Chapitre 21

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Point de vue Irina

Nous nous regardons fixement et la tension est légèrement palpable. Je n'ai pas bougé de ma place et mon sac non plus. 

- Tu nous fait perdre un temps précieux pour un caprice.

Il m'insulte encore une fois et je ne vais pas me contenir. Je sers les poings et il le voit. Pourtant, il ne réplique pas.

- Ce n'est pas un caprice et puis tu as raison. Ne perdons pas de temps. Si j'ai accepté ma présence, c'est uniquement pour rompre le contrat.

- Tu ne peux pas décider de rompre un contrat quand ça te chante. Mais c'est vrai que tu ne s'est pas comment on procède.

Je soupire et ignore son pique.

- Eh bien, tu le sais. Je ne veux plus de ce contrat, j'aimerais l'arrêter dès maintenant.

Il se lève en se mettant dos a moi et soupir visiblement agacée.

- Je peux savoir pour quel raison ose-tu résilier ce contrat ? Dit-il en se retournant.

Autant lui dire la vérité et puis il sera content que je quitte le village pour de bon.

- Je quitte le village.

Il arque les sourcils, surpris. Je ne m'attendais pas à cette réaction.

- Tu quittes le village ? J'ai le droit de savoir pourquoi non ?

Je soupire.

- Nous voulons partir, c'est tout ce que tu as besoin de savoir.

Il fronce les sourcils.

- Ce n'est pas logique.

- Qu'est-ce qui n'est pas logique selon toi ? Dis-je les sourcils froncés.

- Tu n'es pas du genre à tout quitter.

- Qu'est-ce que tu en sais ? C'est notre décision et personne ne va nous empêcher à quitter ce village.

Il soupire.

- Vous êtes tout prêt à vendre ? Je ne comprends pourquoi vous partez. Tu as grandi ici. Ce village est le tient et ça ne te fait rien de partir ?

De quoi il se mêle ? Depuis quand ma vie l'intéresse ?

- Tout ça, ce n'est pas ton problème Bruno. Je quitte le village et c'est définitif. Tu devrais être content, tu me verras puisque tu ne me supporte pas.

Il m'observe silencieusement et très impassibles. Je détourne les yeux en soupirant.

- Tu as trouvé un acheteur ?

Je m'y attendais à celle-là... Il veut que je parte rapidement.

- Non, mais ne rêve pas, la famille Rodriguez n'est pas sur ma liste de mes potentielles acheteur.

- Tu n'as pas de liste.

Il me lance un sourire en coin et plein de défis. Je le fusille du regard. Il m'insupporte.

Comment il sait ?

C'est évident que c'est la famille potentiel à acheter nos terres...  Mais je ne leur ferai pas se plaisir.

- Ma mère n'hésitera pas à les racheter quand elle apprendra votre départ.

Évidement...

- Mais toi non ?

Il prend un air sérieux.

- Tes terres ne m'intéresse pas.

Je hausse les sourcils, surprise. Je ne m'y attendais pas.

Amor ProhibidoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant