PROLOGUE

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Mira Pacheco

Saint Pétersbourg, Russie.

La voiture s'arrête devant un grand bâtiment. Un homme et une femme sortent et viennent m'ouvrir la portière de l'habitacle. La femme, blonde et assez jeune - peut-être la trentaine - me sourit gentiment.

L'homme qui nous accompagne, plus âgé qu'elle, prend ma valise dans laquelle réside toutes mes affaires. La blonde me prend la main pour me rassurer, voyant mon visage déformé par la peur. Ils sont habitués à ce genre de cas.

Ce sont la protection de l'enfance tout de même.

Je serre la main de la blonde, mon regard rivé sur ma nouvelle maison. Ma mère me manque terriblement, mes yeux piquent et je suis sure qu'ils doivent encore être rouges. J'avais pleurée toute la nuit sans pouvoir m'arrêtée, même après que papa s'est fait arrêter.

Je voulais juste rentrer chez moi, que ma mère me prenne dans ses bras et me chuchote que tout ira bien, comme elle avait l'habitude de le faire.

Mon cœur se sera encore plus en réalisant que je n'aurais plus jamais droit à ses bras réconfortants. Si je n'avais pas épuisé toute l'eau de mon corps, je pleurerais encore et encore. J'hurlerais à m'en déchirer les cordes vocales. Je deviendrais hystérique jusqu'à ce qu'on m'injecte un calmant.

Pour chasser la peur et la tristesse, je me concentrais sur mon nouveau chez-moi. L'établissement était immense. La blonde m'avait dit dans la voiture, qu'ici, je serais en sécurité et que je rencontrerais plein de personne comme moi.

Des personnes qui n'ont plus de parents.

Je me mordillais la lèvre du bas, retenant mes larmes. Ma vision devenue flou et l'odeur de ma mère apparut dans mes narines. L'espace d'un instant, je crus la voir se tenir devant moi, m'ouvrant les bras pour que je puisse m'y glisser.

- Hey, dit une voix féminine, chut, tout ira bien.

La blonde s'agenouilla devant moi et vint essuyer mes larmes du bout de ses doigts fins. Elle m'avait dit son prénom hier soir, mais je l'avais oubliée. Je n'avais qu'une chose en tête : ma mère.

Elle me serra dans ses bras avant de me relâcher.

- Tu es une grande fille, Mira. Tu es tellement forte.

J'acquiesçais, me convainquant d'y croire. Nous recommencions à marcher vers la bâtisse et plus je me rapprochais, plus je pouvais deviner certains détails.

Le bâtiment était en pierre, il semblait ancien. Des grilles noires l'entouraient, le faisant ressembler davantage à une prison qu'à un orphelinat.

Les services sociaux, ce qui étaient venu me chercher, m'avaient assuré qu'ici je pourrais retrouver une nouvelle famille qui me traiterait bien. Mais je savais que c'était faux. Personne ne pouvait mieux me traiter que ma mère.

Nous pénétrions à l'intérieur des grilles, continuant à marcher sur un chemin de gravier. Mon estomac se noua en réalisant que je n'avais plus personne maintenant.

Au loin, je pouvais entendre des rires et des cris. Ça me rassura un peu, des personnes pouvaient être heureuses ici. Pourtant, une part de moi ne pourrait plus jamais être combler.

Lorsque nous arrivions sous le perron, une femme nous accueilli. Elle était âgée, vêtue d'une longue jupe bleue qui lui arrivé jusqu'aux mollets et d'une chemise blanche.

Elle nous sourit, faisant apparaitre des dents blanches et parfaitement droites.

- Bonjour et bienvenu ! s'exclama-t-elle.

SANS TOI [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant