Chapitre 30

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Dans la même théorie, le masque social représente le visage que nous montrons aux autres. Il aide à nous identifier. Il nous permet de vive en société. De vivre avec l'autre. Malheureusement, avec certaines personne Rindo comme Sanzu se laissait aller de cette fausse possession de ce masque faussement habillé pour s'identifier à leur personnalité. Comme une coquille vide, leur liberté de décision était amoindrie sauf quand elle concernait leur amant. Les modes, les envie, les désirs. Le blond partageait tout avec son rosé. Il se complétait, ils se sentaient moins vide à deux. Rindo ne se laissait pas dicter les normes et les ordres des autres. Il se laissait être son seul supérieur. Mais il vivait dans l'ombre de son frère. Un souci moindre dont il ne prêtait pas attention... nous pouvons le retirer ce masque envahissant qui nous colle à la peau. Les comédiens appelaient à la scène peuvent le retirer et le mettre. Les visages nous attirent. L'identité est un manque.

L'odeur de la poisse, les murs étaient écœurants, l'odeur du sang envahissait leurs narines. L'odeur du tabac et du cannabis envahissait leurs poumons, et Rindo semblait essoufflé. Le cri horrible de douleur résonna dans la pièce qui server de lieu de souffrance. L'ambiance d'un carillon macabre se mit à chanter. Il fixait cet endroit presque trop vide dans la pénombre. Une danse squelettique qui froisse et qui donne le frisson qui craque et claque. Le mélange de la drogue, le nuage de la torture qui lui faisait un peu de bien... finalement il n'était pas seul. Le garçon aux longues tresses regardait son frère, et la lumière sombre qui n'éclairait presque rien ne lui obstruait pas la vue, mais le laissait voir une scène psychopathe dont il jubilait lentement. Rindo n'était pas seul, même s'il l'aurait voulu. L'appartement faiblement éclairait par une unique lumière jaune tamisait les murs crasseux, et jaunis. On y voyait des impacts de balle, des vestiges de batailles louches et éloignées. Ce bâtiment était comme étrange.

La torture, le son des membres qui craquent, et se déchirent, l'odeur du fer, et d'une lame qui cisaille la peau. Le son des cris qui hurlent de plus en plus fort. L'intensité si brève qui pousse le blond à recommencer parce qu'il jouit de cette souffrance qu'il inflige. Une douleur tremblante dans les cordes vocales qui souffre. Le couinement des muscles l'apaisait un peu. En attendant que le son ne se plaque horriblement dans l'air. Les poumons du méché essoufflé réclamaient cette vengeance. Oui, Rindo était un psychopathe. Comme s'il n'y avait que ça pour le calmer.
Il avait le regard lourd, et l'euphorie frivole des coups qu'il donnait ne le laissait pris d'un sourire colérique et triste. La joie et l'envie... en fait, il avait envie de le tuer. Cet homme laid et écœurant défiguré et fatigué. Il le suppliait d'arrêter, il ne voulait pas. Non, absolument pas. Affliger les coups et les blessures, le besoin de donner la souffrance. Il n'en voulait pas de cette pitié, il n'en avait pas à accorder. La seule chose que le maintenant de ne pas assouvir ce besoin, cette personne qui l'avait convaincu de ne pas le faire... tout ça ; c'était la décision de son amant. Il finirait par assouvir ce besoin. Mais pas aujourd'hui.

Rindo partit s'assoir plus loin, son regard était lourd et presque stupide cette fois-ci. La torture, il l'aimait, comme Sanzu. Plus loin, son frère finissait de s'étirer un sourire encore plus malsain que le sien plaqué au visage. Ran tirait les liens qui faisaient déjà souffrir cet hypocrite. Un faux meilleur ami... Mucho était un homme mort dans l'esprit de tous. Personne ne l'aimait, et il hurla encore, avant de se retrouver enfermer à nouveau dans une pièce noire et isolée du bruit. Un cagibi d'emprisonnement. Le lieu préféré des Haitani. La rue là, dans le centre semblait calme en apparence. L'amertume particulière, dans l'ignorance banalisé s'accompagne de vengeance. L'action de châtier, d'expier les péchés. Retirer le mal qui a été fait. Rendre le mal par le mal. Rindo voulait nuire à Mucho, il le répugnait en tout point. Non, mieux : il le haïssait. Il ne croyait pas en dieu. Mais il voulait l'envoyait en Enfer, qu'il souffre comme un chien. Qu'il reçoit le mal qu'il a donné à son rosé.

𝘕𝘰𝘵𝘦 𝘦𝘵 𝘔𝘦́𝘭𝘰𝘥𝘪𝘦  | ʳⁱⁿᶻᵘ | Note et MélodieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant