Chapitre 82

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Quelques heures plus tard...

Point de vue Irina

~ Plage ~

Le soleil vient à peine de se coucher. Il fait nuit, mais il y a de la lumière. Personne n'est sur cette plage à part moi. Je suis épuisée de fatigue et je meurs de faim. J'aimerais que ce calvaire cesse et que je retourne auprès d'Hugo. Je me demande comment il va. Ce que je lui ai fait est impardonnable et il a raison de m'en vouloir. Je sais qu'il m'en veut terriblement. J'ai besoin de le voir et de le rassurer. Je ne sais pas dans quel état il se trouve, mais je dois le savoir.

Je marche depuis quelques heures, sur la plage et je ne sais même plus quoi faire. Je pousse un nouveau soupir face à cette mer. Je ferme ensuite les yeux et lève les bras en l'air. J'inspire l'air frais qui se dégage et la sensation du froid sur moi.

La mer...

C'est absolument magnifique ici. .J'aurais tellement apprécié cet endroit dans un meilleur moment que celui... Mon rêve a toujours été de découvrir la mer, mais pas comme ça. Toute cette situation me dépasse. Je ne devais pas me retrouver ici, mais il a fallu que le destin le fasse autrement.

J'ouvre les yeux et m'approche de l'eau. J'entre, tout habillée pour m'y baigner. Je me sens si apaisé, si bien. Je pense qu'à moi-même et à personne d'autre qu'à moi.

L'eau de la mer est si belle et si profonde. Je souris. Puis je détache le chignon de mes cheveux et les trempe dans l'eau. Je les mouille assez puis je les attache en un chignon décoiffé. Je passe ensuite de l'eau sur mon visage pour nettoyer le maquillage qui a coulé de mes yeux. Je me sens rafraîchi et plus propre. Je n'ai pas de miroir, mais je peux me voir à travers l'eau. Je suppose que je suis plus présentable maintenant.

Je me retourne et pose un regard sur le cheval de Bruno. Je soupire et me dirige vers lui en sortant de l'eau.

- Il faut que je m'en aille. Je suis désolée, mais ton propriétaire devra s'y faire.

Je caresse son pelage et commence à défaire le nœud. Le nœud ne parvient pas à se défaire de l'arbre. Il l'a fait exprès. Il se doutait bien que je pense m'enfuir. Je soupire de frustration.

Imbécile.

- Je te hais Bruno !

J'observe son cheval tandis qu'il hennit. Je me tourne ensuite vers la cabane et décide de m'avancer jusqu'à celle-ci. Avant d'ouvrir, j'hésite quelques instants puis j'entre.

Je découvre cette cabane : il y a une table dans un coin avec deux chaises autour, une petite fenêtre au-dessus, un morceau de paille qui sert de couchage est installé au sol puis un hamac, suspendu au centre. J'avance et Bruno est là, en train de dormir à l'intérieur. Je tourne la tête vers la table en voyant une bouteille de verre alcoolisée. Je pousse un soupir et m'approche d'une des chaises en bois. Je la tire et m'assois contre le mur et l'observe d'un mauvais œil. Je monte mon pied sur le bord de la chaise et pose mon coude sur mon genou tout en continuant de le regarder.

Quelques secondes, plus tard, il se réveille et croise mon regard. Il se lève et il se met doucement sur ses pieds.

- Tu n'es pas allé le retrouver, dit-il lentement.

Je le foudroie du regard.

- En plus de me kidnapper, tu te soûles. Quoi d'autres comme conneries

?

Ma voix est calme mais remplie de reproches.

- Je ne suis pas soûl.

Il me fusille à son tour du regard et prend sa bouteille sous mon nez d'une violence qui m'indiffère. Il me tourne le dos et s'approche de sacoche suspendue à un porte manteau.

Amor ProhibidoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant