Chapitre 24

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Rien de plus calme qui cette quiétude sereine. L'absence de ce bruit, ce moment paisible. La dénudation d'agitation. Comme si, finalement, le vent avait cessé de souffler ne serait-ce qu'un court instant. Dans le sens moral et physique, la nuit bien que trop agitée, avait laissé deux corps assoupis dans un lit double qui sentait le macaron et le caramel... un mélange plutôt agréable. Leurs corps épuisés mouvementés, emplit de tumultes étranges ; mêlant colère, joie et d'autres sentiments émotionnels qu'ils ne contrôlaient pas. Leurs cheveux sentaient une fumée étrangement parfumée, comme une odeur de vanille, leurs muscles retombaient sur l'étendue de ce drap froissé, l'un contre l'autre. L'état de calme, un instant qui revient souvent après cette guerre fulgurante. Une lutte horrible qui brutalise le corps et l'esprit. Le temps s'écoulait lentement. Il devait être quatre heures du matin, tout au plus... et le sommeil ne venait pas. Ils avaient dormi deux heures, le temps de se remettre de leurs émotions, puis, plus rien hormis le vide pesant en eux, et la chaleur de leur corps l'un contre l'autre.

Leurs pupilles étaient dilatées par la fatigue ; dans leurs rétines, des veines avaient éclaté alors que leurs yeux luisants dans le malaise sous-jacent causé des légères brulures frottées avec la main pour empêcher de sombrer dans ce sommeil. L'asthénie de notre corps confronté à l'usage de la peur et de la frustration. Cette caféine dans leurs veines se dilatait peu à peu dans la mâtiné blanche qu'ils avaient décidé de mener. Un paramètre de fatigue pour peu de sensation vivante, oui, la mise en place de cette insuffisance fonctionnelle qui gagne le système et qui rend presque fou. Tel est le manque de sommeil. Peut-être que ce surmenage pluriel de cet état naviguaient plutôt tranquillement dans leurs corps. Moulus, vannés, las... ils ne ressentaient plus rien. Comme shootés à l'alcool ou aux drogues. Se sentant comme trop lourd, ils avaient en eux, une charge électrique et lourde qu'ils ne pouvaient décrire correctement. Une lassitude, prononcée par la baisse de leurs aptitudes physiques et mentales, en eux, plus aucune force physique ou intellectuelle se déclaraient correctement. Oui, quelque chose se détériorait en eux... sollicitaient-ils trop leurs envies ou leurs sentiments ? Ne priaient-ils pas assez pour obtenir ce qu'ils voulaient plus que tout. Cette étrange forme spirituelle et vide en eux, demandait par l'établissement d'un usage à leur insigne de se reposer un instant... finalement, ils ne faisaient qu'attirer le regard sur eux. L'attention de tout se manifestait en un intérêt commun aux deux. Mais ils étaient impossibles de les séparer.

Nos intentions sont pures, pourtant les limites deviennent un danger illimité. En faisant le bien, on y retrouve une lueur de mal. L'enfer est peut être dans les autres, ici, on s'y croirait tant il est palpable. Le Paradis est si loin, sûrement trop idyllique... mais tant pis, si la finalité et d'y aller, alors les deux garçons dans cette chambre pouvait bien attendre à deux dans cet étrange lieu de purgatoire aux confessions du soir.

Le silence ; l'absence du bruit, alors que nos tempes sont à même d'éclater a tout instant. Ils y travaillaient. Cependant, ils se taisaient, ils ne disaient rien. Une belle déclaration naissait entre eux. Leurs corps chauds avaient besoin de glace froide pour leurs muscles et leurs cœurs en fusion de lave. Ne pas donner de nouvelles. À personne. Laisser l'inquiétude dans l'esprit de leurs proches... en fait, ils s'en foutaient. Ils voulaient du temps pour eux.

Le jour est une période durant laquelle la Terre effectue une rotation sur elle-même. L'espace de lumière passe d'une surface à une autre. Sur une durée de vingt-quatre heures, l'horizon visible par le soleil déclare la lumière coupable de voir tout ce qui se passe. La nuit est une période obscure quant à elle... le coucher et le lever du soleil semble lui être une ronde rébarbative. Une chose niaise dont elle jubile. Et les ténèbres tombent. Une activité nocturne. Cette période était-elle une fête, ou du sommeil ? Le temps entre le coucher et le lever et suivent sombre, les pôles s'inversent, et l'obscurité surgit d'une autre rotation de la Terre.  

𝘕𝘰𝘵𝘦 𝘦𝘵 𝘔𝘦́𝘭𝘰𝘥𝘪𝘦  | ʳⁱⁿᶻᵘ | Note et MélodieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant