Chapitre 40

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Parler est le prononcement des sons et des paroles qui se succèdent. Tout s'exprime ; la pensée dans des mots, les opinions, les actions. Comme si finalement tout parler en des gestes anodins, alors que non. Car, des signes et des gestes sont mis en place. L'entretient qui s'installe dans une certaine manière. L'unique moyen d'expression linguistique spécifique d'un par à l'autre, d'une région... de l'un envers l'autre. Se serait dire quelque chose à quelqu'un. Le sujet dont on discute en un discours qui se situe dans le temps et l'espace. Penser n'est rien d'autre que de se parler. Parler, ce serait alors penser soit pas assez, soit trop. Deux faces d'une même chose, indissociable, rien n'en capable semblait les séparer. Sinon, elles se seraient perdues. Une pensée sans paroles n'en est pas une. Celle-ci doit être accouchée, comme si, elle dormait en un état embryonnaire quoi s'extirpe. Il ne faudrait pas qu'elle soit perçue comme un bruit ou du vent. Alors, nous pensons avec des mots. Jusqu'à douter. Mais douter, ce n'est pas s'en foutre... de ce fait, on parle à l'autre comme on se parle. Jusqu'à en devenir fou. Peut-être le sommes-nous déjà ?

Le système singulier phonique ou graphique, qui se destine à l'expression de la pensée et à la communication. L'extension secondaire de signe que l'on crée par la langue. Un moyen d'expression. Le symbole quelconque d'objets institués comme signe. Tout se permet de danser. Une gestuel est une mimique ; les fleurs, les parfums, les signaux... en fin de compte, le langage est l'instrument de la pensée. Elle se traduit par la mise en mouvement qui exprime la connaissance de la nature. Les idées et les sentiments s'entendent. L'audition et l'accord. En fait, les voix s'entremêlent, elles deviennent vite confuses, et un nuage se forme. Comme s'il avait du mal à se dissiper. On associe des mots selon de règles. La faculté raisonnable s'assimile dans le court instant du temps, puis on la transforme.

Sanzu regardait par la fenêtre, il l'aimait. Il était amoureux. Alors pourquoi, parfois, il se sentait vide. Le rosé s'injuriait de temps à autre. Et souvent, il entendait Rindo le faire pour lui. Le violet aussi de temps en temps restait dans ses pensées. Dans le café, le Bonten en face semblait rire d'eux. L'exprimassion sordide des sentiments, des mots et des émotions, comme un nœud à la gorge qui se forme, alors que la courbe des corps s'émoi lentement en de belles ondulations. En face en tête à tête, une heure avant l'entraînement. La tête trop pleine les pensées organisées en un capharnaüm, ils ne pensaient plus, ou au contraire, un peu trop.

- « Rin ? »

- « Hum... » grommela l'autre, en étant retiré ses pensées. Dehors le temps étant ensoleillé, le printemps était là. Les arbres verts laissaient quelques fleurs blanches éclore. Il y avait des buissons de lavandes bleutées qui flottaient de l'air une odeur agréable.

Se taire, ne pas dire, ne pas manifester, ne pas montrer. Estomper ce trait de fusain en un coup de doigts, pour affiner le silence. Celer tant que l'on peut, ce moment amoureux. Mais garder secret cette passion bavarde en eux. Fallait-il un dessin. Une représentation sur une surface de toutes les formes. Jouer des ombres et des lumières. En regardant l'objet, la figure se mouve. Toute technique est un art qui s'apprend. La reproduction graphique, comme un dessin d'enfant, ou d'artiste sur la toile. User d'un crayon, d'un pinceau ou d'une plume ; d'encre, de mine ou encore de peinture. L'élément graphique et relatif. Un dessin linéaire montre les contours, alors que l'intérieur peut-être si beau, magnifique et pris de belle stupeur. Finalement la combinaison de lignes et de nuances est de nombreuses des qualifications, alors que le peinture et une essence motrice. Il y a des palettes colorées, qui traduisent les pensées... huileuse, comme en acrylique. L'esquisse se forme et se traduit. Transposer un texte d'une langue à l'autre, citer. Oui en fait, on exprime une reproduction.

- « Tu viens pendant la répétition ? »

- « Te voir ? »

- « Ouais, je suis d'accord. Vas-y, j'aime bien te voir danser. » dit-il en souriant, le regard aussi pétillant qu'une eau pétillante ou d'une limonade.
S'abstenir de parler. Trop cruel pour tout le dire. Raconter le récit qui rapporte des faits, des causes en étant d'une légèreté bonne ou mauvaise foi. Peut-être fallait-il dépeindre un portrait, pour éviter un flou. Il fallait que les deux s'expriment. Dit avec légèreté, ou non. On parlait de soi. Mais on parle avant tout.

𝘕𝘰𝘵𝘦 𝘦𝘵 𝘔𝘦́𝘭𝘰𝘥𝘪𝘦  | ʳⁱⁿᶻᵘ | Note et MélodieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant