Chapitre 25

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Le frisson de la jalousie. Un sentiment émotionnel qui monte et descend tel un ascenseur plongeant dans les limbes noires et horribles de l'esprits humain. Il piétinait son désir pour lui. Comme s'il avait mal finalement. Comment étaient ses sentiments en lui ? Quand était-il d'eux dans tout ça ? Et ce cirque paraissait idiot. Parce qu'il ressentait un peu trop d'amour, il se sentait aliéné. Pour lui rien ne pouvait être réciproque, pourtant... les deux agissaient comme un couple. Cette réciproque fonctionnait. Alors que leurs sentiments trop puissants se manifestaient en eux trop fortement. Ils faisaient comme s'ils n'en avaient rien à faire. Oui, en fait, leurs sentiments bien que trop présents se traduisaient par l'absence de manifestation constante. Que leur prenaient-ils pour faire autant semblant. Presque trop illogiques. Ils se faisaient plus de mal que de bien dans un mensonge tel que le leur. Faire mentir leurs sentiments, pour se protéger et ne pas souffrir, ne plus avoir mal, alors qu'ils en crèvent pour une étreinte, des baisers et des ébats... quatre mois qu'ils se connaissent. Leur amour devient trop fort. Si puisant qu'il brutalise un peu plus leur cœur. Ils s'aiment. Et malgré tout, bien qu'ils le comprennent ils s'en éloignent pour une protection brève.

L'odeur de la cigarette dans un café peu avoir différentes interprétations. La fumée se confond avec celle de la tasse et la particularité de cet instant enchevêtré dans ses pensées se teintait étrangement. Une vague de couleur qui lorsqu'on ferme les yeux apporte un peu de chaleur. Le rosé n'aimait pas les moments de doutes. Mais là, il se disait que cela pouvait lui faire un peu de bien. Pourtant, malgré tout, dans cette solitude, il était observé. Ses cheveux mi-long et noirs tombaient sur le côté droit de son visage. En face de lui un garçon au teint pâle, un cicatrice profonde vêtue d'un uniforme. Koko et Inupi cachaient leur sentiments mais leur ami était présent. Au fond du café, un être au cheveux roses, les yeux verts posés dans un horizon imaginaire. Peut-être qu'il broyait du moût, mais il n'arrivait pas à mettre de mots dessus.

La jalousie, un sentiment primaire et bête. Le Café des Neufs Essences en puait dans tous les recoins. Jaloux de qui, jaloux de quoi... mais pourquoi ? 

Trempant le sachet dans la tasse, la théière d'eau chaude ne ressemblait à rien sauf à un vide. Son regard se perdait seul. Ses pensées devenaient folles de lui. Vous y croyez. Lui, non. Il a de réels sentiments pour lui. Il fait comme si ce n'était pas le cas, et il en crèverait presque d'amour. Était-il un imbécile ? Quand ça concernait ce garçon : oui. Haruchiyo ne se comprenait plus. Il était amoureux pourtant.

Il était trop bien, lui pas assez... pourtant tout en lui, lui disait que ça, devrait lui être complètement égal. Mais il avait besoin de jolis mensonges. Oui, il y croyait. De le regarder en face et de l'entendre dire qu'il l'aimait. Si tout ça semblait faux, il s'en fichait. Tant qu'il avait un semblant de vérité. N'étant qu'un imbécile, sa seule addiction demeurait Rindo. Sans trop savoir où celui-ci allait, marmonnant des mots et des plaintes de douleurs. Sanzu avait l'impression d'être abandonné. Rien ne semblait avoir de sens. Le désespoir de ce sentiment trop fort peu comme la peste. Pourtant, il devait se reposer, c'est ce que Kakucho lui avait dit. Son meilleur ami était hospitalisé et il s'en foutait. Mucho n'était plus rien pour lui. Son frère était probablement encore amoureux du frère de son amant, il n'en avait que peu à faire. Il se sentait bizarre. Il doutait.

Sanzu était assis à cette table, comme d'habitude plongé dans son thé aux fruits rouges. Il ne pensait pas trop, non, il le faisait énormément. Koko s'approcha de lui dans le calme gigantesque d'une musique lente. Sa cigarette entre les lèvres, un cachet contre le stress, il releva sa tête, sa chevelure retombait sur son visage neutre. Pourquoi l'angoisse en lui lui tordait ses organes ? Ses cicatrices habillées son visage, son masque était sur la table. Et il s'en foutait. Sanzu avait la tête à autre chose. La jalousie, est un sentiment d'envie pour l'autre. L'envie de gloire, de richesse, de succès et de talents... peut-être que tout ça est une recherche trop bête, ou non. Pourtant cette disposition anxieuse en lui augmentait. Il l'aime non ? Il craignait qu'il ne l'abandonne, comme tout le monde. Comme sa sœur, comme son frère... comme ses parents. Il expira de douleur. Il ne savait plus rien.

𝘕𝘰𝘵𝘦 𝘦𝘵 𝘔𝘦́𝘭𝘰𝘥𝘪𝘦  | ʳⁱⁿᶻᵘ | Note et MélodieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant