Chapitre #7

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« Bonjour... » commence t-il avant de plisser les yeux comme s'il essayait de se remémorer quelque chose.

« Théna. » je répond sans réfléchir à sa question muette.

« Quoi ? » réplique Gally en haussant les sourcils comme s'il avait mal entendu.

Soudain, je réalise ce que je viens de dire. Mon prénom ! Je me souviens enfin de mon prénom ! Je sais que je m'appelle Théna, Athéna en fait mais mon diminutif est plus simple et je crois que c'est comme cela que l'on m'appelait, je veud dire...avant.

« Je ne savais pas que tu t'en souvenais, depuis quand l'as-tu retrouvé ? » M' interroge le garçon surpris d'ignorer cela.

« Environ 5 secondes. » je réplique aussi surprise que lui.

« Théna. » répète t-il abasourdi. « Géniale ! Il faut prévenir les autres. »

Comme il se met en route vers les cuisines, je le retiens par le bras.

« Attends, qu'est ce que c'est que cet endroit ? » je lui demande en désignant la petite forêt du menton.

Il me regarde, hésite comme si il lui était interdit de m'expliquer et qu'il essayait de jauger si il pouvait se le permettre ou non.

« C'est... notre heu... enfin... le cimetière... » bafouille finalement Gally.

Il guette mon visage comme s'il s'attendait à ce que je meurs de peur ou que je hurle de colère. Sur ses gardes.

« Je croyais que la plupart d'entre vous avez survécu depuis deux ans et que les autres étaient morts dans le Labyrinthe. »

Il hoche la tête et son regard se perd dans le vague il fixe mes chevilles sans s'en rendre compte et reprend la parole dune voix lointaine.

« Quand on est arrivé on était une trentaine, on s'est réveillés un beau jour, près de la boîte. On était complétement paumés, on ne savait pas ce qu'on était censé faire, on ne savait même pas où on était. Oui, certains d'entre nous sont morts dans le Labyrinthe, mais d'autres se sont suicidés ou sont morts, de malnutrition, d'une blessure mal gérée ou encore en tentant de trouver un moyen de sortir,comme c'est le cas pour Nick. »

Il fait une pause et se décale légèrement pour embrasser le Bloc du regard.

« Et aujourd'hui, on est que sept. Les plus forts, les plus résistants physiquement ou moralement. Certains aussi ont fait des conneries et se sont fait bannir ou jeter de la Falaise. »

« Vous avez fait ça ? » m'exclamais-je en écarquillant les yeux. « Je veux dire bannir des ados du Bloc ? »

Le blocard soupira. Il leva les yeux pour croiser mon regard, y transmettant tout son sérieux. Je souient son regard.

« Oui on l'a fait. Mais on avait pas le choix, ces gars perdaient la tête. On ne voulait pas risquer la survit de notre petite communauté déjà précaire et fragile »

Il s'interrompit et son regard s'adoucit.

« Je sais bien que ça n'excuse pas tout et je ne dors pas pendant une semaine à chaque fois qu'on en arrive à de telles extrémités, mais on a pas le choix. Si on veut s'en sortir, il faut qu'on soit intransigeants tu ne peux pas comprendre ce que c'est que... »

Il s'interrompt comme s'il se rendait soudainement compte qu'il me disait des choses que je ne suis pas censée savoir. Une étincelle de tristesse sincère se glisse dans ses yeux. Je change de sujet en comprenant à quel point ça lui est diffile de parler de ses anciens camarades morts.

« Et la Falaise, qu'est ce que c'est ? » je demande sur un ton plus doux.

« Tu demanderas à Minho ou aux coureurs, ils en savent plus que moi à ce propos. » répond le garçon en secouant la tête. « Bon, allez ! Assez discuté du passé, allons voir les autres et annoncer ton prénom officiellement. »

En arrivant aux cuisines, les garçons ne sont plus là, seul Ben qui vient de se lever est tranquillement attablé avec des tartines de pain dans la main et un verre de lait dans l'autre.

« Déjà de retour la bleue ? » Lance Frypan sans me regarder, les mains dans la pâte feuilletée.

« Pas la bleue, Théna. » je rectifie d'un air ravi.

Il s'arrête brusquement dans son action d'étaler de la sauce tomate et me dévisage comme si il avait mal entendu ce que je venais de lui dire.

« Théna...Originale, bienvenue au Bloc Théna, j'adore ce nom ! »

« En parlant de prénom, si ce n'est pas indiscret, je me demandais quel était le tient ? »

« Je m'appelle Siggy mais je préfère mon surnom, c'est plus cool. »

J'ai un peu de mal à voir ce qu'il y a de cool la dedans mais si ça lui plaît alors tant mieux.
Je sors encore une fois, mais accompagnée de Gally cette fois. Dans ses yeux, on peut voir qu'il en à vu des choses, on peut y lire de la tristesse mais aussi de la force, et du courage. Il me plaît bien, il est sympa et il à l'air d'être loyale.

On part attendre les coureurs devant la porte Sud, c'est là bas qu'ils explorent aujourd'hui, sauf Minho qui,chaque jour, explore la section 1 et Newt qui ne courra pas parce qu'il doit s'occuper des nouveau en principe, et donc là en l'occurrence, de moi.

Une dizaines de minutes avant l'ouverture des portes, tout les coureurs, exceptés Alby qui ne cours pas aujourd'hui, se retrouvent à environ 800 mètres de la porte à côté de nous. Gally leur annonce fièrement que je me rappelle de mon nom et ils accueillent tous cette nouvelle avec des sourires sincère.
Les portes s'ouvrent, la terre tremble et un affreux grondement retentit soudain.
C'est ma chance, ils sont tous tournés pour se protéger du souffle d'air causé par l'ouverture des portes. Je sais que je n'y arriverais jamais mais je m'en voudrais toujours si je ne tente pas le coup. Après une seconde d'hésitation, je m'élance, les garçons mettent du temps à réagir. C'est Newt qui remarque le premier.

« Hé ! Théna, reviens ! »

Je l'entends jurer dans sa barbe avant de se lancer à ma poursuite.

J'accélère, j'adore la course à pied, j'ai l'impression de voler. Je n'ai pas assez d'avance et je n'oublie pas que j'ai un coureur à ma suite, autrement dit, je n'ai absolument aucune chance. Je ne suis plus très loin de la porte, 300 mètres tout au plus, les bruits de pas derrière moi deviennent de plus en plus proches. Je ne crois pas que les autres suivent aussi.

Soudain, au moment de franchir les portes, je me retrouve plaquée contre le mur, avec Newt qui me bloque le passage avec ses bras. Il me regarde, il n'est même pas essoufflé et, étonnamment, moi non plus.

« A quoi tu pensais ? » me demande t-il calmement mais avec force.

« Désolé. » je marmonne en me passant la main sur le crâne.

Une douleur lancinante me plie en deux. Le blond se penche vers moi l'air inquiet, je me suis cogné contre l'angle du mur et une douleur sourde me vrille le crâne. Il me fait asseoire tranquillement et me regarde d'un air interrogateur.

Courir ou Mourir ? [The Maze Runner]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant