Amor Prohibido

Chapitre 20

Point de vue Irina

Deux jours plus tard...

~ Las Dulces Tierras ~

Deux jours se sont écoulés depuis ma discussion avec mon père et nous avons convenu une date après la vente de nos biens. Personne n'est encore au courant que nous quittons le village. Je n'ai rien dit à Dolorès et papa n'a pas parlé avec ma tante. Leur mariage civil n'a pas eu lieu, mon père a repoussé la date sans lui en expliqué la raison. Je ne sais pas pourquoi, il prend autant de temps pour lui avouer la vérité sur notre départ. Ma tante est peut-être amoureuse comme elle le dit, mais si papa ne l'aime pas, il n'a qu'a le lui dire tout simplement.

Néanmoins, je vis dans la tristesse depuis deux jours, car je n'arrive pas à le dire à Dolorès... Cette femme si précieuse à mes yeux, si douce et protectrice. J'ai peur de lui faire du mal. Elle ne sait rien jusqu'à présent, mais je ne lui montre pas. Il va falloir que je prenne mon courage et ma force pour lui annoncer.

Ce matin, je dois absolument régler cette vente et trouver un acheteur qui voudra tout reprendre. Ça sera difficile car les seul personne apte et fortunée dans ce village sont les Rodriguez... Et je ne veux rien leur vendre alors qu'ils m'ont pris la seule personne qui comptait à mes yeux. Je ne pourrai jamais me rabaisser devant cette famille. Je préfère mourir que leur donner ce qui nous appartient.

Je soupire en arrivant à cheval et sur nos terres. Je scrute les alentours et je souris nostalgique en voyant quelques hommes au travail. Hugo a réussi... Je suis tellement reconnaissante et heureuse en voyant ses travailleurs en pleine action.

- Tu est arrivée très tôt, sourit-il.

Je regarde Hugo qui est heureux comme tout et je souris. Je descends de cheval et m'approche de lui.

- C'est incroyable. Tu as pu nous ramener quelques hommes.

- Ce n'était pas si compliqué Irina. Il suffisait de leur faire un bon prix et j'ai même recruté quelques-uns qui fonts parties du camps adverse, ajoute-t-il en souriant.

Je hausse les sourcils, surprise. Adriana Rodriguez doit être folle de rage.

- Tu n'as pas osé ? Dis-je en croisant les bras autour de ma poitrine.

- Il nous fallait des hommes Irina, j'ai juste fait ce qu'il fallait faire.

Je soupire profondément. Je ne voudrai pas rentrer en guerre avec elle.

- Hugo tu sais bien, qu'ils viennent à peine d'investir et tu leur vol leur employés. Nous n'avons pas le profit nécessaire pour tous les payer.

- Je n'ai rien volé et je n'ai menacé personne. Ils sont responsables de leurs actes. Et pour l'argent, ne t'inquiète pas. On va se débrouiller.

Je lève les yeux au ciel en soupirant.

- Irina, je ne l'ai pas fait pour rentrer en guerre contre eux, mais pour toi. Et puis, s'ils s'en prenne à toi, je serai responsable et je te protègerai.

- De toute façon, Hugo, ce n'est plus nécessaire. Je vends tout.

- Tu vends tout ? Dit-il les sourcils froncés. Qu'est ce que ça veut dire ?

- Je quitte le village avec mon père.

Son visage se décompose à l'annonce de cette nouvelle. Il s'approche de plus près en comblant notre espace.

- Pourquoi Irina ? Tu ne peux pas partir. C'est à cause de moi ?

- Hugo... Non, pas du tout.

Il prend subitement mes mains avec sa triste mine.