- 24 janvier 2022, Victoria-
« Tout ce qu'il y avait dans ton regard, dans tes paroles, dans le son de ta voix, dans tes baisers, dans tes caresses, les anges seuls pourraient le redire. Quand tu m'as quitté, j'étais enivré ; je t'ai suivie des yeux, sans sortir de la chambre, à travers les rues et les murailles ; il me semblait que je te voyais comme une forme lumineuse et heureuse. Il me restait quelque chose, en effet, de l'éblouissement de ta présence. Peu à peu cependant, ce beau soleil de joie s'est éteint dans mon coeur, j'ai regardé autour de moi, et je suis redevenu triste ; tu n'étais plus là. » Victor Hugo
Nous sortons, Julie, Malo et moi du taxi, puis remercions le chauffeur de nous avoir conduit jusqu'à la maison qu'a réservé mon producteur. Nous pénétrons dans la demeure, et je souris tristement en voyant Julie et Malo se précipiter à l'étage pour choisir les plus grandes chambres.
Je n'ai pas le cœur à choisir ma chambre, alors je pose ma valise au salon et m'écroule sur le canapé, morte de fatigue. La maison est magnifique, je ne peux pas dire le contraire, mais je n'ai pas envie d'être là... En rentrant à Los Angeles, je pensais que j'allais pouvoir me reposer, mais pensez-vous... Dans la minute où je suis revenue, mon connard de producteur m'a dit qu'il avait prévu quelques concerts à Miami. J'avais 3 jours, si ce n'est pas moins, pour me préparer, pour annoncer ça au peu de fans que j'ai...
Comme je m'y attendais, Mike, mon producteur, a été ignoble avec moi. Je lui ai dit que je n'étais pas prête, que j'avais besoin de repos, que j'avais failli perdre la vie dans un accident d'avion, que j'ai fait un déni de grossesse suivi d'une fausse couche... Il fallait que je me repose. Je n'étais définitivement pas prête à enchainer des concerts dans une ville que je ne connais pas. Mais je n'avais pas le choix. Mike m'a regardé, et il a éclaté de rire, comme s'il se foutait clairement de ma gueule. Il m'a dit que je devais lui obéir, que je devais juste la fermer, et que je n'avais pas à me plaindre. Il m'a encore dit que je n'étais pas une grande star, que je n'avais pas la carrière de Beyoncé, et que je pouvais très bien supporter quelques petits concerts.
Mais pour être franche, je ne m'en sens pas capable. J'ai l'impression que d'une minute à l'autre, mes jambes vont flancher. Je sais pourquoi je suis dans cet état. Et pour être franche, cela ne m'étonne pas. Combien de temps cela fait-il que je n'aie pas pris de drogue ? Depuis l'anniversaire de Declan, il me semble. Et comme je m'y attendais, j'en ressens le manque... Je me lève difficilement du canapé, et fouille discrètement dans ma valise. Je sors un sachet d'héroïne et le regarde quelques secondes. Si je veux tenir une semaine, je n'ai pas le choix. Je pars dans la cuisine, pendant que les filles sont en train de défaire leurs affaires, et écrase un cachet d'héroïne sur un des nombreux plans de travail. Je regarde la poudre, qui n'attend que moi.
« VICTORIA, TU VIENS ? » Crie Julie d'en haut.
Quelques larmes coulent le long des mes joues, mais je les efface rapidement.
« J'arrive ! »
Je ferme les yeux et sniffe alors cette héroïne, qui je le sais, va me faire du bien. Je range le sachet dans ma valise, et monte celle-ci à l'étage. Julie et Malo sont dans une des chambres, en train de m'attendre. Je pénètre alors dans la pièce, en souriant. La chambre est simple. Un lit, un dressing, une télé, une salle de bain...
« C'est la tienne ! C'est la plus grande.
- Merci les filles. » Je dis en souriant.
Les filles m'embrassent la joue, et sortent de la chambre, me laissant seule pour défaire mes affaires. Je n'ai pas pris beaucoup de vêtements alors en quelques minutes, mes affaires sont rapidement rangées dans l'immense dressing.
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Payphone {Mason Mount}
Fanfiction« I'm at a payphone trying to call home. » Une. Deux. Trois sonneries. Victoria espérait qu'il allait répondre. Mais il ne le fit pas. Mason avait changé de numéro de téléphone depuis le départ de la jeune fille. Victoria était revenue à Londres ap...