Courir ou Mourir ? [The Maze Runner]

Chapitre #10

Donc je me rends à la cave afin d'aider Alby qui range divers matériaux dans la réserve, il me demande de disposer les boîtes de conserve sur une étagère. Clairement, il n'est pas d'humeur à discuter. Je ne dirais pas qu'il est énervé, mais son air soucieux ne trompe pas. Je n'ose pas lui poser de questions, et m'applique à ma tâche. Une fois que tout est à sa place, on rejoint Ben qui vient de rentrer. Il nous raconte sa journée rapidement et file s'enfermer en salle des cartes suivit de Minho.

En retournant dans ma chambre, je discute un peu avec Alby qui à l'air un peu plus ouvert à la discussion à présent.

« Alors ta journée. » me lance t'il. « C'était cool ? »

« J'étais avec les trancheurs et les sarcleurs, c'était sympa. »

Il me regarde comme si j'étais devenue folle, décidément faudrait pas que ça devienne une habitude.

« Tu as trouvé ça sympa ? T'étais bien avec winston non ? »

Je hoche la tête.

« Et tu as trouvé ça sympa ? » insiste le garçon.

A nouveau, j'acquiesce d'un signe de tête. Il me dévisage.

« Intéressant. Et demain tu fais quoi ? »

« Je vais avec Gally et Poêle-à-frire il me semble. »

Il acquiesce pensivement, et son humeur change à nouveau en une seconde. Son visage se ferme, comme s'il venait de se souvenir de ce à quoi il pensait tout à l'heure dans la cave. Le garçon m'annonce qu'il a encore des choses à faire avant le repas, je lui propose mon aide mais il refuse et ajoute qu'il nous retrouvera plus tard avant de tourner les talons et de s'éloigner. Je me retourne vivement vers lui, j'ai cru entendre mon prénom mais il me tourne le dos.

« Alby ? Tu as dit quelque chose ? »

« Moi ? Non pourquoi ? »

« Non, non rien. »

J'ai rêvée ? Je secoue la tête et continue mon chemin vers ma chambre. Je décide de prendre une douche avant d'aller voir Poêle-à-frire en cuisine. Je me fais un chignon en route. Quand j'arrive, je dois vraiment faire une tête bizarre car le cuisinier me demande immédiatement si tout va bien.

« Oui, bien sur. » je dis en reprenant contenance et en affichant un petit sourire forcé certes, mais un sourire tout de même.

Je discute un peu de ma journée avec le garçon, en le regardant terminer de préparer le repas. Quand il s'attèle à la vaisselle qu'il a utilisé pour cuisiner, j'attrape un torchon pour essuyer au fur et à mesure en continuant de papoter. Je suis pas en train de fayoter, mais j'ai pas envie qu'on me prenne pour une feignante, et pour être honnête se concentrer sur une tâche est le meilleur moyen d'arrêter de penser. Et c'est exactement ce qu'il me faut là tout de suite. Imaginez que je passe mes journées à réfléchir sur ce labyrinthe, les raisons de notre présence, notre avenir ici. Je ferais sûrement une crise d'angoisse toute les vingt minutes.

Une fois la cuisine toute propre, le repas en train de finir de cuir, je commence à sortir les couverts et entreprend d'aller déjà tout poser au coin du feu pour gagner du temps. Surprise, je tombe sur Ben, assis tout seul sur un rondin, l'air pensif.