Chapitre 74

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Point de vue Hugo

" Ton père était Antonio Rodriguez ".

Cette phrase résonne en boucle dans ma tête. Je me demande comment cet homme pourrait être mon père. C'est sûrement encore un mensonge de sa part. Ce n'est pas vrai. Je lui fais face, très choqué et lui dit :

- Antonio Rodriguez ne peut pas être mon père.

- C'était ton père Hugo. Je sais que tu ne me crois pas, mais c'est la vérité.

- Mon oncle le sait ?

- Oui, il le sait. Je dois t'avouer tout ce qui s'est passé pour que tu comprennes pourquoi il ne t'a jamais connu mon fils.

Je ne dis rien. En fait, je n'ai rien à lui dire. Je n'ai plus envie de l'écouter. J'aurai préféré qu'elle me sorte un autre nom. Je ne peux pas être Rodriguez. Je ne viens pas de cette famille que j'ai tant hais.Cette famille qui ont brisée la femme que j'aime. Je ne l'accepte pas et je ne veux rien d'eux. Absolument rien.

- Hugo, je te l'ai pas dit pour te voir souffrir. Je t'aime et tu es le plus beau cadeau qui me soit arrivé. Tu es le fruit de l'amour entre ton père et moi. Je l'ai aimé sincèrement.

Je soupire profondément.

- Je ne veux rien savoir de cet homme car il n'a jamais été là pour moi. Quant à toi, je ne suis pas prêt à te pardonner.

- Hugo, je suis ta mère et tôt ou tard, tu devras le faire.

- Je n'ai jamais eu de mère et ce n'est pas en revenant des années plus tard que je vais t'accepter.

- Hugo...

Je pars en la contournant et sans lui laisser le temps d'ajouter quoique ce soit.

~ Maison de l'église ~

J'entre quelques minutes plus tard chez moi. J'entend mon oncle dans la cuisine. Je le retrouve à l'intérieur en train de ranger des provisions.

- Mon oncle.

Il se retourne très souriant.

- Mon garçon, tu es là. Ça tombe bien, tu vas pouvoir m'aider.

- Non.

- Comment ?

Je pousse un soupir.

- Qu'est-ce qui se passe avec mon fils ? Tu as l'air énervé.

- Antonio Rodriguez était mon père ?

- Quoi ? Bégaye-t-il, sous le choc. Mais... qui t'as dit une tel chose ?

- Dis-moi la vérité, tu le savais ? C'est Louna qui vient de me l'avouer.

- M... mais comment a-t-elle pu te... te le dire mon fils. Ce n'était pas le moment.

- Donc elle n'a pas menti. Ce n'est pas le moment ? Quand est-ce que tu cessera de continuer à me mentir mon oncle ? Hein ? Pourquoi est-ce que je ne peux pas vivre comme tout le monde ?

- Hugo, j'ai voulu te protéger, prendre soin de toi.

- Me protéger ? Toute ma vie, j'ai vécu dans la pauvreté et dire que mon père était en vie, tout près de moi. Il ne savait même pas que j'existais.

- Hugo, malgré tout ce tu as vécu avec moi et tu as tout ce dont tu voulais.

- Mais je méritais mieux !

- Je le sais, je sais Hugo. Mais ta mère en a voulu autrement, j'ai eu du mal à l'accepter au départ, bien qu'au final, t'avoir avec moi m'a fait tellement de bien mon fils.

Amor ProhibidoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant