Amor Prohibido

Chapitre 79

Point de vue Irina

~ Place du village ~

C'est une soirée plutôt calme en cette fin de journée. Je souhaite une bonne fermeture à John après lui avoir acheté ma limonade. Je la bois sous la chaleur de ce soir et reprends ma route pour rentrer à la maison.

Quelques secondes, plus tard, ma marche diminue lorsque je croise non pas par miracle, mais, car le destin fait les choses : Bruno. Je baisse les yeux sur ma limonade en la refermant à l'aide du bouchon. Je soupire légèrement et pose mes yeux sur lui. Il m'observe tandis que je reste immobile, ne sachant quoi ni comment lui parler. Je suis malheureusement troublée par notre rencontre. J'ai perdu la notion du temps. Tout comme lui.

Je reprends alors mes esprits et sort de cette bulle que seuls, lui et moi avons le secret. Je le contourne pour partir lorsque sa main attrape mon poignet. Ce geste me tend et je le fusille du regard. Je recule.

- Tu me fuis pour qu'il ne trouve pas ensemble ?

- Pour quelle raison devrais-je te fuir ? Dis-je, les bras croisant autour de ma poitrine.

- Je ne sais pas Irina.

Je détourne le regard en soupirant.

- C'est possible que je te fuie, mais pour éviter une autre altercation.

- Je vois. Tu n'as pas à t'inquiéter parce que cela ne se reproduira plus.

- Très bien, car je déteste ce genre de situation, dis-je sèchement.

Je pars, mais il me retient fermement. La pression de sa main sur mon poignet m'énerve au plus point.

- Tu n'auras plus à faire face à ce genre de problème Irina, je te l'assure, déclare-t-il avec froideur.

Je retire ma main de son emprise et je m'en vais de l'autre sens.

Le lendemain

~ Entreprise Del Gonzalez ~

Je pousse un long soupir et renverse la tête en arrière. Je passe délicatement les mains dans mes cheveux, je les masse. Je n'avance pas sur mon travail.... Je suis constamment en train de penser. Je suis stressée, fatiguée... Bruno hante mes pensées depuis son retour. Enfin, depuis que je le connais et en tombant éperdument amoureuse de lui... Je l'aime et je risque d'exploser si ces sentiments ne disparaissent jamais.

Le téléphone sonne. Je décroche rapidement.

- Florencia ?

- Votre client est arrivé mademoiselle Gonzalez.

- Merci, fais-le entrer.

Je raccroche. Quelques secondes après, il entre. C'est un homme, jeune, il a une vingtaine d'années, du même tranche d'âge que Hugo. Il est blond, aux yeux bleus, un teint olive et il est vêtu d'un simple costume noir.

- Bonjour Mademoiselle Gonzalez, sourit-il.

- Monsieur Ramirez. Bonjour. Comment allez-vous ?

- Bien, merci.

- Je vous en prie, prenez place.

Il s'installe en face de moi.

- Nous avons beaucoup parlé au téléphone, sourit-il, je suis ravi que nous puissions nous voir physiquement.

- Moi aussi, je souris.

Monsieur Ramirez est l'un de nos plus fidèles clients depuis maintenant six mois. C'est un partenaire italien. C'est l'un des plus gros investisseurs dans l'agroalimentaire.