Chapitre 42 (Réécriture)

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PDV Kate





_ Tu peux marcher ? Me demanda Cal alors que je me levais.

J'acquiesçai d'un mouvement de tête, mesurant l'état de mon équilibre pendant quelques secondes. Apparemment la perfusion qu'on m'avait faite était efficace puisque j'avais retrouvé un peu d'énergie.

Après avoir quitté le labo, nous marchâmes main dans la main en direction de la maison. Un silence s'était installé entre nous, toujours en train de digérer l'incroyable nouvelle. Ce n'était pas rien, devenir parent. Notre vie allait prendre un tournant inattendu, je m'imaginais tenir un enfant dans mes bras, le nourrir, s'en occuper et devenir la priorité numéro un dans ma vie. Une violente nausée me prit, je n'étais pas prête, j'étais une tueuse de zombies, pas une mère au foyer. Je posais ma main libre sur ma bouche réprimant l'envie de rendre mes tripes sur le bitume et la panique qui montait en moi. J'avais cessé de marcher sous le regard inquiet de Caleb, les larmes me montèrent aux yeux alors que la réalité me frappait comme une claque dans la gueule. Je tremblais comme une feuille tandis que je sentais la crise de panique qui montait en moi, saccadant mon souffle, pétrifiant mes muscles un à un, Caleb s'approcha, l'incompréhension se lisait sur son visage. Je ne pouvais pas lui dire, je ne pouvais pas lui briser le cœur et ses rêves, c'était au-dessus de mes forces. Pourtant il me prit de court.

_ Ne le fais pas si tu n'en as pas envie, ne le fais pas juste pour moi. Un enfant ça se fait à deux sinon tu seras malheureuse, dit-il en me serrant contre lui.

_ Je ne peux pas, cette chose qui grandit en moi, c'est comme un miracle, si je m'en débarrasse je m'en voudrais pour le restant de mes jours, je ne veux pas anéantir tes rêves. Mais c'est trop dur, sanglotais-je. C'est à l'encontre de ce que je suis, la douceur, la compassion, j'en suis incapable. Sans parler de mes problèmes mentaux ...

Il posa son menton sur le haut de mon crâne, caressant mon dos tendrement. Ça le tuait, je le savais et j'étais responsable, je le faisais souffrir. Encore.

_ On a le temps, on peut réfléchir calmement, aujourd'hui on est tous les deux bouleversés, je ne pense pas qu'on soit en état de prendre une décision rationnelle. Allez, rentrons, je ne voudrais pas que tu attrapes froid.

Je passais le pas de la porte quelques minutes plus tard avec soulagement, je m'installais sur le canapé, mes jambes étaient fatiguées de me porter. Cal arriva avec une couverture dans les mains et entreprit de me border. Je grognais et stoppai son geste.

_ A quoi tu joues ? M'emportais-je.

_ Je te couvre, tu es glacée !

Je secouais la tête en signe de désapprobation, je le tirai violemment par le poignet et il s'affala contre la banquette à côté de moi puis je nous couvris avec la couverture.

_ Voilà, c'est mieux comme ça, affirmais-je.

Il ouvrit la bouche mais je le coupai, je savais ce qu'il allait dire et je devais mettre les choses au clair dès le départ avec lui.

_ Je vous vois venir à des kilomètres, Emily et toi. Je refuse qu'on me traite comme une chose fragile, je ne suis pas malade Cal, je suis enceinte ce n'est pas la même chose. Je peux marcher seule, me nourrir seule et je compte encore faire les choses que j'aime tant que j'en serai capable. Est-ce suffisamment clair ?

Il avait les sourcils froncés et les lèvres pincées, il était évident que ça ne lui plaisait pas.

_ C'est déjà compliqué pour moi de vivre ici, alors si vous m'étouffez et si je vous ai constamment sur le dos, je vais vraiment péter un plomb et ce sera vraiment moche. Je suis une femme indépendante, j'ai grandi seule, tu ne pourras pas me changer Caleb. Et ça blesse ma fierté par-dessus le marché.

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