Chapitre 7

269 29 103
                                    

Le lent et sourd son qui dans le fleuve danse, et ondule en de jolies vagues frêles qui se mouvent étroitement en un tremblement fin, alors que le reste du paysage qui se stabilise, ne contrôlant plus les corps ; chantant encore sans y être perturbé une seule fois. Cette folie nouvelle, sous le bruit aveuglant et affolant du violon qui tremble sans cesse dans les crânes qui ne réfléchissent plus dorénavant, mais exécutent comme des machines l'enchaînement de cette jolie danse. Ces cors instrumentaux qui s'éventre de l'amour qu'ils doivent donner. Cette futile descente agréable qui laisse les muscles tremblants épris d'une multitude de frissons étouffants. Ces deux corps rapprochaient qui se séparent, qui se fuient... qui s'éloignent et dansent encore pendant que le mouvement presque parfait estompe une fine courbe unie. Une danse amoureuse. Cette tête malade, ce corps ensorcelé. Cette beauté fuyante laissait une danse futile naître au milieu de nouveau cendre. L'acte deux ; le rapprochement des amants.

Le Bonten, semblait calme, plus que d'habitude, alors que dehors le bruit sourd des voitures qui klaxonnaient sur tout le monde ne s'entendait pas dans les murs épais de l'opéra, ou alors le bruit de ces passants qui ne s'entendaient plus parler, et qui criaient pour étouffer un bruit urbain qui ne s'éteindrait jamais. Dans l'opéra, il n'y avait rien de tout ça. La musique à fond naissait de plus en plus dans l'esprit concentré des trois personnes autour de la scène brillante, alors que les yeux se perdaient sur le fond sombre, ils étaient là, à contempler ces deux danseurs épris de sensualité soudaine.

Une mélodie, c'est une suite de sons qui forment un air agréable et régulier, qui dansent en une douce et forte violence dans le cœur de celui qui s'y perd lentement. Une comptine audible qui berce lentement ce vulgaire couché de soleil rose et orange s'estompant dans le firmament noircit par la note amère d'une pensée trop fière.
Une mélodie c'est l'étouffement soudain de son souffle alors qu'un cri juvénile s'éprend aussi vite d'un tremblement de corde. Pendant que tout fuit l'ascendance horripilante d'une condescendance niaise et effrayante ; le ciel se couche en une lumière lente. Et la nuit se pare d'une divine robe en satin noire brillante, qui permet l'ondulation brève des âmes tourmentées. Cette mélodie est la seule qui puisse guider correctement les pas un peu trop lourds de légèreté des hommes qui se tuent dans leur danse. Et que font-ils sur la scène ? Ils parlent de sentiment.

Le doux requiem qui s'apparente à l'abandon. L'opéra serait alors un drôle de lieu...

Depuis un moment dans les murs d'or, emplit d'un silence musical ne comprenait pas ce qu'il s'y produisait. Les trois garçons semblaient épris de douceur calculable, provoquant leur cœur en une futile écharde. L'épine d'une rose les troublait. Les deux hommes semblaient ailleurs. Ils étaient beaux, harmonieux et envieux. Cet air triste de joie infime, qui n'ose vraiment pas s'affirmer, donnait un sentiment si bon, si lourd... que leur prenaient-ils à tous ? Le sentiment d'amour découle autrement, et là... il en est divinement surprenant.

Baji semblait passionné par les pas lents qui glissaient sur le sol. En un claquement ceux-ci devinrent rapides et pratiquement saccadés. Était-ce réellement ça l'amour ; une succession de variation un peu trop surprenantes qui laissent le cœur devenir fou, qui se baisse et se relève dans la pente dégringolante. Est-ce qu'il s'agit bien de quelque chose d'ingérable ou de contrôlable ? Ce serait alors un chemin, un peu trop lointain qui n'est pas si droit que ça. C'est une valse, qui tourne encore et encore. Kakucho avec Izana souriaient comme deux enfants. Ils l'avaient ce final passionnant. Une chute courte, un mouvement lent, une sérénade fluide qui s'intensifie avec le temps. Le clou du spectacle la mise en scène de faux amants. La tête baissée, le regard sans vie. Sanzu déambulait sur les lattes de bois, il semblait s'y balader comme une première fois. Chifuyu avançait plus grossièrement, fuyant d'un regard fatigué la danse qui allait commencer tout était là. La fin résonna. Le jeune homme à la cicatrice frappa des mains. Izana s'approchait des deux autres, alors que Baji s'était finalement épris de la beauté opérationnelle dans son cœur. Une balade en forêt amoureuse.

𝘕𝘰𝘵𝘦 𝘦𝘵 𝘔𝘦́𝘭𝘰𝘥𝘪𝘦  | ʳⁱⁿᶻᵘ | Note et MélodieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant