Amor Prohibido

Chapitre 24

Point de vue Bruno

Je n'ai pas réussi à m'abstenir face à Juan Gonzalez en lui balançant en pleine figure qu'il a été un mauvais père pour Irina. Ça me démangeait de l'intérieur qu'il puisse me dire qu'il ne souhaitait pas me voir seul avec sa fille, comme un bon papa protecteur, alors qu'il s'est comporté comme le pire des pères pour elle. Ça me rend fou en sachant cela et je ne sais pas pourquoi ça m'obsède à ce point de m'inquiéter pour elle. C'est Irina Gonzalez, une ennemie.

Irina. Mon esprit pense constamment à elle alors que je fait tout pour repoussé ces sensations étranges qui me brule le cœur. C'est de sa faute et rien que sa faute. Si elle n'était pas si belle, forte, insupportable et difficile à cernée, ça serait nettement plus simple.

Elle est ensorcelante.

~ L'Hacienda Del Rodriguez ~

Je soupire en entrant dans l'Hacienda. Je vois ma mère dans le séjour et m'approche d'elle. Je m'assois à ses côtés.

- Bonjour maman. Comment tu vas ?

- Bonjour mon fils. D'où viens-tu ?

Je fronce les sourcils en sachant qu'elle veut toujours savoir où je suis.

- Pourquoi est-ce que tu me poses cette question ?

Elle soupire et me regarde d'un air sérieux.

- C'est vrai que tu étais avec Irina Gonzalez ?

Je soupir. Estéban...

- Estéban est toujours du genre à se mêler de tout.

Elle fronce les sourcils.

- C'est avec toi que je parle Bruno. Il a bien fait de m'en parler et au sujet de ton comportement envers cette gamine. Qu'est-ce qui se passe ? Tu l'aimes ?

Je soupir exaspéré et baisse les yeux.

Pourquoi ils n'arrêtent pas de me demander si je ressens des choses pour cette femme ?

Je suis tombée une seul fois amoureux et ça n'est pas près d'arriver. Irina Gonzalez ne jouera pas avec mon cœur.

- Maman, combien de fois je vais te dire qu'Irina n'est pas une femme pour moi ?

- J'ai du mal à le croire Bruno. Ton frère m'a dit que tu l'as défendu. C'est vrai ?

Je hoche la tête et elle me regarde furieuse.

- Ce n'est pas ce que tu crois. Estéban est un salaud qui ne respecte aucune femme. L'autre soir, il a voulu abuser d'elle.

Elle détourne les yeux en soupirant puis elle m'observe.

- Ton frère est un idiot, je te l'accord. Mais c'est surement elle qui a commencé Bruno. Tu connais sa réputation avec les hommes de ce village.

Je ne dis rien et évite de serrer les poings devant ma mère. Je ne veux pas qu'elle me pose à nouveau la question.

- Je ne crois pas en ces rumeurs maman. Tu ne devrais pas écouter ce genre de chose.

Elle soupire.

- Je vais croire que cette femme t'intéresse plus que ça.

- Elle ne m'intéresse pas, répliquais-je.

- Je l'espère mon fils parce que cette femme ne pourrait jamais intégré cette famille. C'est une Gonzalez.

Je le sais parfaitement. Et même si elle m'intéressait, notre histoire serait impossible. La mort de nos parents nous empêcherait d'être ensemble.

- Bonjour maman.