Courir ou Mourir ? [The Maze Runner]

Chapitre #68

17h30. Mon coeur bat à rythme vraiment élevé. Une bonne quarantaine de blocards est réunit autour de moi, bien plus de la moitié de la population du bloc. Newt organise le départ expliquant ce qu'il va se passer durant les prochaines heures. C'est assez simple au final, Thomas et Newt, qui connaît encore très bien le Labyrinthe, ouvriront la marche et les coureurs menés par Minho, la fermeront. Le cortège va partir en essayant de progresser en colonne, nous devons arriver la bas environ une demi-heure avant l'heure de fermeture des portes. Là bas, nous nous cacherons sous le lierre du couloir situé à l'opposé de celui que les Griffeurs devraient, doivent absolument, emprunter pour la réussite de ce plan. Dès qu'ils seront tous passés, on aura plus qu'à sauter de manière ordonnée dans le trou des Griffeurs et à prier pour notre bonne fortune.

Pour l'instant il faut déjà réussir à organiser tout le monde pour ne pas qu'on parte tous en masse. Je vois Newt en train d'essayer de s'en occuper mais l'heure tourne et le convois doit partir. J'attrape Minho par le poignet et le traine jusqu'en haut de la file.

« Allez y Newt, il faut lancer le convoi, on va s'occuper de faire partir tout le monde. » je lance au blond en m'adressant aussi à Thomas.

Il hoche la tête et commence à partir. Minho et moi nous occupons de réguler le trafic, et de motiver un peu les troupes. Chuck nous dépasse, accompagné de Clint, il me lance un regard apeuré. Je sais bien qu'il aurait préféré que je sois celle qui l'accompagne mais c'est comme ça. Je lui fais un clin d'œil et lui dis « à tout à l'heure » pour le rassurer un peu.

Il nous faut bien vingt minutes pour démarrer à notre tour, avec les cinq autres coureurs, laissant le Bloc derrière de manière définitive. En tout cas je l'espère. Je jette un œil à la montre de Minho, Newt et Thomas ne doivent pas être loin de l'arrivée à ce stade. J'espère que personne n'aura eu trop de mal à suivre le rythme, il ne faudrait pas que des blocards se perdent.

Je me retrouve un peu nostalgique en me disant que c'est probablement la dernière fois que j'arpente les couloirs du Labyrinthe. Non pas que ça m'attriste, être enfermée ici ne va pas me manquer, en revanche ma famille du bloc va me manquer.

On court en silence, presque par habitude, je reste à la hauteur de Minho. J'ai peur, peur du moindre imprévu. Un million de choses pourrait mal se passer durant cette tentative d'évasion. Si les Griffeurs sortaient en avance, qu'ils n'empruntaient pas le chemin que nous pensions, que les créateurs avaient compris notre plan et reprogrammé les monstres en conséquence, si nous n'avions pas le temps de faire passer tout le monde à temps ou que sais-je encore.

Mais bien vite, la présence des autres coureurs autour de moi me calme, leur assurance et leur détermination déteint sur moi. On s'échange des regards pour préserver notre motivation mutuelle. Sur la route on récupère deux sarcleurs qui avaient perdu le rythme et par conséquent le groupe, comme ils savaient que nous n'étions pas loin derrière, ils avaient préféré s'arrêter et reprendre leur souffle pour reprendre la course a nos côtés.

Au bout d'une demi heure environ, nous rattrapons enfin le convoi de blocards que les matons organisent et cachent sous les lierres de la manière la plus efficace et optimale possible pendant que Thomas et Newt montent la garde à l'avant. Tout le monde ne tiendra probablement pas dans ce couloir, malgré sa taille, aussi, Minho nous fait signe de rester dans celui-là les temps d'aller vérifier qu'ils n'ont pas besoin d'aide.

Quand il revient il nous explique que nous allons rester cacher ici mais qu'il vaudrait quand même mieux que nous nous dissimulions sous le lierre comme les autres au cas où les Griffeurs passeraient par là. On s'exécute. Il se glisse en tête de file de notre petit groupe me fait signe de le rejoindre. Je rampe à mon tour en essayant tant bien que mal de ne pas laisser le végétal s'agripper à mes cheveux.