Chapitre 78

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Point de vue Irina

~ Maison Montez ~

Après avoir soigneusement attaché et resserré la corde de mon cheval au portillon de la grille, j'entre à la maison. Je retrouve mon parrain sur le canapé du salon, lisant un journal. Je m'approche et m'assois à ses côtés.

- Bonsoir, ma petite chérie, sourit-il, les yeux posés sur moi.

- Bonsoir, je l'embrasse.

- Comment est-ce que tu te sens ?

- Bien. Mais tu es seul et où est marraine ?

- Ta marraine est allongée dans la chambre, elle se repose à cause d'une forte migraine.

- J'espère que ça lui passera. En ce moment, elle n'est pas très en forme, tu sais ce qui se passe ?

- Elle va bien ma chérie, c'est juste la fatigue. Ne t'inquiète pas trop pour elle.

Je soupire. Il ne me convainc pas.

- Ceci dit, pour qu'elle aille mieux, elle devrait changer d'air. Un retour à Paris lui fera grandement du bien.

- Tu penses, parrain ?

- Oui, elle retrouvera ses habitudes et sa vie d'avant pendant quelque temps.

- Oui et tu vas l'accompagner.

- Non, moi, je reste ici avec toi et je continuerai à travailler à tes côtés.

- Je préfère que tu l'accompagnes parrain et puis tu pourras te reposer aussi. J'ai une équipe avec qui je me débrouille très bien, tu sais.

- Je sais ma petite, mais je veux rester pour m'occuper de toi, et même si tu n'es plus un enfant, te voir loin de moi m'inquiète énormément Irina. Depuis notre rencontre, tu es devenue si spéciale pour moi et mon deuxième repère. Ne le répète pas à ta marraine où elle deviendra jalouse.

- Tu es si mignon, mon parrain, riais-je en l'embrassant sur la joue lorsque la sonnette retentit, je vais ouvrir.

Je me lève et ouvre la porte, c'est Hugo.

- Salut, on peut discuter ?

Ma colère est redescendue de toute façon.

- Vas-y, entre.

Je le laisse entrer et referme la porte.

- Bonsoir Rodrigo.

- Bonsoir, jeune homme, je vais vous laisser en tête-à-tête, sourit-il en embarquant son journal avec lui.

Il part. Je croise mes bras autour de ma poitrine et je le regarde attentivement.

- Je t'écoute Hugo.

- Je sais que tu m'en veux beaucoup Irina. Mais sache que je t'aime de tout mon cœur. Si à cause de ça, tu veux annuler le mariage, je ne m'y opposerai pas.

Je pousse un profond soupir et m'approche de lui.

- Non, ça ne m'a jamais traversé l'esprit Hugo.

Il soupire de soulagement.

- Bien que ce que tu as fait, m'a blessé, j'ai toujours envie de me marier avec toi.

Il sourit doucement.

- Tu ne vas pas le regretter ?

- Mon bonheur est avec toi Hugo.

Il se met à caresser ma joue avec son pouce.

Amor ProhibidoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant