Zombie Story

Chapitre 21

PDV Kate

_ Je vais d'abord m'occuper de la balle logée dans votre épaule, dit Reed en invitant Caleb à s'assoir sur un lit d'auscultation.

Pour ma part, je m'installais sur un tabouret de l'autre côté du lit et surveillais le moindre geste du savant. Avant de gagner la confiance de ces gens, ils allaient devoir gagner la mienne. Comme un ouragan Brown entra dans la pièce, entouré de quelques toutous en uniformes, son regard mauvais toujours posé sur nous.

_ Reed ! Je veux un rapport complet sur ces deux jeunes gens, bilan physique et psychologique. Vous êtes assignés ici jusqu'à nouvel ordre.

Je me levai sans relever ce qu'il venait de dire et m'approchais doucement des deux hommes qui encadraient le général, arrivé à leur hauteur, une subtile odeur de poudre émanait du petit blond qui me toisait avec amusement.

_ Reculez Mademoiselle, vous n'êtes pas autorisée ...

Mais Brown n'eut pas le temps de terminer sa phrase que j'avais déjà envoyé valser le blond d'un coup de pied au thorax, sans lui laisser le temps de se relever j'avais posé ma rangers sur sa poitrine l'immobilisant à terre.

_ Si tu ne l'avais pas raté, tu ne serais déjà plus de ce monde à l'heure qu'il est ! Crachais-je. Je pardonne pour cette fois mais il n'y aura pas de seconde chance.

Les autres militaires présents m'avaient déjà immobilisée et mis en joug mais je n'en avais que faire, Caleb avait failli mourir sous mes yeux, cela méritait une correction. L'homme à terre toussait de douleur et cela me faisait drôlement plaisir.

_ Vous êtes folle ma parole ! S'écria Brown fou de rage. Descendez-là au sous-sol !

_ Hors de question ! S'écria Caleb qui s'était levé. Vous avez failli m'assassiner sous ses yeux, comprenez-nous, bon sang ! Nous venons chercher de l'aide et un refuge et vous nous traitez comme des animaux, attachés et mis en quarantaine.

_ Je cherche depuis tout à l'heure lequel de vous sent la poudre pour lui donner une bonne correction, grondais-je.

_ Si vous nous séparez, nous arrêterons de coopérer, je suis peut-être conscient de mes actes mais comme mes collègues en dehors, si je me déchaine je peux faire beaucoup de dégâts, menaça Caleb. Et ce n'est pas une petite paire de menotte qui arrêtera Kate, je vous l'assure.

Et comme pour prouver ses dires, je m'étais discrètement déboité le pouce pour me débarrasser des bracelets de métal. Je me mis à agiter l'objet avec fierté, sous l'œil amusé de Caleb et ceux ahuris de Brown. La tension régnait dans la pièce, nous étions entourés de militaires armés et entrainés, prêts à nous supprimer si le Général en donnait l'ordre. Mais Reed s'interposa, se positionnant devant moi comme pour me protéger.

_ Ce ne sont que des enfants qui ont passés des mois dans cet enfer, soyez indulgents Brown. Si la petite dit vrai, personne n'a survécu aussi longtemps qu'eux en dehors des murs. Cela laisse des séquelles et transforme une personne pour toujours. Vous voulez déjà leur imposer des règles alors qu'ils sont livrés à eux-mêmes depuis des semaines.

Brown se renfrogna, le visage fermé, il fit signe à ses hommes de baisser leurs armes. Caleb se détendit soudainement à mes côtés mais moi, j'étais plus remontée que jamais. Je n'avais pas fait tout ce chemin pour être traitée comme une criminelle ou un cobaye de laboratoire.

_ Arrêtez de nous harceler, lançais-je. Nous vous dirons tout ce que vous voulez savoir et nous nous plierons aux règles mais pour cela il faudrait arrêter de nous traiter comme de la vermine. Cela fait des mois que nous n'avons pas eu un vrai lit où dormir, ou alors une douche bien chaude, sans parler d'un repas décent. Nous sommes épuisés mentalement et physiquement. Nous ne sommes pas venus ici pour être enfermés dans des cages, menottés et malmenés. Nous sommes loin d'être normaux Caleb et moi mais nous traiter comme des monstres ne fera que vous causer des problèmes.