Victoire Mollia {Drago Malfoy}

124. Administration

Elle sourit en me voyant, puis ferme son calepin.

Ombrage : Bonjour Miss Mollia.

Remus se place à côté de moi, et semble aussi perdu que moi. Qu'est-ceque mon professeur de défense contre les forces du mal fait ici ? Je ne suis déjà pas au meilleur de ma forme, alors voir Ombrage se mêler de près ou de loin à mes affaires ne m'enchante pas tellement.

Moi : Que faites vous là professeur ?

Ombrage : Je suis ici pour m'assurer moi-même de votre état. Je tiens à ce que mes élèves soient en mesure de suivre les cours convenablement. C'est pour cette raison que je suis venue écouter le témoignage de M. Lupin afin de juger si vous pourrez continuer les cours comme il se doit.

Remus : Excusez-moi, Madame...

Ombrage : Mademoiselle s'il vous plaît !

Remus : Mademoiselle. Je pense pouvoir juger moi-même de la situation dans laquelle se trouve ma filleule, et de prendre les décisions qui lui conviennent. Que se soit pour la maison, ou pour l'école

Ombrage : M. Lupin, ce n'est pas parce que vous avez été professeur à Poudlard que vous pouvez prendre des décisions qui concerne la scolarité de Miss Mollia ! Étant sa professeure actuelle, c'est à moi d'en juger !

Remus : Je ne parle pas en tant qu'ancien professeur, mais en tant que membre de sa famille.

Ombrage allait répliquer, mais Edward Boswell qui n'avait encore rien dit se lève, interrompant ainsi mon professeur.

M. Boswell : Calmez-vous je vous prie. Nous ne sommes pas ici pour parler de cela. Maintenant, je vous demanderai de prendre place, M. Lupin et Miss Mollia, s'il vous plaît.

Boswell nous indique les deux chaises qui sont en face de lui. Je vais alors m'installer sur une de celle-ci, suivis par mon parrain. Ombrage se place à côté du responsable des attaques magiques, serre son bloc-notes contre elle et nous regarde. Le responsable demande alors à Remus de lui expliquer ce qu'il a vu, étant le seul témoin, tout élément est d'une importance capitale pour l'enquête. Ainsi donc, mon parrain lui répète tout ce qu'il m'a dit hier. Ombrage et le responsable prennent des notes tout le long de son récit, sans jamais l'interrompre, ce qui me surprend de mon professeur. Une fois que Remus termine ses explications, Boswell lui pose quelques questions.

Boswell : D'après se que nous savons, avec votre récit et les informations que ses habitants du village nous ont fourni, trois personnes n'ont pas été retrouvées. Donc vos parents Miss Mollia. Savez-vous où elles peuvent être monsieur ?

Je me tend à l'entente de cette question, ayant peur de la réponse. J'ignore ce qui c'est passé, mais j'ai peur de savoir ce que Remus va répondre. Mon parrain me jette un coup d'œil, comme pour s'assurer que j'étais prête à entendre ce qui allait suivre. Je hoche simplement de la tête pour lui faire comprendre qu'il peut continuer.

Remus : Lors que je suis arrivé sur le lieu du combat, les mangemorts ont tué les derniers villageois qui se battaient, comme je vous l'ai dit. Seulement, un des mangemorts, celui que je pense être le chef, a jeté un sort que je ne connais pas sur les parents de ma filleule et un autre homme. Ce sort les a réduit en poussière.

Ombrage : En poussière ?

Remus : Oui. Lorsque qu'ils ont été touchés, leur corps s'est transformé en poussière.

Boswell : Je ne connais aucun sort capable de faire une chose pareille. Êtes vous sûr de ce que vous dites ?

Remus : Oui. J'ignore d'où provient ce sort, mais ça ne peut être de la magie noire.

Les deux personnes en face de nous notent encore quelques informations sur leur feuilles respectives, puis Boswell nous dit que nous pouvons partir.

Boswell : Merci d'être venu, et pour toutes ces informations. Nous ferons le nécessaire pour arrêter ses gens.

Nous nous levons et quittons la salle, suivis par Ombrage. Avec Remus nous allions partir, mais mon professeur nous retient.

Ombrage : Miss Mollia ! Au vu de ce que j'ai pu entendre, vous reprendrez les cours dès lundi ! Un week-end vous sera suffisant pour vous remettre de vos émotions, et pour pouvoir suivre les cours normalement.

Puis elle s'en va sans me laisser répondre. Je serre la mâchoire, agacée qu'elle décide de ce qu'il me faut ou non. Et comment peut-elle décider un truc pareil juste après avoir entendu un récit, c'est pas comme si elle y était ou qu'une personne lui étant proche était morte dans cette attaque. Remus pose une main sur mon épaule afin de me calmer.

Remus : Ne l'écoute pas Vic. Je préviendrai Dumbledore que tu n'iras pas à Poudlard la semaine prochaine, ne t'en fais pas.

J'acquiesce en silence et nous allons aux ascenseurs pour aller au bureau de l'administration. Nous allons à l'accueil, et Remus informe la secrétaire de notre rendez-vous. Cette dernière, plus aimable que celle à l'entrée du Ministère, nous indique le chemin à prendre. Quelques minutes plus tard, nous arrivons devant une porte où il est écrit Sofia Carter. Comme la dernière fois, Remus toque, et une voix nous demande d'entrer. Nous entrons dans la pièce qui ressemble beaucoup au bureau de M. Boswell, et une femme d'une trentaine d'années se trouve devant nous. Une fois la porte fermée, mon parrain et moi prenons place sur les deux chaises placées en face de Mme Carter, et seul son bureau nous séparent. Puis, les deux adultes commence à discuter, mais je ne les écoute qu'à moitié, sachant déjà de quoi ils parlent. Après plusieurs minutes, Mme Carter me demande si je suis bien d'accord que Remus devienne mon tuteur, et d'autres questions aux quelles je réponds sans grande conviction. Depuis que le sujet de mes parents a été abordé, je me sens mal, et je me retiens de pleurer afin d'éviter une nouvelle crise. Une fois qu'elle a finis de me poser ses questions, elle reprend la discussion avec mon parrain et lui fait signer des papiers. Puis, vient le moment de l'héritage. Elle me lit le testament, tout en me donnant quelques informations supplémentaires puisque je suis encore mineur. Sans grande surprise, j'hérite de tout, étant la dernière de la famille encore vivante. Remus devra gérer certaines choses, comme l'argent et la maison, mais avec l'ordre je ne pense pas qu'il pourra faire grand chose. Et puis, je pense qu'il me fait assez confiance pour que je ne gaspille pas tout l'argent que j'ai reçu pour n'importe quoi.

Une fois toutes les affaires réglées, nous sortons du bureau après avoir salués Mme Carter. Nous quittons ensuite le Ministère et retournons à la maison des Black.

Arrivé à destination, j'enlève ma cape, et monte directement dans ma chambre sans aller voir Sirius et Roxanne. Je m'assieds sur mon lit après avoir fermé la porte, et je prendre mon visage dans mes mains, laissant couler mes larmes en silence.