trop, en tout cas... ils paraissaient déterminés à partir.
- « Alors ça y est... » souffla Sanzu dans le silence le plus lent du monde, mais le plus agréable en même temps. Ils se voulaient tellement. Et pourtant, ils se sentaient apaisés. Le rosé tourna lentement sa tête vers son amant. Souriant bêtement, tordant ses belles cicatrices qu'il avait longtemps masquées de toutes la façons et manières possibles.
- « C'est le bon jour pour partir en beauté... » avoua Rindo qui expira, pour mettre son visage face à son homme. Il renvoya un beau sourire, torturant un doigt avec une grosse chevalière dans sa poche. Que cachait-il encore.
- « Et dire qu'il y a un an. Jour pour jour, on s'est rencontré dans ma chambre. »
- « Non. » annonça l'autre qui se mit fac à son rose, posant ses mains sur les hanches de Sanzu, l'obligeant à le regarder. « La première fois que je t'ai vu... c'était sur scène, t'étais habillé en ange, tu portais ce masque sublime dans ce costume blanc en soie. Tu dansais et tu paraissais heureux. » il marqua une pause, écourtant cet instant par un court baiser sur la tempe de l'autre. « Je me suis arrêté de critiquer Ran et sa énième copine en plan cul... tu étais sublime. Et c'est là, que j'ai voulu te revoir. » reprit-il avant de rapprocher Sanzu près de lui.
- « Rin... » soupira l'autre.
- « Sanzu... »
- « Moi la fois où je t'ai vu, c'était quand je me drogué, et étrangement... je m'en souviens. » dit-il avec un léger sérieux honteux, alors que l'autre resserrer son étreinte. « Je me souviens, t'avais l'air perdue... et un peu dérangé. » il se mit à rire de bonne foi, avant de de plonger son regard vert dans celui de son amant.
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𝘕𝘰𝘵𝘦 𝘦𝘵 𝘔𝘦́𝘭𝘰𝘥𝘪𝘦 | ʳⁱⁿᶻᵘ | Note et Mélodie
FanficLe Bonten, ce lieu un peu trop traître. L'opéra est un lieu de foutaise mélodieuse. Et cette rancœur sonore s'affiche en publique un peu trop voyante. Laissant les nerfs à vif et cette drogue se balader dans les veines endiablées. Goûtez au péché ép...