Chapitre 58

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PDV Caleb

Quand les immenses murs de Manhattan furent visibles, je ne pu retenir un soupir de soulagement. Même si le plus dur restait à venir, avoir survécu à un mois dehors et le retour jusqu'ici c'était déjà une belle victoire. Mes camarades étaient exténués par ces derniers jours de voyage intenses, entre la marche et les zombies qu'on avait trouvé sur notre chemin, ça n'avait pas été une tâche facile. Cependant nous étions arrivés à destination et tout le monde était sain et sauf, miracle ou chance, je ne saurais que dire.

Ma petite brune avait l'air soulagée également, même si son teint pâle et ses yeux légèrement ternes m'affolait un peu.
Kate, carte en main, nous faisait traverser des petites ruelles, pour contourner les murs et les sentinelles placées au sommet de ceux-ci.
Le groupe suivait en mode furtif et se montrait à l'affût du moindre ennemi, humain ou mort-vivant.
Nous arrivions à l'opposé de la Grande Porte, a l'intérieur cela correspondait au no man's land des boutiques de luxe, je me demandais ce qu'on pouvait bien faire ici.

Kate se figea soudainement et sorti son talkie.

_ Rat de laboratoire, ici Samouraï, répondez !

_ Vous êtes sérieuse ? Demanda Brown agacé.

_ On était pas très inspiré le jour où on a mis ça au point, dit Kate en haussant les épaules.

Je souris malgré moi, en effet je les avais connu plus créatives que ça.

S'en suivit une longue attente.

_ Pourquoi ici ? Demandais-je. Comment on va rentrer ?

Elle pointa du doigt un morceau de mur un peu plus loin.

_ Quand le mur fût construit, certains bâtiments ont servis de piliers et sont donc pris dans le mur. Pour ne pas que les zombies rentrent par ces bâtiments ils ont été bétonnés en partie à l'intérieur. J'ai donc pensé qu'une faille restait une faille même consolidée et je me suis intéressée à la manière dont on pouvait s'en servir comme issu ou accès de secours. Avec Emily, nous avons brisé le béton en un tout petit passage et nous avons caché le tout grâce à des bouches d'aération qu'on ne peut ouvrir que de l'intérieur.

_ Pourquoi m'avoir caché ça ? Questionnais-je, un peu vexé.

_ Je ne voulais en parler à personne sauf si on en avait besoin un jour, j'avais juste peur de passer pour une folle paranoïaque et je ne suis pas sûr que le Général m'aurait donné l'autorisation de modifier la structure de son cher mur, répondis-t-elle avec un clin d'œil à Brown.

_ Vous supposez bien, vous me mettez devant le fait accompli comme d'habitude, soupira-t-il.

_ Et finalement ce ne fut pas une si mauvaise idée puisque que quelques semaines plus tard, on nous a jeté hors de chez nous à grands coups de pieds dans le cul, conclut la brune, fière d'elle. Et en plus de cela, tu étais débordé avec le mariage Cal, il fallait bien que j'occupe mes journées également.

_ Tu étais censée te reposer, grognais-je.

Kate réitéra l'appel de nombreuses fois jusqu'en fin d'après-midi, quand beaucoup désespéraient, le talkie grésilla. 

_ Ici Rat de laboratoire, vous me recevez ? Annonça une petite voix aiguë bien connue de nous tous.

Kate se jeta sur le talkie comme si sa vie en dépendait.

_ Oui on te reçoit gamine !

Tout le monde poussa un soupir de soulagement. L'improbable s'était encore produit grâce à Kate Sullivan, maintenant madame Lancaster.

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