Chapitre 83

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PDV Caleb


Voir nos amis défiler pour venir rendre un dernier hommage à Kate ne faisait que me rendre plus en colère. Ils la considéraient déjà tous comme morte alors que son état était stabilisé depuis plusieurs heures déjà, il y avait encore un mince espoir qu'elle nous revienne et je m'y accrochais comme si ma vie en dépendait, car c'était le cas. Je refusais qu'elle parte avec l'idée que j'avais gâché nos derniers mois ensemble, je ne serai jamais capable de vivre avec ça et mon fils ne me le pardonnerait jamais. Il fallait que Kate vive peu importe le moyen utilisé, même ce vaccin expérimental qu'on lui avait injecté avait été notre ultime solution. Mais n'avions nous pas épuisé notre quota de miracles à nous deux ? Je me retrouvais à prier alors que ça faisait bien longtemps que je ne m'étais pas mis à genoux devant Dieu pour lui demander la moindre faveur, depuis le retour de ma femme je n'avais rien demandé car pour une fois tout était pour le mieux. Eugène approcha pour noter les constantes de la jolie brune allongée sur le lit d'hôpital, il était aussi désespéré que moi. 

_ Alors ? Demandais-je. 

_ La fièvre à légèrement baissé mais sa dernière prise de sang est une catastrophe, elle ne devrait plus être là mais ses anticorps luttent encore même si son taux de Solanum crève le plafond, expliqua le savant en pinçant les lèvres à cause de la contrariété. 

_ Tant qu'elle se bat, il y encore une chance, affirmais-je. 

_ Je ne sais pas Caleb ... Elle était si étrange dernièrement lors de nos appels quotidiens. Je me demande si elle n'a pas laissé tombé d'elle même, la transformation est rapide, si elle avait perdu son combat nous ne serions pas arrivés à temps. 

_ Elle n'aurait jamais abandonné son fils une nouvelle fois, grondais-je. Tu fais fausse route, je ne peux pas le croire.  

_ Crois-moi, j'aimerais me tromper aussi mais je pense sincèrement que sans toi, elle n'avait plus la force de se battre. Je n'ai pas connu la Kate solitaire mais j'ai bien cerné la Kate amoureuse et ce serait tellement son genre. 

Je blêmis en réalisant qu'il y avait une part de vérité dans ses paroles et que j'avais eu mon rôle à jouer pour en arriver là. Je payais le prix de mon égoïsme, mon fils me détestait et ma femme était sur le point de mourir. Après être resté un long moment au chevet de sa mère, j'avais demandé à Diana de garder Ayden, si les choses nous échappaient je ne voulais pas que le dernier souvenir de sa mère soit celui d'un monstre à la recherche de viande fraiche. Il l'idolâtrait beaucoup trop pour que je ruine la dernière image qu'il aurait d'elle, sa perte serait déjà un choc en lui-même donc nul besoin d'aggraver la situation.

Voilà plus de six heures que nous avions injecté le vaccin et Kate se remit à trembler comme quand nous l'avions ramené bien des heures plus tôt. Reed approcha avec un thermomètre auriculaire et son expression fit chuter mon cœur mort dans ma poitrine. 

_ Quoi ? Aboyais-je. 

_ Elle est remontée à 42°C, lâcha l'homme en blouse blanche. 

_ Non, refusais-je en serrant plus fort la main de la jolie brune. 

_ Caleb ... Gémit-il d'une voix lourde de sanglots. 

_ Non, répétais-je en embrassant la main de ma douce Kate. Je n'y survivrais pas. 

_ Moi non plus et pourtant il faudra bien, me confia Eugène avec un regard tendre pour sa fille alitée. 

Si Kate avait cessé de se battre moi ce n'étais pas mon cas. 

_ Mon Amour, susurrais-je à l'oreille de ma femme. Si tu me reviens, je jure de trouver la force de te pardonner, nous serons une famille à nouveau parce que ta vie vaut beaucoup plus pour moi que tes erreurs. Pitié, lutte une dernière fois pour ta vie, tu ne le regretteras pas. 

Zombie StoryOù les histoires vivent. Découvrez maintenant