Courir ou Mourir ? [The Maze Runner]

Chapitre #47

Lorsque Newt et moi entendons l'alarme résonner dans le Bloc, nous échangeons un regard entendu avant de filer jusqu'à la Boîte.
Quand les grilles sont ouvertes et qu'on découvre enfin le nouveau, un moment de flottement parmi les blocards. Nous observons tous avec une grande perplexité, le visage du bleu.
Petit, joufflu, des cheveux bouclés au possible, et je peux affirmer sans risque qu'il à 12 ou 13 ans à tout casser. Au premier regard, je ressens une vague de tendresse à sont égard, et une grande peine. Ils ont osé nous envoyer un gosse ?

Les garçons autour de moi arborent le même air déstabilisé. Je regarde tour à tour Minho, Gally, Ben, Newt. Tous détournent la tête pour éviter de croiser mon regard. Je soupire, dépitée devant leur comportement et saute dans la cage.
Le petit garçon me dévisage, complétement terrifié, le visage striés de larmes, le nez qui coule, les yeux rouge et les paupières gonflées.
Il se tient debout en me regardant fixement.  Je m'agenouille bien en face de lui et prends tout doucement ses mains dans les miennes. Il me regarde dans les yeux. Je lui souris. Il ne me le rend pas.

« Mes parents ? » demande l'enfant d'une voix chevrotante, à deux doigts de se briser.

Je le regarde à nouveau dans les yeux et il comprends que je n'en sais pas plus que lui. Ses petits yeux enfantins se remplissent de larmes et il se laisse tomber dans mes bras. Je le serre contre moi en lui frottant le dos. Il tremble de partout. Ce gosse est terrifié. Une vague de colère me submerge. Je n'ai pas une très haute opinion des créateurs de base mais que ces enfoirés aient osé faire subir tout cela à un gamin... C'est révoltant.
Je repousse doucement le petit corps qui s'agrippe à moi, pour essuyer ses larmes.

« On va commencer par sortir d'ici, d'accord ? » je lui propose en me relevant et en le prenant pas son petit bras potelé.

Il hoche la tête et me suit.
Une fois le petit garçon hors de la cage, certains se mettent à le charrier. Ils le poussent, se moquent un peu, lui pincent les joues.
Je n'interviens pas tout de suite car j'essaye de jauger si c'est leur manière d'être amicaux ou juste de la méchanceté gratuite. Mais à l'instant même où le gamin se tourne vers moi d'un air suppliant, je me met en colère. J'attrape le petit garçon et le tire derrière moi, attirant l'attention des autres.

« Qu'est ce qui t'arrive Théna ? » me demande Gally.

Je le foudroie du regard.

« Qu'est ce qu'il m'arrive ? Mais regardez le enfin, vous trouvez ça marrant ? Il est mort de trouille. J'espère que ça vous à fait rire au moins parce qu'il est à deux doigts de pleurer. »

Je pousse l'enfant vers les blocards qui baissent la tête, honteux je l'espère, pendant que je les engueule.

« Bah alors ? Allez-y ! Ça ne vous fait plus rire maintenant ? Vous savez tous à quoi on ressemble quand on sort de cette Boîte, c'est pas parce qu'il est plus jeune qu'il faut se permettre ça. Le premier qui l'emmerde aura des comptes à me rendre, c'est bon pour vous ? »

Ils acquiescent. Certains rougissent de honte. Je les regarde un à un pour appuyer mon propos, leur signifiant qu'aucune de leur sale gueule ne me fait peur, avant de me tourner vers le jeune garçon.

« Tu dois avoir faim ? » je reprends d'une voix plus douce.

Il hoche la tête vivement.

« Newt va s'occuper de toi. T'as de la chance c'est l'un des moins débile. »

Le blond, surpris, s 'avance en silence et entraîne le petit nouveau vers les cuisines sans même relever ma pique. Le gosse me jette un regard affolé et je lui souris pour lui montrer qu'il peut avoir confiance et l'encourager. Il paraît à peine plus rassuré.

Le soir, après avoir passé la fin de la journée dans la ferme aux côté des trancheurs, je retrouve tout le monde autour du feu. Je m'installe à côté de Minho et le nouveau ne tarde pas à nous rejoindre. Apparemment remis d'aplomb, il commence à nous mitrailler de questions.