Courir ou Mourir ? [The Maze Runner]

Chapitre #41

Toute la journée, je ne tient pas en place, je suis heureuse d'aider Gally, Zart et Winston comme avant. Je me rends compte à quel point je me sens seule dans le Labyrinthe et à quel point j'aimais être avec les autres toute la matinée. Mais il à fallut que je l'ouvre...D'où me vient ce constant besoin d'attention ? Je me trouve insupportable sur le coup. Pourquoi est-ce que je ne me contente pas de la fermer et d'être saitisfaite avec ce que j'ai ? Mais non il a fallut que je ramène tout à moi.
Bon, j'exagère peut être un peu mais il y a tout de même une part de vérité.
Je prends énormément de plaisir à discuter avec les gars, comme avant. Lors de la pause repas, je me sens à la fois incroyablement bien à l'idée de déjeuner avec les blocards et horriblement triste de me dire que c'est exceptionnel et que dès demain, je continuerais à manger seule.
Je me reprends vite car ce n'est pas le moment de me gâcher la journée, il faut que je me ressaisisse et que je profite. J'apprécie également de passer du temps avec Ben, qui aide Gally en attendant d'aller mieux. Je le soupçonne de faire une petite dépression. Malheureusement ce n'est pas le genre de truc qui passe avec un médoc, qu'aucun de nous n'est médecin, alors soigner des maladies psychologiques....

Néanmoins le blocard va de mieux en mieux et je pense qu'il ne mettra pas beaucoup de temps à se remettre d'aplomb.
Le soir, lorsque la sonnerie annonçant l'arrivée de la Boîte se manifeste bruyamment, je saute sur mes pieds. Je jette un coup d'oeil à Gally qui me fixe tout amusé, et me dirige droit vers l'ascenseur, carrément survoltée.
Je suis à la fois trop contente d'accueillir un nouveau et désolée pour lui.
Au bout d'une demi heure, tous les coureurs sont arrivés et nous ont rejoins. Nous patientons donc, tous ensemble, que la Boîte s'ouvre.
Quand, enfin, les portes de l'ascenseur se mettent en branle et s'entrouvrent, je ne peux détacher mon regard.
Je jette un bref regard à Alby qui hoche la tête et donne un coup de menton vers le jeune garçon à l'air terrorisé, en signe d'approbation.
Je prends une grande inspiration tandis que Minho et Newt ouvrent les grilles.
Je saute dans la cage par laquelle je suis arrivée un mois auparavant.
Le garçon est un jeune noir, coupe en brosse et un nez, je dois le dire, assez imposant. Il a, je dirais, 15 ou 16 ans.
Comme il n'a pas l'air rassuré, je m'agenouille près de lui et lui sourit pour tenter de le calmer.
Il me dévisage, tente de me reconnaître, ferme les yeux quelques instants le temps de fouiller sa mémoire. Mais comme il ne sais pas qui je suis, il attend que je prenne la parole.

« Salut » je dis sans me départir de mon sourire. « Je suis Théna. »

Il hoche la tête.

« Je vais t'aider à sortir de là mais tu vas me promettre de rester tranquille et de ne pas t'enfuir, d'accord ? »

Devant mon regard insistant, il se décide à ouvrir la bouche pour la première fois.

« Je suis où ? » me dit-il enfin.

Je pose sur lui un regard emprunt de compassion et de tristesse, je sais ce que ça fait d'être à sa place.

« Pourquoi je ne me rappelle plus de rien » souffle t-il en prenant sa tête entre ses mains.

« Tu es au Bloc, je t'expliquerais. C'est normale que tu ne te souviennes de rien, on est tous comme ça. Tu finiras par te souvenir de ton prénom, c'est tout. Quant au reste, et bien...il va falloir faire sans. »

Il me regarde et je sens la panique monter en lui plus vite qu'un cheval au galop.
Je pose une main qui se veut chaleureuse sur son épaule.

« Hey, te bile pas va. On sort de là ? » je propose en me relevant et en lui tendant la main pour l'aider à en faire autant.

Il saisit ma main et je sers la sienne qui est toute tremblotante. Mais quand il lève les yeux vers les huit garçon qui nous regardent, il a un mouvement de recul.

« C'est qui eux ? »

« Eux ? Ce sont les blocards, ne t'inquiète pas ils ont l'air un peu effrayant comme ça mais ils sont sympa, un peu limité mentalement mais sympa. »

« Hé Théna ! On t'entend hein ! » me lance Poêle-à-frire en rigolant.

Je lui fais un clin d'oeil.

« Non, sans blague ? » j'ironise amusée.

Les garçons nous aident à remonter et Alby prends le nouveau, immédiatement baptisé "le bleu" par Gally, en charge. J'aurais aimé faire la présentation du Labyrinthe au nouveau mais il faut que j'aide les blocards à décharger et ranger les caisses.