Amor Prohibido

Chapitre 59

Point de vue Irina

J'ai suivi ma tante à l'endroit où je m'y attendais le moins. Ce n'est pas possible qu'elle soit là et qu'elle soit rentrée dans cette maison. La maison qui avait appartenu au père de Bruno. Je ne comprends pas ce qu'elle fait là. Mais lorsque j'ai vu Diego entrer et ressortir, mes soupçons étaient bien fondés. Ils sont amants. J'en suis sûr. Elle trompe papa et je ne vais pas la laisser faire.

Néanmoins l'attitude de Diego quand il est sorti, ma fort intriguée. Qu'est-ce qui s'est passé à l'intérieur ? Ils sont restés une bonne dizaine de minutes quand même. Je soupire. Je dois absolument savoir pourquoi Carolina est ici et d'où connait-elle cette maison.

Je sors derrière le muret puis je me rapproche de la porte légèrement ouverte. J'entre et me dirige dans la chambre. Les lieux ne sont plus inconnus pour moi maintenant. Je trouve ma tante qui est sur le point de sortir avec son sac accroché à son épaule.

- Irina... !

Sa réaction est effrayante. Je fronce les sourcils lorsque qu'elle recule de façon stupéfaite de me voir ici.

- Tu... tu... m'as suivi... ? Bafouille-t-elle toute nerveuse.

- Oui, je t'ai suivi ma tante, affirmais-je en croisant les bras autour de ma poitrine.

Je regarde autour de moi et un léger frisson me traverse en repensant à cette nuit avec Bruno. Je repose ensuite les yeux sur ma tante qui me regarde froidement.

- Pourquoi tu m'as suivi Irina ? Hein ?

- Je ne te fais pas confiance. Diego est ton amant et ne le nie pas.

- Ce n'est pas mon amant Irina.

- Arrête de mentir ! Je l'ai vu sortir d'ici.

Elle sourit.

- Tu es tellement naïve Irina... Tu n'as même pas remarqué qu'il se jouait de toi. Diego savait que Bruno allait vous rejoindre.

Je détourne les yeux même plus surpris de cet imbécile de Diego.

- Tu n'es qu'une Idiote Irina.

- Ferme là !

- J'ai raison, tu donnes ta confiance au gens qui ne le mérites pas. Et Bruno Rodriguez aussi te décevra un jour si tu continues à le fréquenter Irina.

Je m'approche d'elle tout en la foudroyant du regard. Je l'observe avec haine et une envie de lui arracher les yeux.

- Pourquoi tu ne me tue pas tout de suite Irina ? Tu en meurs d'envie.

- Parce que je ne suis pas une meurtrière.

- Tu aurai pu l'être... sourit-elle, ta mère en était une.

- Ne parle pas de ma mère ! Tu la déteste.

- Oui, je la haï, je haï ta mère Irina.

Je détourne les yeux en voyant toute la haine qu'elle me transmet. Je m'éloigne d'elle et observe de nouveau la chambre.

- Comment tu connais cet endroit ?

- En quoi ça te regarde ? Lâche-t-elle sèchement.

- Elle appartenait au père de Bruno, dis-je en la regardant.

Elle fronce les sourcils, très surprise.

- Comment tu le sais ?

- Je le sais parce que je suis venue ici avec lui.

- Tu es venue ici avec lui ?

- Pourquoi ça te choc ?

- Dis-moi que tu n'as pas couché avec lui ici Irina ?