Chapitre 6

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Il devait être midi, tout au plus. Et le calme s'était brisé par la foule de l'après-midi. Laissant ce garçon être envahit d'une foule monstrueuse mais calme. Oui, ce n'était pas l'un de ces bouquant horribles qui devient vite insupporte. Il y avait cette immense bibliothèque on se sentait comme chez soi. Le léger chuchotement murmurait en quelques messe basse discrète accueillait aussi bien de simples clients, comme des écrivains baroudeurs et artistes en quête de palpitations nouvelles. Pour lire, ou écrire, ce café laissait la créativité faire le dicton de sa propre convenance. Cette réputation, il la tenait de l'opéra. Et pourtant, l'odeur naissante d'un renouveau embaumait étrangement l'ambiance amère et boisée du bâtiment haussmannien. Quelques philosophes fréquentaient cet endroit, pour penser à cette citation stupide : je pense, donc je suis. Ou dans un élan simple, ils laissaient des notes incompréhensibles sur un calepin mal entretenu et malmené par tous ces écrits de longues réflexions, répondant à des questions que d'autres ne cherchaient pas. Leur ivresse séduisait aussi bien le pseudo-penseur, que ceux qui ne pensait que très peu ou pas dans leurs heures abandonnées.

Le Café des Neufs Essences était cette pépite lumineuse dans la rue. On ne voyait que lui. Les bouquets de fleurs dans des bacs posés contre les fenêtres, les boiseries parfumées par l'odeur d'un délicieux café viennois dont seuls les serveurs avaient le secret.

Cette confidence des poètes qui laissaient des vers presque trop débiles s'écraser d'une plume fébrile des mots cacophoniques un peu trop pressés.
Alors que sur un bout de serviettes entre deux gorgées, cela ressemblait à des phrases stupides et incompréhensibles. Il n'y a pas d'heure qui puisse vous ennuyer là-bas. Rindo souffla. Comme s'il se pour se libérer d'un nouveau poids, mais qu'il goûter à cette futile liberté. Il semblait presque léger. Cependant, son cœur lui disait des choses étranges.

L'odeur du café dans les narines, la douce amertume qui remplace un monde trop terne, fade et sans goût... le son d'un morceau de musique lent. Rindo se sentait bercé dans une vague lente et calme, il s'y sentait apaisé et heureux. Ses tympans sifflotaient, laissant ses pensées fredonner dans sa tête cet air sain ; oui, il aimait la simplicité d'un court moment, alors que le doux raffut se réveillait dans les heures pleines du centre-ville urbain animé par la foule des passants pressés ou de ceux qui se pavanaient dans une totale sérénité intouchable. Lui était assis à une table. Presque trop jovial. Il ne comprenait plus rien. Et quand il pensait à ce garçon aux cheveux roses, il se mettait à sourire niaisement. C'était étrange. C'est peut-être leur folie qui les avait fait se rencontrer après-tout.

Il avait le regard presque fou. Il souriait devant son cellulaire, il ne parlait pas, mais il savait que son frère allait le rejoindre. Dans tous les cas, quelqu'un troublerait cette quiétude du midi. Il souffla, passant sa main dans ses cheveux lourds aux deux couleurs rieuses. Il fut troublé. Mais ce n'était pas son frère.

- « Yo Rin ! » s'exclama le noiraud qui finit par s'assoir en face de lui. Il se fixèrent un court instant. Puis, ils se sourirent.

- « Yo Koko, comment tu vas ? »

- « Ce serait plutôt à moi de te poser la question. » annonça-t-il calmement, prenant un biscuit dans la coupelle en porcelaine.

- « Bah... ça va... je crois. »

- « Hum... pour ça que t'étais bourré ce matin... » le méché si mit à rire, alors que l'ébène le regardait plus sévèrement.

- « Je n'étais pas bourré. J'ai juste bu un peu trop... »

- « Rindo, dis-le à ton frère putain, ou je le fais moi-même. » dit plus fermement le noiraud qui coupa son rire, pour un air en colère. « Je sais qu'en ce moment vous réglez des trucs personnels, mais donne toi ce plaisir. T'as le droit d'être heureux et pas que par l'alcool... »

𝘕𝘰𝘵𝘦 𝘦𝘵 𝘔𝘦́𝘭𝘰𝘥𝘪𝘦  | ʳⁱⁿᶻᵘ | Note et MélodieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant