Chapitre 2

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Le Café des Neuf Essences, est un bâtiment haussmannien à cinq étages, laissant l'hôtel au-dessus s'éprendre d'une vue magnifique. La terrasse, même en pleine nuit reste animée d'une foule juvénile promeneuse, alors que le boulevard reste animé d'une vague affluente des passants, d'automobilistes et de motards vivaient encore. L'heure tardive n'était qu'un prétexte lambda. Les lampadaires anciens de la ville frappaient de leur incandescence les trottoirs pavés. Les baies vitrées parvenaient à faire deviner un bruit de tasse et de repas pris en cette soirée par le son des couverts qui claquaient dans les cuisines. Le regard fou des clients amoureux laissait un son de paresse délicates envahir les mœurs illogiques, alors que d'autre, dehors, prenaient des photos ; synonyme de souvenir, un passage trop futile devant la devanture du Bonten qui demeurait presque comme abandonné à son propre sort. Les marches, les arabesques et sculptures dans la nuit paraissaient plus belles quand plein jour. La pénombre semblait embellir un peu plus la beauté innovatrice d'un temps trop dépassé.
Ce café appartenait presque à l'opéra, les habitués vous le diront sans honte.

L'odeur charmante qui divague dans vos narines, laissant un sentiment amer refoulé renaître, l'envie prenant de conversation, alors que l'acidité de ce velouté noirâtre, un peu trop disparate étouffe la douceur de vos passions, tandis que vos pensées confuses divaguent. Et l'arrière-goût de pulsions qui arrivent, faisant remonter les larmes du passé. Tout était d'une beauté pudique, le jeu de lumières, le sol en dalle de béton rouge, les murs décorés de peintures de danseurs, de pots de fleur ; de luxure et d'avarice. Les suspensions qui illuminaient artificiellement les plantes vertes. Les canapés en cuir cuivré, les tables basses en bois foncé, les cendriers mélangés avec les tasses et les assiettes. Alors que la musique au flux léger, doux de RnB laissait cette voix féminine rythmer la pièce d'une jolie douceur, laissait son regard à l'ouest.

Sanzu regardait sa tasse, à côté, un noiraud au regard presque en colère et espiègle lui avait déposé un sachet de poudre blanche. Une fine pellicule opaque et marronnée vint se former dans le jus. La fumée dansait en une douce brume qui laissait une brise qui réchauffait l'air dans une odeur boisée, alors que cet objet métallique laissant l'accumulation d'une goutte se former en son creux semblait l'intru de la scène. Il souffla, passant sa main dans ses cheveux roses. Prenant appui sur son crâne, il jouait avec le rebord de cette tasse en porcelaine, les dorures autour brisées cette simplicité conforme, alors que ses yeux fatigués divaguaient instinctivement sur ce sachet. Ses prunelles vertes paraissaient perplexes. Ses fesses dans son pantalon violet s'étaient habituées au cuir trop dur de ce tabouret en hauteur.

- « Sanzu, ça ne va pas ? » question rhétorique ou non, le blond qui s'approchait vers lui l'avait retiré de son songe. Il le remerciait en silence, alors que celui à la caisse finissait de s'occuper d'un client.

- « Hum... si, pourquoi ? » mentit-il, ce que l'autre remarqua aussitôt, remarquant le paquet près de la tasse, qui était tout sauf du sucre.

- « Koko... il avait dit qu'il allait arrêter. » ce même garçon allait saisir ce sachet, mais la main du rosé vint l'intercepter à temps.

- « Laisse Inupi. Je la prends... » le regard émeraude de l'autre se trouva confus, comme s'il avait raté une étape. Le rosé se mit à trembler, comme s'il éprouver un manque affammé en lui.

- « Tu veux que j'appelle Takeomi ? » demanda le noiraud, qui avait finit par retirer son sourire de son visage, qui s'était un peu plus adoucit. Sortant de derrière le comptoir, un vulgaire sourire provoquant aux lèvres, dévorant le garçon aux cheveux blonds tournesols devant lui. Il s'adossa contre un meuble, regardant autour de lui.

- « Non. »

- « Koko ! »

- « Quoi 'Nupi ? »

𝘕𝘰𝘵𝘦 𝘦𝘵 𝘔𝘦́𝘭𝘰𝘥𝘪𝘦  | ʳⁱⁿᶻᵘ | Note et MélodieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant