Chapitre 72

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Point de vue Irina

Le lendemain...

~ Propriété Del Gonzalez ~

Ce matin, je mange en salle à manger. Ma tante arrive et s'installe en silence sans me prêter attention. Elle commence à boire son café puis elle engage la conversation :

- J'ai appris que Bruno est parti hier avec sa fiancée qui est enceinte. Je comprends maintenant pourquoi je t'ai trouvé hier en train de pleurer dans ta chambre.

Je termine ma seconde tartine sans lui répondre.

- Irina...

- Carolina, je n'ai pas besoin de ton avis. Je sais exactement ce que tu comptes me dire.

Elle roule des yeux.

- Bruno n'était pas ton homme idéal. Mais Hugo oui, car il a toujours été là pour toi et il t'aime. Donc réfléchis bien avant d'agir chère nièce, ajoute-elle avant de glisser ses lèvres sur le rebortd de sa tasse tandis que je lui coule un regard noir.

Je me lève de ma chaise et quitte la salle à manger. Je me rends dans ma chambre et m'installe devant ma toile. Je commence à peindre et à me détendre lorsque les paroles de ma tante me reviennent en mémoire. Hugo est mon meilleur ami et il à toujours veillé sur moi sans que j'en ai eu besoin. Il m'aime et peut-être que... Je pousse un soupir.

- Non, non Irina, Hugo et moi, c'est impossible.

Ce n'est pas lui que j'aime...

Mais il est loin de moi à présent. Et puis, j'ai fait la promesse à Sofia que rien ne gâchera notre amitié. Elle en souffrirait beaucoup trop.

Quelques instants plus tard....

~ Cimetière Villaverde Del Rio ~

Je dépose des fleurs sur la tombe de mon père et de Dolorès. J'avais besoin de me retrouver ici et de sentir leur présence après tout ce que je traverse en ce moment. Ils me manquent terriblement. J'étais brève en leur racontant les péripéties des derniers jours, je ne voulais pas retomber en souffrance, même si je suis très faible en ce moment. Je ne mange quasiment plus.

En levant les yeux de la tombe de ma Dolorès, j'aperçois Adriana Rodriguez au loin. Elle aussi est venue se recueillir sur la tombe de son mari. Elle me voit et n'hésite pas à me rejoindre directement. Cette femme est tout autant froide et mesquine. Elle ne changera pas.

- Mon fils s'est éloigné d'ici, déclare-t-elle sans once de pitié. Bien que son départ ne m'ait pas plu, je suis très heureuse qu'il soit loin de toi.

Je souris et lui montre mon indifférence.

- Bien qu'il soit loin de moi et qu'il ne revienne plus, je suis la seul femme qui compte pour lui.

- Tu as tort Irina. Bruno à toujours aimé Alexandra. Ils attendent aujourd'hui leur enfant. Le petit fils dont j'ai toujours rêvé.

- Ils attendent un enfant, c'est un fait madame, mais Bruno et moi avons vécu quelque chose de vrai.

Du moins, je l'ai cru.

- Tu continues à être naïfs. Bruno s'est joué de toi Irina. Je suis au courant de votre enquête. Mon fils n'a jamais voulu tomber amoureux de toi, tu l'as poussé dans tes bras.

Elle était également au courant. Il m'a vraiment prise pour une idiote. Cette enquête devait rester entre nous, mais je me suis faite avoir comme une gamine. Ce sentiment de haine que je ressens pour Bruno Rodriguez se transforme en dégoût.

Amor ProhibidoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant