Zombie Story

Chapitre 72

PDV Kate

Nous débarquions sur le quai, Caleb se mit en selle sur Delilah et moi sur Precioso avec mon fils devant moi, il se tenait tranquille, jouant avec la longue crinière noire de l'étalon. D'ici quelques minutes nous rejoindrions la grande porte pour notre rendez-vous avec nos "amis". Nous chevauchions côte à côte, Caleb parfaitement à l'aise même sur la jument qu'il n'avait jamais monté.

_ J'avais oublié que tu étais devenu sacrément bon cavalier pendant mon coma, lançais-je avec un sourire tendre.

_ Par nécessité mais oui et ce n'est pas si désagréable finalement, ricana le zombie avec un rictus qui étirait ses lèvres en un demi-sourire séducteur et espiègle. Faire la course avec la Jeep de Jackson était un vrai plaisir.

Je m'esclaffais avec lui alors que mon fils relevait la tête vers moi avec des yeux étonnés. Je me rappelais à quel point Caleb était réticent à l'idée de monter à cheval au début de notre voyage.

_ Oui, mon ange ? Demandais-je.

_ J'aime bien quand tu ris maman, c'est joli.

Mes yeux s'emplirent de larmes chaudes que je ne laissais pas couler, malgré sa jeunesse, Ayden savait que ce son était aussi rare que la neige au printemps.

_ Il tient de son père celui-là, soupirais-je alors que Cal me couvait de ses yeux gris perle. Pourvu qu'il ne grandisse jamais.

_ On pourrait peut-être demander à ton père de trouver un moyen pour qu'il reste petit et mignon toute sa vie ? S'enquit mon mari.

_ Ce serait un peu égoïste de notre part, tu ne crois pas ?

_ Je veux devenir grand et fort, comme papa ! S'écria le petit garçon aux cheveux d'ébène.

Je gloussais alors que je vis le regard lourd de fierté de Caleb, mon cœur de glace se réchauffa dans ma poitrine.

_ Plus je le regarde et plus je me dis qu'il va être une sacrée source de problèmes quand il sera adolescent. Regarde-le, c'est ton portrait craché, il va draguer tout ce qui passe c'est certains.

_ Pourquoi tu penses ça ?

_ Parce que c'est TON fils autant que le mien, grondais-je. Avec un physique pareil il va forcément en tirer parti comme toi tu le faisais. Non tu le fais encore d'ailleurs.

Les yeux de Caleb s'écarquillèrent sous ma révélation.

_ Je n'en tire pas parti, c'est une arme redoutable autant que tes sabres, ricana le beau brun. C'est un réflexe je n'y peux rien. Et tu ne devrais pas t'inquiéter autant pour lui, profites-en tant qu'il est petit et adorable.

_ Je ne peux pas m'en empêcher tu le sais bien, soupirais-je.

Il pressa sa main froide contre ma joue d'un geste tendre pour signifier qu'il me comprenait. Le silence s'installa alors que nous parcourions les derniers mètres, seul le bruit des sabots résonnait contre les immeubles qui nous entouraient. J'immobilisais l'étalon et Cal m'imita.

_ Je reste au coin de cet immeuble, je suis assez près pour observer et vous écouter. Tu amorces la conversation avec eux et quand je serai sûre qu'il n'y a aucun piège, je te rejoindrais.

_ Tu es sûre ? Penses-tu vraiment qu'ils vont se montrer hostiles envers nous ? Oseraient-ils alors que nous avons Ayden avec nous ?

Je caressais sa chevelure d'ébène pour toute réponse. J'aimais son optimisme et le fait qu'il voyait le bien partout mais sans moi cette qualité l'aurait tué depuis longtemps. Il avait lu dans mon regard et compris ma pensée sans même que j'ai besoin de la formuler. Il se pencha pour me donner un baiser tendre puis embrassa la tête de son fils avec ferveur, ce dernier ébroua ses cheveux comme un animal. Caleb s'élança sur le boulevard qui donnait sur les grandes portes de fer puis s'immobilisa à bonne distance avant que les lourdes portes laissent passer un petit groupe d'hommes. Brown, Reed, Sanchez et Jackson se mirent en rang à une bonne distance de Caleb qui leur souriait avec amusement. Tous regardaient sa nouvelle jument avec étonnement.