Amor Prohibido

Chapitre 29

Point de vue Irina

~ Église du village ~

Ce bijou est à ma mère... Il lui appartenait... Le retrouver ici et par hasard n'est pas une coïncidence. Elle est envie et j'en suis certaine. Je me mets à regarder derrière moi et tout autour moi dans l'espoir de la trouver à l'intérieur. Peut-être que je suis folle mais ce bijou est bien la preuve qu'elle est en vie.

Elle en portait toujours un comme ça et de différentes couleurs. Je suis certaine que ce bijou lui appartient. Ma mère doit être au village et quelque part. Elle est surement venue prier ici et elle a dû retrouver le père Daniel. Il faut que je me rende chez lui et au plus vite.

Mais c'est étrange...

Si ma mère serait en vie, pourquoi elle n'est pas venue me voir ?

Pourquoi n'est-elle pas venue nous trouver mon père et moi ?

Ce n'est pas possible, qu'elle est pu nous abandonner... Je ne veux pas y croire.

Je dois voir le père Daniel.

~ Maison de l'église ~

Je suis sur le point de m'approcher de la maison lorsque je croise Bruno... il me voit, on se regarde, rien que le silence nous entoure. Je finis par détourner les yeux et j'avance quand il me retient par le bras. Ses yeux bleus me transpercent avant de s'éterniser sur mes lèvres. Il soupir puis il m'observe à nouveau d'un regard suspicieux.

- Qu'est-ce que tu as ?

Je fronce les sourcils et recule.

- Je dois y aller.

- Irina.

Je ne me retourne pas et continue mon chemin.

Quelques secondes après me voilà chez le père Daniel.

- Viens ma fille entre ! Sourit-il.

Je le rejoins dans son salon.

- Irina que me vaut ta visite ? Tu vas bien ?

Je n'y vais pas par quatre chemins et je me lance :

- Maman est en vie n'est-ce pas ?

Il est surpris et intrigué par cette question.

- I... Irina... Ne dis pas de bêtises voyons ! Pourquoi est-ce que tu me poses cette question ?

- Et ça alors ? Dis-je en lui montrant le bracelet. J'ai trouvé ce bijou dans votre église. Il lui appartient.

- Mon Dieu Irina... Ce bracelet peut-être à n'importe qui.

- Non. Je le sais mon père. C'est le même que maman. Exactement le même. Ne me dites pas ça...

- Irina... ma fille. Écoute-moi, si vraiment Clara était envie, elle aurait vraiment cherché à te voir et je sais qu'elle l'aurait voulu.

Mes larmes coulent et j'en pleurs. Mon cœur continue à croire à cette possibilité et me dit que je ne dois pas désespérer, même si tout le monde dit le contraire. Je vais la chercher et la retrouver.

Quelques minutes plus tard, je lui dis au revoir et je repars de sa maison. En descendant les escaliers, Bruno était là.

Qu'est-ce qu'il fait encore là... ?

Il sait très bien que je ne voulais plus qu'il m'approche. Je l'ignore en passant mais il me barre la route. Je soupire en le regardant froidement. Je croise les bras autour de ma poitrine.