Chapitre 9

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Le substitut nécessaire de l'existence. Le fait de retrouver dans ce lieu un peu un peu particulier, laissant un levé doux saisir à vif une présence qui se scelle aussi bien dans le cœur que dans l'esprit. Avoir sous les yeux cette personne particulière vu comme une inconnue, alors que l'impression de déjà vécu semble se manifester comme un joli toujours. Confrontant sa vue devant ce quelqu'un, plaçant cet acte de bienvenue être présent. Sans plus, sans rien. Apprécier simplement ce qu'il nous est proposé, oui ils avaient envie de se relever les larmes heureuses d'un bonheur immense, et ré-ressayer tout le temps. Comme si se lever à deux dans un lit après une telle nuit devait se reproduire. Cette fonction, prouverait qu'ils se sont découverts. On aurait pu croire qu'à chaque instant de seconde palpable ainsi que de minutes fuyantes, l'erreur pouvait tomber inconsciemment, comme si le début de cette relation à peine commencer provoquait des causes et des effets. Cela semblait à une coïncidence simple, mais douteuse. En fait, il s'agissait d'un droit de présence. Distribué à ces deux garçons, une compagnie frivole et plaisante naissait avec prudence dans une belle douceur. Pour autant, y avait-il une once de danger ?

Cette personnalité un peu trop, éprouvée vis-à-vis de l'autre qui plaisait. Souvent un peu trop folle et déjantée. Finalement ils l'aimaient. Cette force naissait de quelque chose de nouveau dans les entrailles brutes et incompréhensibles de leur corps. Piétinant leur cœur, violentant leur corps, ils appréciaient cette chose nouvelle qui les envahissait un peu plus.

La sensation de réveil, est d'une sensation particulière. Le psychisme en repos permet à l'esprit de divaguer, alors que l'intériorisation particulière stimule une jolie et passionnante douceur plaisante. Les sens s'éveillent et produisent une impression nouvelle. Le jour se lève, alors que la nuit se couche ailleurs. Une note poétique effleure les esprits, alors que la chanson du matin et agréable. Il y avait dans l'air comme la naissance printanière. Comme si, enfin, après avoir effectué tant d'esquives, reculant à chaque fois, les deux hommes endormis pouvaient enfin se livrer. En fin de compte cette liberté juvénile, un peu fugueuse les rattrapait lentement.

La chambre avait une odeur parfumée ; une fine pellicule plaisante, teinté de douceur, boisée et fruitée. Comme si tous les fruits rouges s'étaient regroupés, laissant des ébats tout frais rafraîchir l'air chaud de la veille. Le silence n'est qu'une brève mascarade qui s'étale un instant. Le goût des draps épongeant une envie naissante, la tête plongée dans ce coussin moelleux qui sent comme un nouveau désir, alors que le corps encore endormi se laisse bercer par le frisson du matin. Une légère caresse que longe cette colonne vertébrale envoie un fourmillement leste dans l'échine. Tout avait un goût de plaisance.

Quand le jour se lève, le regard presque scintillant de la veille semble s'éclairait en de nombreux tourbillon instable. Le crâne frappe lentement dans cette courte boîte, alors que l'esprit disjoncté essaie avec du mal à s'adapter à la douceur. Leurs tempes leurs faisaient mal, alors que les yeux encore fermaient s'ouvraient lentement.

Sanzu se leva, pour se ré-allonger contre Rindo qui dormait encore. Collant son corps contre celui nu de ce garçon, il se mit à  jouer avec des mèches en bazars, souriant sans trop comprendre pour quoi. Sa peau sentait bon, elle était lisse et si belle avec ce tatouage. Le bond se réveilla pudiquement, papillonnant des yeux, pour s'étirer constatant qu'il était pris au piège dans les bras de ce garçon qui lui caresser le bas du dos. Sa tête tournait encore un peu, ses esprits essayaient de paraître lucides. Jusqu'à ce les souvenirs de la vieille ne resurgissent aussi vite.

- « Salut toi... » dit d'une voix rauque Sanzu, qui souriait encore.

- « Hum... salut. » baillant, il laissa sa voix fatiguée adoucir les tympans de l'autre.

- « Bien dormit ? »

- « Ouais, depuis le temps... » annonça sans discrétion, pour se redresser, resserrant l'étreinte matinale de leurs corps chauds et nus sous la couette. Le rosé ne pouvait s'empêcher de passer l'une de ses cuisses au-dessus du bassin du méché, pour lui caresser le long de sa colonne vertébrale du bout des doigts, faisant de temps à autre des mouvements circulaires au niveau de ses reins.

𝘕𝘰𝘵𝘦 𝘦𝘵 𝘔𝘦́𝘭𝘰𝘥𝘪𝘦  | ʳⁱⁿᶻᵘ | Note et MélodieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant